Hypothèse de reconstitution

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Ricou de Linar
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Message25 Oct 2009, 17:19

Etant nouveau sur ce forum, je ne sais pas si je mets cela dans la bonne rubrique mais comme il faut bien se lancer… Alors voilà mon hypothèse de reconstitution :
Fin du XIe siècle et début du XIIe, les religieux de Toulouse créent des « salvetats » (sauvetés) dans les alentours de Toulouse qui à l’époque n’étaient que forêt. Ces "salvetats", approuvée par l'évêque Izarn (adepte de la réforme grégorienne), sont placées sous la protection du Comte de Toulouse Guilhem IV, frère de Raimond IV de Saint-Gilles, qui menace d'une amande de 500 sous (soit 6000 deniers) "quiconque les violerait”. Leurs but, comme leurs noms l’indique, est de regrouper, de sécuriser et éventuellement de convertir les habitants de cette forêt qui n’étaient pas forcément au courant des bienfaits de la religion catholique et apostolique. On est même pas sûr qu’ils savaient qu’ils avaient fait partie un jour de l’empire romain même si ces tribus vascones  ont toujours eu pour habitude d’asticoter tout les gens de passage, qu’ils soient romains wisigoths francs ou moins francs du collier. C’est peut-être aussi pour cela que les sauvetés furent créer, afin de pacifier la région.
Brefs, l’une d’entre elle se situe à environ 35 km à l’ouest de Toulouse et est appelé Linar (lin) surement à cause de la culture qu’on y fait. Aujourd’hui ce village s’appelle Lias et j’en suis originaire.
Mon personnage est au départ un chef d’une de ces tribus qui a accepté de se faire baptisé et « civilisé » par les moines en échanges d’un statut de chevalier avec tout les armes et bagages qu’il sied à cette fonction. En contrepartie, il assure la protection de la salvetat de Linar et devient par le fait, même si les ecclésiastiques sont les gouverneurs officiels de la salvetat, seigneur de Linar.
Etant donné ces origines et même s’il a été baptisé, il reste fidèle aux esprits de la forêt tout en acceptant la « civilisation » sachant ces bienfaits pour lui et sa tribu. Surtout à l’ours dont il a tous les caractères. Ainsi, après sa sédentarisation sur Linar, son emblème devient l’ours dans une fleur de lin. Néanmoins une salvetat, surtout débutante, ne permet pas d’avoir de gros revenu,  aussi Hachem de Linar reste t’il un petit chevalier.
Après avoir lu cela, j’attends vos commentaires, remarques, critiques, idées et même vos louanges (on peut rêver !) avec impatience vu que les critiques sont constructives et c’est précisément pour cela que je suis là. A savoir, construire mon personnage.
D’avance merci.  http://www.smileymania.fr/Smileys/Discussion/discussion75.gif

Ricou de Linar
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Message25 Oct 2009, 20:08

Giovanni del Rossiglione a dit :L'histoire est intéressante, sauf le coté attribution d'une quelconque noblesse de la part du clergé, pour le reste, ne connaissant pas l'histoire je préfère m'abstenir de commentaire.
Par contre si tu suis cette démarche (début XIIe) change tes armes, je le trouve trop chargés pour l'époque, s'ils en avaient. Et je pense que nous serions intéressés par le costume, l'armement et de la vie du personnage.


Il n'y a pas d'attribution de noblesse par le clergé. Sauf erreur de ma part, à cette époque chevalier n'était pas encore un titre de noblesse mais un métier. Réservez quasiment exclusivement à la noblesse vue que l'équipement, même à cette époque, coutait déjà bonbon. Ce n'est que plus tard que la noblesse a verrouillé la profession en exigeant 9 générations prouvés et ininterrompues dans la soldatesque d'élite.
Pour ce qui est de mon blason que j'ai en signature, c'est mon blason à moi du XXIe siècle. Pas celui de mon personnage. Car à l'époque, effectivement, l'héraldique était balbutiante.

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la Criante
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Message25 Oct 2009, 21:28

Hachem de Linar a dit :
Sauf erreur de ma part, à cette époque chevalier n'était pas encore un titre de noblesse mais un métier.


Oui ; on utilise même le terme "milites" plutôt que celui de "chevalier".

Hachem de Linar a dit :Car à l'époque, effectivement, l'héraldique était balbutiante.


Oui c'est le moins que l'on puisse dire.
http://img25.xooimage.com/files/c/7/c/la-criante_new3_bandeau-b6a163.jpg Sus à l'Anglois, foutre Dieu !

Ricou de Linar
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Message26 Oct 2009, 06:06

Giovanni del Rossiglione a dit :Je crois qu'il y a une confusion, guerrier est un état pas un métier car il existait depuis longtemps des sociétés où il y avait des paysans guerriers des prêtres guerriers, mais des chevaliers n'ont jamais fait partie d'une profession ou d'un métier, et comme tu l'écris justement, non plus de la noblesse, car il fallait être adoubé pour être chevalier, et on ne pouvait être adoubé que par un autre chevalier.

