Grand Sud Médiéval

Bonjour.
Je recherche des infos , images , photos , etc... pour me confectionné un costume de bourreau au XIII siècles.
Merci de ma faire partager votre savoir.

D'après les registres de la mairie d'Amiens, détails des salaires et avantages attachés à l'emploi des sergents de la Haute Justice, les bourreaux:


60 écus par an, dont 25 sur le roi et 35 sur la ville, payables de mois en mois par avance. En outre, de la ville 5 aunes de drap pour qu'il en fasse sa robe. Un logement. Un septier de blé à Noël et un autre à Pâques.

Pour fustiger une personne sur la courtine, il touche 15 sols.

Pour battre et fustiger par des carrefours, 20 sols.

Pour pendre et étrangler, 60 sols.

Pour couper un poing, 40 sols.

Pour trancher la langue, 40 sols.

Pour trancher la tête, 1 écu et 20 sols.

Même salaire pour mettre la tête en un lieu éminent, porter et pendre le corps hors de la ville.

Pour rompre sur la roue, 1 écu et 40 sols, et le double s'il met le corps en quartiers et les porte en divers lieux de la ville.

Pour bouillir une personne en eau chaude, vive ou étranglée, 1 écu et 20 sols.

Pour chaque personne brûlée et consumée en cendres, vive ou étranglée, 1 écu et 20 sols.
Moyennant lesquelles sommes le bourreau est tenu de fournir et livrer les cordes, épées, couteaux et autres outils. Par contre échelles, potences, bois ainsi que leurs ajustements et leurs déplacements incombent à la municipalité.

et bénéficie du droit de havage

Pour le costume, ça ne va pas être facile !
@Centule : de quand date ce texte ?

--Message edité par Cassetrogne le 2010-04-27 10:16:01--

Merci pour les infos , et pareil date et sources du texte??
Pour le costume , je crois que je vais faire simple , chaisne et braies noir , 2 poignets de forces , et bien sur , la cagoule qui fait peur...

Gauvain le blanc a dit :...Pour le costume , je crois que je vais faire simple , chaisne et braies noir , 2 poignets de forces , et bien sur , la cagoule qui fait peur...

Oui, mais ça, c'est dans les dessins animés de Walt Disney.

Un peu de sources ?


http://liberfloridus.cines.fr/photos_niveau3/C08708.jpg
Missel à l'usage du prieuré Saint-Martin-des-Champs de Paris / 1408

http://liberfloridus.cines.fr/photos_niveau3/C05027.jpg
Heures à l'usage de Paris / vers 1410-14

http://liberfloridus.cines.fr/photos_niveau3/C12327.jpg
Vie de Jesus Christ (La) / vers 1470-1480

http://liberfloridus.cines.fr/photos_niveau3/C026436.jpg
Vies de saints / 13e s. (fin)

http://liberfloridus.cines.fr/photos_niveau3/C0951.jpg
13e s. (milieu ou troisième quart) / David faisant exécuter l'Amalécite

http://liberfloridus.cines.fr/photos_niveau3/C01027.jpg
13e s. (milieu ou troisième quart) / Décollation du Juif idolâtre

http://liberfloridus.cines.fr/photos_niveau3/C14061.jpg
15e s. (troisième quart) / Martyre de sainte Catherine

http://liberfloridus.cines.fr/photos_niveau3/C14135.jpg
15e s. (troisième quart) / Exécution de Raoul II de Brienne

Merci pour les sources.
En fait , je pensai m'inspirer du héros du livre LE MAITRE DES PEINES de marie bourrassa qui raconte la vie d'un bourrel au moyen age,bien que ce soit un roman , mais qui me semblait bien fait.

Eh vi ! C'est un roman !  

Centule a dit :[quote]D'après les registres de la mairie d'Amiens, détails des salaires et avantages attachés à l'emploi des sergents de la Haute Justice, les bourreaux: etc. etc.

Oui, moi aussi je voudrais savoir de quand date ce texte.
Et pour appuyer Malko2 et Cassetrogne je n'ai pas souvenir d'avoir vu sur une iconographie un exécuteur (je ne dis pas bourreau ou bourrel car je n'ai pas la preuve de l'existence du mot à cette époque) dans une tenue qui le distingué d'un autre personnage, à part quelques fois, mais plus tardivement le personnage porte un simple tablier noué à la taille.

 Pareil; il y a un bourreau représenté sur un mur à l'intérieur du palais des papes d'Avignon; bon, les peintures datent de la mi XIVème, mais il est en costume civil, marron si je me souviens bien. Je n'ai jamais entendu parler d'un costume spécifique de bourreau; quand à la cagoule: à oublier

il existe une confrerie sur Perpignan, la confrerie de la Sanch, qui célèbre le vendredi saint par une procession bien connue, à l'instar de certaines confreries du sud de l'espagne.

le thème en est : l'accompagnement du condamné à mort, le péché pardonné par le rachat, la miserable condition humaine, le partage etc etc.

