Bonjour !
Durant les fêtes du Roy de L'oiseau au Puy en Velay, j'ai eu l'occasion de tirer à l'arc sur mes réalisations d'armures et de jacques, et de voir l'impact et la résultance de chaque tir sur les cibles armées.
Certaines informations étaient intéressantes quand à l'efficacité des traits et leur puissance.
A savoir que le jacque 15couches de lin capitonné est aisément transpercé par les pointes perce-maille forgées et trempées tirées par un arc de 60 livres. La pénétration est de plus de 3-4 cm, plus encore aux zones "faibles" : creux des aisselles, dos, coutures. Ailleurs par contre, les tirs pénètrent très faiblement, de l'ordre d'un demi-centimètre ou moins. A noter d'ailleurs que suivant l'angle d'incidence, il arrive que la flèche emprunte un chemin entre deux couches de tissu et ne passe pas du tout à travers.
En revanche, j'ai pu constater que dès lors qu'une plaque était apposée au jacque l'efficacité est déjà moindre voire nulle. Les traits n'ont pas réussi à transpercer la pansière, même si celle ci n'était que de 12 dixièmes d'acier forgé. Des gros "poc" dessus, mais rien qu'on ne puisse retaper facilement au marteau, sans même avoir besoin d'une forge. L'arbalète 100 livres (très faible) à pointes forgées et trempées n'a pas été plus efficace, puisque les traits ont occasionné de grosses marques (le carreau étant clairement "guidé" vers l'extérieur par la courbure de la pansière) mais n'ont a aucun moment traversé.
Il est néanmoins clair que ça doit secouer le gars dedans, et qu'avec des armes de guerre type longbow 100 livres et arbalète de siège >300 livres les tirs auraient été plus probants.
J'invite donc les gens qui possèdent des armes de traits et qui auront l'occasion de me rencontrer sur des regroupements de venir me voir pour qu'on essaie ensembles de tester ce que ça peut donner. Je mets volontiers mes talents et mes pièces à contribution si ça peut faire avancer la majorité sur la résistance des équipements défensifs de l'époque !
Au plaisir de vous voir !
Sanguin