 
Il faut voir quel définition on donne au terme chevalier. S'il ne s'emploie qu'a un guerrier adoubé, effectivement, je ne parle pas de chevalier. Je ne sais pas a quel date a été "inventé" l'adoubement en France. Par contre, un type employé à plein temps pour se battre à cheval (entre autre) et ne faisant que ça, est-ce que j'ai tort de parler de chevalier et de métier ? smile/medievalsmile.gif
On peut peut-être faire un compromis en ne parlant ni de métier, ni d'état, mais de fonction ? Mais là on est plus dans la sémantique que dans le médiéval.
C’est le texte le plus ancien sur l'adoubement (Italie du sud, fin XII).


Il faut voir aussi le lieu et temps. L'Italie du sud n'est pas forcement le sud-ouest de la France et la fin du XIIe n'est pas la fin du XIe siècle. En Angleterre, chevalier est un titre de noblesse mais pas en France. En Italie, je ne sais pas.

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la Criante
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Message26 Oct 2009, 06:22

Hachem de Linar a dit :Je ne sais pas a quel date a été "inventé" l'adoubement en France.


Il me semble que c'est au cours de la seconde moitié du XIIe siècle.
http://img25.xooimage.com/files/c/7/c/la-criante_new3_bandeau-b6a163.jpg Sus à l'Anglois, foutre Dieu !

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guilhem de Peyralba
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Message26 Oct 2009, 07:51

Pour la période que tu choisis comme le dit la Criante, on parle de miles, la chevalerie telle qu'on la connait n'existe pas encore.
parlons un peu équipement...
pour l'équipement civil c'est comme d'hab, braies/chausses, camisa, tunique (avec pour le toulousain une tunique plutôt courte) et suivant la richesse des broderies +-importantes.
pour le militaire : gambi léger, haubergeon (avec ou sans camail rattaché), nasal,bouclier plutôt en amande (déco plus que simple), épée
bien sur suivant la richesse du perso tu peux avoir du matos + travaillé, mais tout en restant sur ces bases.

Ah oui et écumer les églises locales, il y a des tonnes de sources!!!!!!!!

--Message edité par guilhem de peyralba le 2009-10-26 09:10:19--
Faydit per totjorn amb l'Ost

http://www.batailledemalemort.org/Images/bannierePM.jpghttp://www.batailledemalemort.org

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Raimond Roger Trencavel
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Message26 Oct 2009, 09:09

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Si cela peut vous intéressez, voilà grosso modo ce que j'ai pu dégoter. Cela devrait, je pense, répondre à beaucoup de sujets débattus ici.


Une élite guerrière
De : Jean Flori
Docteur d’État, directeur de recherche au CNRS, Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (Poitiers)



D’abord simple corps de combattants à cheval, la chevalerie devient, au cours du Moyen Âge, un ordre de guerriers d’élite réservé à la noblesse.


La notion de chevalerie n’est pas simple à définir. Pas plus d’ailleurs que le mot chevalier. Ces deux termes se sont en effet chargés, au fil du temps, de connotations diverses (sociales, idéologiques, religieuses, culturelles même) qui ont fini par prévaloir, reléguant du même coup le concept initial au second plan. Il en est résulté un « imaginaire » qui, dans la pensée commune, a parfois totalement oblitéré la réalité fluctuante propre aux divers stades de son évolution. Ainsi, les réalisateurs de films dits « historiques » reproduisent le plus souvent les miniatures tardives des XIVe et XVe siècles. L’historien, lui, peut assez aisément éviter de commettre ce « péché d’anachronisme » lorsqu’il s’agit d’éléments purement matériels. Le risque est plus grand, en revanche, au niveau des comportements, aspirations et mentalités des chevaliers dans la société de leur temps. Ceux-ci ont évolué, lentement, sous des influences diverses. À la fin du Moyen Âge, au terme de cette évolution, la « Chevalerie » est devenue une institution, une idéologie, voire un mythe, et n’a plus guère de traits communs avec la notion originelle. Sa dimension militaire, fondamentale, n’a pas totalement disparu, mais a cédé le pas aux connotations sociales, honorifiques et nobiliaires, sous les influences parfois rivales des cultures ecclésiastiques et profanes.

