recherche iconographie sur "la danse des épées"

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Frère Basile
comte
 
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Message24 Déc 2008, 08:31

OK, y a ka la bosser!
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Et vive les sacs à Meuhhh!

guglielmo
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Message25 Mars 2010, 10:19

POur info, les danses d'épée dansées dans "les Flandres" sont situées à:
- Dunkerque: groupe "In de Kring"
- Anvers: groupe "De Lange Wapper"
- Quevaucamps (près de Mons) "Compagnie Galouche"

Ces groupes dansent sur base des résultats de collectage de feu Renaat Van Craenembroeck et Hubert Boone qui identifièrent plus de 200 endroits en Flandre belge où subsistent des traces, parfois ténues, des danses d'épée.

La reconstruction des danses aux endroits susdits est basée sur les éléments suivants:
- une musique populaire ayant un certain caractère "obsédant"
- un support d'histoire locale
- des pas et des figures imaginés par les danseurs eux-mêmes sur base des indications données par Renaat
- la danse n'est pas un spectacle mais un RITUEL se déroulant chaque année à même époque (fin de l'hiver - début du printemps) et, sauf accident, dans le même ordre: Anvers - Dunkerque - Quevaucamps.
- les groupes sont exclusivement masculins. Toutefois, ces dernières annéesz, on assiste à la création de groupes féminins (émancipation oblige !). A ma connaissance, il n'existe toutefois pas de groupes mixtes.

Le travail de collectage évoqué ci-dessus a permis de préciser quelque peu le contexte dans lequel se passait cette danse: les fêtes religieuses et les processions. La plus ancienne mention écrite évoquant leur existence est à Bruges en 1380 (plus ou moins) et signale un payement en nature à des "zwaarddansers" (danseurs d'épée), soit un tonneau de bière.

La danse d'épée est plus que probablement plus ancienne, sans qu'il soit possible de situer son avènement. Par contre, on sait mieux comment elle a disparu dans les contrées flamandes: lors de la reprise en mains des paroisses lors de la Contre-Réforme et le Concile de Trente qui bannit tous les éléments profanes des célébrations religieuses, en ce compris les processions.

La danse est alors tombée en désuétude mais a survécu de manière larvée à divers endroits. Ainsi, à Tongres, dans l'est de la Belgique, on a retrouvé trace d'une danse exécutée par les hommes munis de... cerceaux. Les mouvements étaient très similaires à ceux des bâtons et autres épées.

On peut également assimiler ces danses aux Morris-dances et autres variantes dans toute l'Europe. Il semble, par contre, que la tradition basque est plutôt d'essence régimentaire.

Enfin, pour terminer, La danse des Bouffons décrite dans l'Orchésographie est peut-être apparentée à ces danses rituelles (lire Arbeau éclaire un chouïa sur ce point) mais il convient de ne pas perdre de vue l'habitude des "momeries" pratiquées dans les bals et réjouissances du XVIe siècle. Le débat est ouvert et n'est pas près d'être clôturé.

Signalons qu'une interprétation très spectaculaire des Bouffons est réalisée par la Troupe: "Les Pieds Gauches" située en Jura Suisse. Le mouvement est non seulement très rapide mais de plus les danseurs sont très très proches les uns des autres. A voir absolument (peut-être à Sainte-Ursanne où ce groupe se rend souvent).
Dans la vie, celui qui est parti de rien pour arriver nulle part n'a de merci à dire à personne (Pierre Dac)

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