Créée par Saint Vincent Ferrier au 15°siècle, la confrérie de la Sanch avait pour vocation de soutenir les condamnés à mort, qui comme jésus vivaient dans l’angoisse et la solitude leurs derniers moments. Les membres de la confrérie les visitaient les jours précédent l’application de la peine et les menaient à l’échafaud, vêtus de caparutxe comme le condamné afin que celui-ci ne se fasse pas lyncher en cours de route et aille à la mort dans la « dignité ».


rien ne dit que l'executeur fait partie des coiffés!


voilà, je pense que la fameuse cagoule prend racine dans l'imagerie populaire à partir de processions dans ce genre, et effectivement, nivellée par Walt Disney, elle trouve une place de choix ...comme Merlin, dracula, les chateaux fort scintillants et autres gâteries dans le genre.

d'ailleurs quel intéret à se voiler quand on est un personnage connu, reconnu, assurant une charge publique et payé pour celà ?

Bonjour.
trouvé sur le net:
Au début du moyen âge, le bourreau ne limite pas encore son travail à exécuter les peines capitales, il est obligé de prendre en charge d'autres tâches comme la torture, l'équarissage des animaux morts, la capture des chiens errants, l'ensevelissements des supplicés et des suicidés, le nettoyage des cloaques ou encore la surveillance des bordels.
Mais à partir du 13e siècle, une règlementation - les Droits Municipaux - définissent sa charge en France, droits qui lui confèrent un autre rôle social, en n'intervenant qu'après le jugement. On commence alors à charger un habitant de la ville, toujours le même, des exécutions. Dès qu’il devint professionnel, il fut haÏ et méprisé. Ce mépris de la société se manifestait de milles manières. Pendant longtemps, le bourreau fut qualifié « d’opérateur », « maîtres des basses et hautes œuvres ». Des surnoms multiples leur ont été attribués : le carnassier, le brise-garot, Jean-cadavre, … Et également Charlot Cassebras (supplice de la roue), le nom de Charlot vient de la célèbre famille Samson, bourreau de père en fils pendant plus d’un siècle.
Mais surtout le fait d’appeler un bourreau « bourreau » lui déplaisait fortement, au point de traîner devant les tribunaux ceux qui l’employaient.
Pendant tout le moyen-âge, la statuaire qui représente souvent les bourreaux, leur donne toujours des visages repoussants, ce que l’on nomma plus tard des visages d’hérédosyphilitiques. Il est la personnification de la mort, il est la mort qui veille au milieu des vivants.
Il fait peur et habite la maison du pilori, il ne faut pas le toucher, il est maudit.

Il devait revêtir un casque d’une forme et d’une couleur spéciale (rouge) ainsi que des chausses et un maillot couleur sang de bœuf.
Si ce costume devient peu à peu obligatoire seulement pour les exécutions, les jours ordinaires, dans beaucoup de villes, le bourreau doit arborer sur son habit ou son chapeau une marque de son office.

Le moyen-âge eut des bourreaux spécialisés. « Une profusion de bourreaux exerce à ce moment-là » car il y a une multitude de sièges de justice. Tout un folklore prend son essor.

Aux lumières de vos informations , et de mes recherches , exit donc , le costume noir avec la cagoule.
Je vais m'orienter vers  une chaisne et des braies marron , et pour rappel de l'imagerie populaire un chaperon (noir ou marron , je ne sais pas encore) que je rabattrai sur mon visage , sans le masquer completement...

--Message edité par gauvain le blanc le 2010-04-30 10:40:36--

Il devait revêtir un casque d’une forme et d’une couleur spéciale (rouge) ainsi que des chausses et un maillot couleur sang de bœuf.
Si ce costume devient peu à peu obligatoire seulement pour les exécutions, les jours ordinaires, dans beaucoup de villes, le bourreau doit arborer sur son habit ou son chapeau une marque de son office.

Je ne sais pas d'où tu as tiré ça, mais c'est un des passages d'un roman qui s'intitule "Dieu et nous seuls pouvons", roman racontant l'histoire d'une famille de bourreau du XVeme siècle à la première guerre mondiale, de Michel Folco. Après je ne sais pas d'ou il tiens ses sources .

"Une profusion de bourreau" : faudra m'expliquer pourquoi, puisque j'ai lu qu'on evitait un maximum les peines capitales, notamment sous philippe auguste (il me semble que c'était dans le bouquin de Duby : " Le Moyen Age ") .

je crois l'avoir lu aussi charles

Je crois qu'en fin de compte Gauvain est décidé de se faire un costume de bourreau, et quoi que l'on dise il est parti sur cette idée qui pour cela de prendre des romans (donc inventé) comme source. Donc dans ce cas il n'est pas utile pour moi de fournir des vraies sources, ce serait peine perdue.