Origines et fonction de la chevalerie

Les mots qui désignent les chevaliers soulignent leur fonction guerrière et leur condition sociale relativement humble : dans le latin de l’Empire romain, militia désigne l’armée et, par extension, une fonction de service public ; les milites accomplissent cette forme de service qui, au Moyen Âge, perd son caractère public et tend à se privatiser. Avant le XIIe siècle, on ne peut pas encore traduire milites par chevaliers, car le terme s’applique aussi bien aux cavaliers qu’aux fantassins. Dans les langues vernaculaires du XIIe siècle, il évoque le guerrier, sans connotation de rang social élevé. Le mot allemand Ritter, à l’origine du français reître, ne donne pas des premiers chevaliers une image bien reluisante, pas plus que l’ancien anglo-saxon cniht, qui désignait un serviteur, parfois armé, plus proche du garçon d’écurie que du noble. En provençal, en espagnol et en ancien français, c’est le cheval qui est pris comme référent sémantique : chevalier s’applique au guerrier capable de combattre à cheval. Le mot n’évoque d’abord aucune autre connotation, sinon celle du service armé, domestique, vassalique ou mercenaire.
Le niveau social des milites n’est donc en rien comparable à celui de la noblesse. Aux XIe et XIIe siècles, les chevaliers « ordinaires » sont, pour la plupart, issus des rangs de la paysannerie. Ils s’en distinguent seulement par leur profession : le métier des armes. S’ils ne peuvent plus l’exercer, ils cessent d’être milites et retournent à leur état de rustici. Un bon nombre des chevaliers de château (milites castri) sont des serviteurs armés du seigneur, formant son escorte ou sa garnison. Même en France, au XIIe siècle, on connaît encore des serfs qui deviennent chevaliers. L’exercice des armes les rend libres, mais d’une liberté viagère, conditionnelle, liée à leur profession.
Jusqu’au milieu du XIIIe siècle, on ne saurait donc confondre chevalerie avec noblesse, liberté, exercice d’une fonction publique ou richesse. Ce n’est ni une classe sociale, ni un statut juridique, ni un état, ni un ordre. C’est, pourrait-on dire, la « corporation honorable des guerriers d’élite » dont les seigneurs et les princes détiennent le commandement ; les milites ordinaires constituent leurs « mains armées ».
Noblesse et chevalerie demeurent ainsi distinctes tout au long du Moyen Âge, même si le prestige militaire et social du chevalier, soutenu par la littérature, renforce ses traits aristocratiques. La chevalerie reste donc longtemps relativement ouverte. Elle tend toutefois à exclure les non-nobles par des exigences juridiques précises. Dès le milieu du XIIIe siècle, on ne peut plus guère y entrer que par naissance ou décision royale d’anoblissement. La « noble corporation des guerriers d’élite à cheval » se mue ainsi en « corporation élitiste des guerriers nobles ». Après 1300, cette dimension sociale et honorifique s’accentue alors même que son rôle militaire tend à diminuer sur le champ de bataille. Elle traduit un rang social élevé, un honneur suréminent, une décoration que tous les nobles n’atteignent pas. Certains historiens estiment que la chevalerie se réfugie dans un monde imaginaire, celui de l’idéologie, où elle joue les premiers rôles.
À la fin du Moyen Âge, le mot chevalier en vient à désigner un grade nobiliaire sans cesser de s’appliquer à l’exercice au moins théorique d’une fonction armée. Les aspects culturels et idéologiques l’ont emporté sur les aspects fonctionnels. Les ordres laïcs de chevalerie accentuent encore ces aspects honorifiques et y ajoutent des dimensions diplomatiques. La chevalerie, pendant ce temps, devient une institution, un modèle culturel se nourrissant de ses propres valeurs exaltées par la littérature qui, à son tour, influence les mentalités et contribue à la formation de l’idéologie chevaleresque, élément culturel majeur de la société médiévale.

