@ Lili:
SI tu sais coudre proprement à la main, tu sais broder....Certains points de broderie sont des points de couture (le point arrière, histo), point de tige et point fendu = point arrière "dérivés".
Si tu sais faire des oeillets propres à la min=> points de feston, de bourdon...
Tu sais poser à la main un "lacet" = point de Boulogne (et là, cela t'ouvre les voies de la broderie à l'or)
Le plus "chipot" est le point de Bayeux;
XIIIème, pour les aumônières, il y a aussi le point de brique, il semble plus "germanique".
Matière à broder:
- commences avec du DMC...
- Niveau "histo", c'est très souvent de la laine +/- fine suivant le "statut", juste que actuellement trouver de la fine laine, ce n'est pas toujours gagner.
- lin: je n'en connais pas beaucoup de broderies en lin, mais bon... On ne sait pas trop (manque de traces, comme d'hab'). Il y a peu de fil de lin coloré à note époque...
- coton: c'est le bac à sable: la matière n'était pas TRES chère au MA, utilisée "en fil", du moins en tissage en fil de chaine pour la futaine et la tiretaine. Utilisé en couture. Broderie: j'ignore..Il ne ressemblait pas au DMC (label déposé au XIXème parce que le traitement de la fibre la rend plus brillante et "simili-soie", ce qui a fait son succès)
- soie...
Niveau soie: obligation d'avoir des "mains parfaites": ongles soignés, pas de travaux "lourds" ou qui abiment les mains: la soir s'accroche sur durillon, cal, ongle dentelé, cicatrices (griffe de chat, de rosier, etc..).
Aiguillées de max 40cm, sinon on bousille la matière en brodant.
NB: Il existait différentes qualités de soie (voir en "matière") =>des inventaires + tardifs mentionnent des accessoires en "soie de 2 ème choix". Il est POSSIBLE (mais pas super attesté) que hors de la "jet Set", on a utilisé de la soie "moins luxe" pour se réaliser une petite broderie discrète sur ses plus beaux habits.
Il y a aussi en "déco" la piste "galon", mais on sort de la broderie.
Au XIII7me, la guilde des passementiers est existante et réalise ce qui est dénommé des "rubans" (nom générique).
La 1ère broderie (celle de Perci: merci pour les compliments

), c'est un bête jeu de dégradé de couleurs entre chaque surface brodée.. équivalent (pour son époque) des "coups de pinceaux" des manuscrits.
L'aumônière de Cluny (XIVème) est brodée suivant le même principe.
@ Rudolf: la broderie, comme tout le textile, demande pas mal de patience...Mais le tout est de s'y mettre!