L’entrée en chevalerie

Dans les annales et les chroniques antérieures au XIe siècle, les plus anciennes mentions de remise des armes, en particulier de l’épée, concernent des empereurs, des rois, puis des princes au moment où ils atteignent l’âge des responsabilités. Il ne s’agit pas ici d’adoubement, mais d’une sorte de cérémonie d’investiture ou d’intronisation liée au sens symbolique de l’épée, signe d’exercice des pouvoirs de justice, de police et de coercition armée. Les bénédictions sur l’épée prononcées dans ces cérémonies de couronnement seront par la suite (à partir du XIe siècle) réutilisées pour les guerriers partant en campagne, puis plus tard pour les adoubements, faisant ainsi glisser sur la chevalerie de nombreux traits de l’éthique royale.
On ne connaît pas de rituel d’adoubement de chevaliers « ordinaires » avant le milieu du XIIe siècle. Il se confond sans doute avec la simple remise des armes comme « outils de travail », marquant leur entrée, par recrutement seigneurial, dans l’exercice légitime de leur profession. Celle-ci implique pour eux les devoirs ordinaires des soldats : obéir à leur patron-seigneur et le servir par les armes. S’il s’agit, en revanche, d’un châtelain ou d’un grand seigneur, l’entrée dans la carrière s’insère dans un ensemble bien plus vaste de fonctions, de services et de rapports de pouvoir que nous traduisons généralement par le terme générique de « féodalité ». Tous impliquent l’action guerrière, mais ils la dépassent singulièrement.
En d’autres termes, par la remise des armes, le guerrier est admis à agir dans le cadre des fonctions qui lui incombent compte tenu de son rang. Il s’agit donc d’un acte déclaratif public d’ordre professionnel, et non d’une promotion sociale ou honorifique. Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, la chevalerie, aux XIe et XIIe siècles, n’est pas une confrérie égalitaire dans laquelle on entre par un adoubement promotionnel qui serait une collation d’un titre ou d’un grade. C’est une corporation inégalitaire, avec ses patrons et maîtres (les princes et sires recruteurs) ; ses compagnons (les chevaliers de base) ; ses apprentis (les juvenes, bachelers, écuyers, valets, servant « pour armes » dans l’entourage des sires) ; ses saints patrons (Georges, Démétrius, Mercure, etc.) ; ses outils spécifiques, armes défensives (heaume, haubert, écu) et offensives (épée, lance) ; son rituel d’entrée (l’adoubement, à la fois rite initiatique et de passage faisant d’un jeune un adulte, et d’un civil un guerrier).
Cette corporation, on l’a dit, demeure ouverte jusqu’à la fin du XIe siècle. Mais avant cette date, contrairement à ce que l’on a longtemps répété après Marc Bloch, la chevalerie ne confère nullement la noblesse. Grâce à ses qualités physiques, à son courage et à ses aptitudes au combat, le nouveau chevalier de base entre cependant en contact avec la société aristocratique qu’il sert. S’il défend bien son seigneur, il peut espérer recevoir un bénéfice, une terre, voire une noble épouse (il ne deviendra pas noble pour autant, mais ses descendants le seront car la noblesse se transmet par la mère). Cet espoir d’ascension sociale, si largement présent dans la littérature du XIIe siècle, disparaît peu à peu lorsque la noblesse réserve la chevalerie à ses fils et la transforme en caste, exigeant, pour l’adoubement d’un jeune, la preuve que quatre de ses ancêtres au moins furent eux-mêmes nobles et chevaliers. Cette fermeture ouvre une crise profonde dans la société médiévale en durcissant les clivages et les exclusions.
Les meilleures descrïptions d’adoubement chevaleresque nous sont fournies par les textes du XIIe siècle. La plupart des éléments connus par la suite y figurent déjà, et ces descrïptions, destinées à plaire au public des cours seigneuriales, ont l’avantage de mettre l’accent sur ce qui lui importait le plus. Les aspects religieux révélés par la liturgie, que l’on pourrait croire essentiels, y figurent peu, voire pas du tout. Certes, les armes ont pu préalablement faire l’objet d’une bénédiction. On sait que l’épée, au moins dans certains cas, avait été auparavant déposée sur l’autel pour y être bénite ; les auteurs ecclésiastiques en déduisent que, ayant « pris leur épée de l’autel », les chevaliers devraient par-là même se sentir des devoirs envers l’Église ; il est très probable que cette perception demeure un vœu pieux. Ces aspects religieux et liturgiques n’ont guère retenu l’attention des épopées. L’adoubement y reste foncièrement laïc. Il reste aussi ouvert : les textes signalent des personnages qui ne sont manifestement pas nobles mais qui, par leur courage au combat et leur fidélité, sont « adoubés ». Dans ce cas, la cérémonie est des plus sobres : on leur remet seulement des armes. Elle prend par la suite des traits fastueux (et coûteux) lorsqu’elle devient purement nobiliaire.

Église et chevalerie

Au fil du temps, l’adoubement prend aussi une teinte sacramentelle. Avant le Xe siècle, l’Église ne s’intéresse guère aux milites, guerriers subalternes des châtelains. Elle en perçoit la menace à propos des conflits entre seigneuries voisines, dans lesquels elle est elle-même impliquée. Dans les assemblées de paix (Paix de Dieu), l’Église menace d’excommunication les guerriers qui se livrent au brigandage et surtout ceux qui lui portent atteinte. La remise des armes, en revanche, retient toute son attention, car il s’agit alors de personnages qui détiennent le pouvoir de la société seigneuriale, et dont elle a tout à attendre ou à craindre. Les rituels du sacre royal en témoignent ; ils sont lourdement chargés de déclarations éthiques demandant à Dieu qu’il aide le roi dans les divers aspects de sa mission : bonne justice, fidélité à la foi, protection des églises, défense de ses intérêts, assistance aux pauvres et aux faibles. L’empereur est d’abord le défenseur attitré. Mais l’éclatement politique et la multiplication des conflits qui accompagnent le déclin du pouvoir central et l’essor des principautés (vers l’an mil), obligent à trouver d’autres défenseurs. Au XIe siècle, l’Église de Rome recrute ainsi des « soldats de Saint-Pierre » (milites sancti Petri), guerriers mercenaires.
Les riches monastères ou les églises sont menacés par les Normands, Hongrois et Sarrasins (jusqu’au XIe siècle au moins), mais aussi par les seigneurs du voisinage contestant, à tort ou à raison, les donations faites par leurs ancêtres, ou désireux d’imposer les taxes, redevances et « coutumes ». Pour se défendre (le port des armes étant interdit aux clercs et aux moines), ces établissements doivent recruter. Certains rémunèrent directement des guerriers, les milites ecclesiæ ; d’autres, plus nombreux encore, confient à un seigneur laïc la charge lucrative de leur protection armée (advocati ou defensores ecclesiæ). C’est pour eux que l’Église, s’inspirant des bénédictions du sacre royal, compose des rituels d’investiture, longtemps considérés, à tort, comme des rituels d’adoubement. Leur fonction de défenseurs des églises permettait aisément de valoriser et même de sacraliser leur combat sous les bannières du saint patron. Très riches en bénédictions, ces rituels rappellent la dignité et les devoirs de la mission. À partir du XIIe siècle, certains de leurs éléments ont été réutilisés pour des adoubements de chevaliers ordinaires. La prédication de la croisade par Urbain II en 1095, peut être considérée comme une tentative de la papauté de prendre le commandement d’une nouvelle chevalerie, qui se mettrait désormais à son service dans le contexte de la lutte pour le dominium mundi initiée par la réforme grégorienne. L’échec de cette tentative conduit à la formation des ordres religieux militaires, à commencer par celui des Templiers en 1119, ces moines-croisés pour lesquels Bernard de Clairvaux rédige son Éloge de la nouvelle chevalerie.

L’évolution de l’adoubement

La tentative de l’Église d’infuser ses valeurs dans l’idéologie de la chevalerie se traduit par la cléricalisation de l’adoubement, à partir du premier tiers du XIIe siècle. De nombreux auteurs s’efforcent, dans des œuvres didactiques ou poétiques (par exemple L’Ordène de Chevalerie), de donner des divers aspects de cette cérémonie une interprétation allégorique spiritualisante. Tous les rites y prennent alors une signification religieuse, voire mystique. Le bain du chevalier est comparé au baptême ; sa ceinture blanche doit l’écarter de toute luxure ; ses éperons symbolisent le courage et l’ardeur qu’il lui faut avoir pour Dieu ; son épée, la droiture et la loyauté qui doivent le pousser à défendre la religion, le pauvre et le faible. Vers 1230, Lancelot du Lac utilise la même interprétation symbolique pour montrer que le chevalier doit être à la fois le seigneur du peuple et le serviteur de Dieu. L’aspect aristocratique de l’adoubement se renforce au cours du XIIIe siècle. La noblesse étant maintenant acquise par le seul droit de naissance, tous les nobles ne sont plus tenus, comme jadis, de se faire adouber. L’adoubement devient alors une « décoration » supplémentaire interdite aux roturiers. Seule la dispense royale, véritable lettre d’anoblissement, autorise un non-noble à être « fait chevalier ». La plupart des nobles et beaucoup de roturiers pratiquent pourtant le métier des armes et combattent en chevaliers sans en avoir le « titre ». L’adoubement glisse alors de plus en plus vers une signification honorifique et promotionnelle. Aux XIe et XIIe siècles, on adoubait souvent à la veille d’une bataille pour disposer de guerriers à cheval plus nombreux. Aux XIVe et XVe siècles, on le fait plus fréquemment après la bataille, récompensant ainsi par l’octroi d’un titre honorifique les nobles guerriers à cheval. On comprend que la cérémonie soit ici abrégée, réduite à son rite principal, transformant la colée en accolade.
L’aspect militaire de l’adoubement, cependant, ne disparaît pas. La corporation s’est seulement aristocratisée, muée en caste élitiste, non seulement sur le plan professionnel mais aussi social. La valeur morale et religieuse de la cérémonie ne s’est pas renforcée pour autant, et l’on peut même considérer la formation des ordres laïcs de chevalerie, à partir du XIVe siècle, comme une tentative de redonner un lustre moral que la chevalerie réelle avait perdu aux yeux de beaucoup.

Focus
La bataille d’Azincourt
(25 octobre 1415)

Elle est l’illustration funeste de la dérive d’une chevalerie française fort éloignée de ses fonctions premières et n’en ayant conservé que les traits idéologiques caricaturaux. Malgré leur supériorité numérique, les Français furent sévèrement battus et massivement exterminés pour plusieurs raisons : une hypertrophie de l’avant-garde, due au fait que tous souhaitaient se réserver la gloire d’une victoire prévisible ; le choix de faire combattre à pied la quasi-totalité de la chevalerie, à l’exception des ailes ; des chevaliers trop lourdement armés du « blanc harnois », qui furent vite épuisés par une marche sur un sol détrempé. Par ailleurs, on peut incriminer l’option de ne pas préparer l’attaque par un tir nourri des arbalétriers, relégués au second plan. Enfin, il faut noter l’efficacité très supérieure des archers anglais polyvalents, qui tuèrent les chevaux de la cavalerie de secours, achevant ou capturant les chevaliers blessés.

La fonction militaire

L’armement et les méthodes de combat spécifiques de la chevalerie en font un corps de combattants d’élite, la « reine des batailles ». Il convient pourtant de relativiser son rôle réel dans la guerre médiévale. Sa prépondérance est probablement moins absolue dans les faits que dans les récits historiques ou littéraires. Plusieurs faits inclinent à cette conclusion. Les opérations militaires médiévales consistent moins en charges de cavalerie qu’en sièges ou assauts de forteresses. Les acteurs principaux sont les archers, arbalétriers, piétons, sapeurs et ingénieurs. L’artillerie, au XVe siècle, accroît encore l’importance de ces spécialistes. Jusqu’au XIIIe siècle au moins, les grandes batailles rangées, où règnent les chevaliers, sont rares : les princes répugnent à risquer toutes leurs forces dans de tels affrontements massifs. D’ailleurs, même dans ces « batailles champel », l’archerie prépare la charge, l’infanterie tient les lignes et parachève la victoire. C’est pour avoir négligé ou méprisé leur apport que la chevalerie française fut souvent mise à mal à la fin du Moyen Âge, par exemple à Crécy (1346) ou à Azincourt (1415). Tout au long du Moyen Âge, les chevaliers ont parfois mis pied à terre pour combattre parmi les fantassins. C’est le cas à Bourgthéroulde (1124), Lincoln (1141), Crécy (1346), Poitiers (1356), etc. Ils participent surtout à des opérations de razzia, à des chevauchées destinées à piller un territoire, à secourir une place assiégée ou à tenter une sortie. C’est là, surtout, que la rapidité et la puissance de leurs interventions sont irremplaçables. Il ne faut donc pas surestimer leur part dans la guerre, même si leur prestige était immense. Ainsi, certaines batailles furent perdues par leur faute, dans un excessif souci de prouesse, préférant l’exploit, personnel ou collectif, à l’efficacité d’ensemble des armées (Mansourah ou Crécy par exemple). Rares furent les cas où ils parvinrent à triompher seuls, sans l’appoint des piétons et des archers. Le conservatisme dans les méthodes de combat et la fidélité à l’idéal de prouesse leur fit retarder la nécessaire adaptation au monde moderne, marqué par l’apparition des armées de mercenaires, la prépondérance de l’infanterie et le rôle croissant de l’artillerie (au XVIe siècle). Mais il ne faut pas, à l’inverse, lui imputer tous les déboires des armées. Car si, tout au long du Moyen Âge, aucune bataille ne fut remportée par la chevalerie seule, aucune ne fut non plus remportée sans elle.
Le perfectionnement des armes défensives des chevaliers et le renforcement de leur caractère élitiste accentuent la dimension ludique de la guerre, et en réduisent les risques par l’adoption de règles déontologiques. Elles constituent les fondements des futures « lois de la guerre » qui s’élaborent entre le XIIe et le XVe siècle. Ainsi en est-il du traitement des vaincus. Dans les charges, malgré leurs armures, les chevaliers risquaient bel et bien leur vie, vulnérables à la lance du chevalier, à la dague et aux armes d’hast (armes munies de hampes) du piéton ou au carreau de l’arbalétrier. Après assaut ou réduction par la famine d’une place forte, ils pouvaient d’être passés au fil de l’épée pour avoir refusé la reddition honorable. Pourtant, peu à peu, le sort des vaincus s’améliore. Dès le XIIe siècle, on ne pratique plus guère l’extermination des populations vaincues ou leur réduction en esclavage, sauf aux marges de l’Occident chrétien. Au cours du siècle, l’usage s’impose de ne pas tuer les chevaliers vaincus. On préfère les mettre en prison et les libérer contre rançon. Cette pratique diminue le nombre des morts, améliore le sort des captifs qu’il faut maintenir en bon état, mais accroît les occasions de conflits : la guerre devient une activité rentable. Le montant de la rançon dépend, bien sûr, du rang social du captif. Elle peut atteindre des sommes colossales pour des rois ou des grands princes (100 000 marcs d’argent pour Richard Cœur de Lion en 1194), mais se réduit à quelques livres pour les petits chevaliers. Les effectifs de la chevalerie, surévalués par les chroniqueurs, donnent lieu à débats entre historiens. Aux XIe et XIIe siècles, on peut accepter une proportion d’un chevalier pour 7 à 12 piétons. La chevalerie constitue donc une élite très minoritaire dans les armées médiévales, ce qui n’entame nullement sa prééminence réelle et surtout admise. Les sergents à cheval, plus rarement les écuyers, combattent également montés. Tous les autres guerriers sont des fantassins. La hiérarchie est reflétée par le montant des soldes : vers 1200, un sergent à cheval touche deux fois plus qu’un piéton, un chevalier quatre fois plus. Même hiérarchie dans le partage du butin : jusqu’au XIVe siècle, la part du chevalier est le double de celle d’un sergent à cheval, le quadruple de celle d’un piéton. Les vainqueurs prennent possession de l’équipement du vaincu, auquel s’ajoutent la rançon et le pillage.

Les tournois

La pratique de la charge exige force et habileté individuelles, cohésion et discipline collectives. Tout cela ne peut s’acquérir que par un entraînement assidu. Ni les exercices physiques, ni les jeux d’escrime, ni la quintaine ne remplacent sur ce plan le tournoi, dont on connaît mal les origines. Sa faveur ne cesse de croître dès son apparition, dans la seconde moitié du XIe siècle, jusqu’à la fin du Moyen Âge. Il est particulièrement prisé des jeunes, turbulents et instables, cadets de famille ou pauvres chevaliers, en quête d’aventures, de bonnes fortunes ou simplement de subsistance. Les rois et les princes y prennent également part, à la tête de véritables équipes de tournoyeurs professionnels, dont les meilleurs (tel le fameux Guillaume le Maréchal, au XIIe siècle) peuvent parfois se hisser, par leur prouesse, à un rang social très élevé, généralement par le biais d’un riche mariage.
Les tournois présentent quatre traits principaux qui expliquent leur succès : un aspect utilitaire d’entraînement aux combats de la guerre ; une dimension ludique qui en fait un jeu mais aussi un sport de professionnels dont le but est de vaincre pour la gloire et le gain ; un enjeu socio-économique : les chevaliers sans fortune y cherchent l’occasion de capturer un adversaire pour en tirer rançon, s’emparer du même coup de son équipement fort coûteux, se faire remarquer et embaucher par les princes, ou même – qui sait ? – séduire une riche héritière ; un caractère festif, qui en fait un spectacle rassemblant des foules considérables. Ces quatre éléments cristallisent des valeurs exaltées par les romans courtois et arthuriens, dans lesquels les tournois occupent une place de choix. Occasion, pour les meilleurs, d’obtenir prix de vaillance, louanges, renommée, admiration et faveurs des dames. Les plus réputés peuvent dans une certaine mesure être comparés, à notre époque, aux vedettes de la chanson, du cinéma ou du sport !
Le tournoi-mêlée domine jusqu’à la fin du XIIe siècle. C’est une guerre véritable, mais codifiée, opposant deux camps parfois inégaux, constitués par affinité. Le terrain d’affrontement est un espace ouvert à proximité d’une ville : il comprend village, champs et bosquets propices aux embuscades. Les charges y sont massives et collectives comme à la guerre. Mais le but n’est pas de tuer, seulement de vaincre et de capturer l’adversaire. S’il y a parfois des morts et souvent des blessés, c’est toujours par accident. L’aspect collectif de l’engagement n’exclut pas la prouesse individuelle : les participants élisent le meilleur d’entre eux. Le tournoi constitue ainsi un creuset social, développant le compagnonnage et assurant la cohésion sociale, unissant princes et chevaliers dans une mentalité corporatiste et élitiste, dans un type de comportement empreint d’un réel complexe de supériorité.
La littérature courtoise s’empare de ce thème, glorifie l’exploit individuel, exalte l’amour « courtois » qu’il fait naître chez les dames, accroissant à son tour la valeur du chevalier. Le tournoi prend alors des aspects plus mondains. Pour les rendre moins meurtriers, on emploie parfois, au XIVe siècle, des lances dites « à plaisance », dont la pointe est remplacée par une couronne crantée. La joute individuelle, à l’intérieur des lices (aspect tardif), souvent au cœur des villes, devant tribunes, prend alors le pas sur le tournoi-mêlée. Au XVe siècle, des barrières séparent les combattants, et les cuirasses de joute, renforcées côté gauche, peuvent dépasser 50 kg. Le rôle des dames, dont les champions portent les couleurs, s’amplifie. Elles leur distribuent parfois le prix selon le verdict des hérauts d’armes, spécialistes de l’héraldique, devenus indispensables depuis que les chevaliers en armures ne peuvent plus être distingués que par leurs armoiries.
Le tournoi, à la fois sport, entraînement et fête, traduit mieux que la guerre la mentalité et les valeurs chevaleresques. Il permet d’affermir les règles, coutumes et mœurs transposées dans la guerre elle-même.

L’idéologie chevaleresque

Qu’est-ce que la chevalerie ? Ce concept, on l’a vu, a considérablement évolué au cours des temps. Dans son acception latine antique, militia désigne la force armée au service de l’État romain. Dès le début du Moyen Âge, l’affaiblissement de la notion d’État a conduit à la privatisation de la fonction publique et au renforcement du caractère aristocratique de la fonction militaire. Sous l’Empire carolingien, entre les mains des seigneurs qui la dirigent, la militia prend des connotations sociales qui la rapprochent de la vassalité, de la féodalité, de la noblesse, sans que l’on puisse toutefois la confondre avec aucune de ces notions. Dans le même temps, du ixe au XIe siècle, l’évolution économique et sociale de l’Europe conduit au renforcement de la prééminence du cavalier, qui devient alors le guerrier par excellence. La militia, dans son acception guerrière, se confond avec la cavalerie lourde. Ce caractère élitiste se renforce encore, au cours du XIe siècle, avec l’évolution technique de l’armement offensif et surtout défensif. Certes, il serait naïf de faire naître la chevalerie de la seule méthode de la lance couchée, qui se répand alors ! Les chevaliers ne combattent pas toujours à cheval ni seulement avec la lance. L’adoption de cette méthode par l’élite de la cavalerie est pourtant significative. Elle symbolise ce qui distingue désormais la chevalerie de tous les autres guerriers, fussent-ils à cheval. Elle s’accompagne de la formation progressive d’un comportement commun, ébauche d’un code déontologique fondé sur la notion d’honneur, qui va, dans une certaine mesure, humaniser les « lois de la guerre ». Dans le même temps, l’Église tente de lui donner une mission et une éthique. Ainsi s’ébauchent, du XIe au XIIIe siècle, les traits que nous considérons aujourd’hui comme majeurs et caractéristiques de la chevalerie. Il convient d’en apprécier la portée en examinant, dans la réalité plus que dans la fiction, le comportement des chevaliers durant les guerres. La littérature n’est toutefois pas à négliger. Elle exalte l’aventure, les vertus de prouesse, largesse et courtoisie, et contribue à forger le thème du parfait chevalier, supérieur au clerc, modèle culturel. Il ne sera supplanté, plusieurs siècles plus tard, que par celui d’« honnête homme ». C’est dire la puissance de l’idéologie chevaleresque qui se forge au XIIe siècle. La chevalerie devient alors un mode de vie, une éthique, un modèle social et moral, bientôt un mythe.

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--Message edité par Raimond Roger TRENCAVEL le 2009-10-26 13:58:59--
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Ricou de Linar
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Message26 Oct 2009, 09:59

Oooouuuuuuaaaaaaaahhh !!!!! Ca c'est de la doc !
Grand merci à sieur Raimond Roger Trencavel.
smile/kneu_supair.gif
Après celà, je ne sais pas si on peut encore rajouter quelque chose.

Ricou de Linar
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Message26 Oct 2009, 10:23

guilhem de Peyralba a dit :Pour la période que tu choisis comme le dit la Criante, on parle de miles, la chevalerie telle qu'on la connait n'existe pas encore.


Ok, mon personnage est donc un "milite" ? Ou on dit comment ?

pour l'équipement civil c'est comme d'hab, braies/chausses, camisa, tunique (avec pour le toulousain une tunique plutôt courte) et suivant la richesse des broderies +-importantes.


Camisa, c'est quoi ? Je ne connais pas.
Pour la longueur des tuniques dans le toulousain, plutôt cours, ça veux dire quoi ? Au niveau des genoux ? Plus haut ? Plus bas ?
pour le militaire : gambi léger, haubergeon (avec ou sans camail rattaché), nasal,bouclier plutôt en amande (déco plus que simple)


Une lorica integra tombant aux genoux avec camail intégré, ventail et manche longue sans moufle accroché te parait correct ?
Est-ce que le bouclier que je tiens sur la photo de mon avatar te parait honnête ?
Et puisqu'on en parle, est-ce que le chien de guerre avec son regard assoiffé de sang que j'ai à coté de moi fait bien super histo ? Non !? smile/!2214_EM2.gif

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Othon fils d Othon
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Message26 Oct 2009, 11:51

On dit un "miles" - prononcé "milesse"

La camisa eest une sorte de chainse, la chemise de l'époque.

Techniquement, dans la lorica integra, les moufles sont intégrées. Sinon on apelle ça un haubert.
Sachant qu'elle est symbole de satut très élevé, surtout au XIIème, il vaut mieux ne pas trop en faire de ce coté là.
Dessous, je te conseille de mettre un tunique rembourrée, voir un gambison. Le tiens fait un peu trop Idéfix ou Milou images/icones/icon15.gif
Le bouclier devrait avoir la partie supérieure en demi cercle, mais à 50 ans près...

Ensuite faut voire le type d'armes que tu utilises.

Quant au clébard, je pense qu'un épagneul à poils raz serait mieux.
Qu'y a-t-il de mieux dans la vie ?

Écraser ses ennemis !

Les voir mourir devant soi !

et entendre les lamentations de leurs femmes !

Ricou de Linar
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Message26 Oct 2009, 12:39

Othon fils d Othon a dit :Ensuite faut voire le type d'armes que tu utilises.

Quant au clébard, je pense qu'un épagneul à poils raz serait mieux.


Pour la quincaillerie j'ai ça :
http://img49.xooimage.com/files/d/2/3/quincaillerie-148f1b3.jpg
Quand au clébard, je vais le tondre et essayer de lui étirer les oreilles pour qu'il ressemble à un épagneul. Mais c'est pas gagné ! http://www.smileymania.fr/Smileys/Hein/hein124.gif

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guilhem de Peyralba
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Message26 Oct 2009, 14:37

ALors pour détailler un peu concernant les épées, pour du XIIème tu peux en changer aucune n'est bonne pour la période là j'ai pas d'exemple sous le clavier faut que je rentre... le baudrier est aussi XIIIème...
pour la lorica integra trop high level et pas commun même pour les hauts personnages dans le Sud avant la fin XIIème. Ton nasal si je me trompe pas est + scandinave...
et pour le bouclier  une forme en amande avec umbo.
Faydit per totjorn amb l'Ost

http://www.batailledemalemort.org/Images/bannierePM.jpghttp://www.batailledemalemort.org

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Message26 Oct 2009, 16:30

guilhem de Peyralba a dit :ALors pour détailler un peu concernant les épées, pour du XIIème tu peux en changer aucune n'est bonne pour la période là j'ai pas d'exemple sous le clavier faut que je rentre... le baudrier est aussi XIIIème...


Tu pourrais me donner les caractéristiques d'une épée fin XIe siècle ? Et je n'ai pas de baudrier, j'ai une ceinture avec un fourreau.

Ricou de Linar
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Message28 Oct 2009, 15:03

http://img49.xooimage.com/files/d/2/3/quincaillerie-148f1b3.jpg
Apparemment, mon matos n'est pas pour le XIe siècle. Dans ce cas, pourrais t'on me dire pour quel époque ils sont. Aussi bien épée, casque que bouclier (sur mon avatar)
Merci d'avance.


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