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MessagePublié: 21 Avr 2011, 20:41
par Tranchefeu, dit trois pattes
GUILLAUME DE SAINT ANGEAU dit TRANCHEFEU

Né en 1250, Guillaume est le troisième fils de Jean l’aubergiste de St Angeau, petite paroisse de la baronnie de la Rochefoucauld,  en Angoumois.
Son aîné Camille reprend la suite de son père très tôt, alors que son cadet Benoît entre piéton dans l’ost du Baron Aimeri II de la Rochefoucauld, seigneur de Verteuil, de Marthon, de Saint Claud, de Saint Laurent, de Blanzac, de Monteil et de Cellefrouin.

Guillaume quand à lui passa son enfance dans les jupes de sa mère, dans la cuisine de l’auberge familiale et montra très tôt de l’intérêt pour les différentes manières de faire en cuisine, ne rechignant jamais à donner la main, même pour les besognes de pluche, de plumage ou de coupe de bois … Son sens des saveurs, le gout des bonnes choses et un certain sens du spectacle lorsqu’il découpait un volaille ou apprêtait un gibier lui donnèrent son surnom : TRANCHEFEU.
Il assista vite ainsi son père puis son frère tant en cuisine qu’en salle jusqu’au mariage de son frère pour lequel il organisa un banquet de noce dont on parla (parait-il) jusque chez Mgr l’évêque d’Angoulême…

Ce petit renom local lui permit cependant d’entrer commis en les cuisines de Arnaldus de Devezello (Arnoult de Devezeau) Seigneur du Treuil (fief de la paroisse de St Claud). Il y appris à travailler de plus nobles denrées et son intérêt se porta notamment sur la science des épices, leur alliance avec les mets et leurs vertus bienfaitrices. Ayant fait serment d’allégeance à son seigneur, Il devint rapidement officier de ses cuisines, reçu la clé du coffre à épices et le titre de « préposé aux sauces et assaisonnements ».

En 1280, le Baron Aimeri II de la Rochefoucauld épousa Dauphine de la Tour d’Auvergne (préalablement mariée en 1275 à  Renaud d'Aubusson seigneur de Monteil au Vicomte, union sans enfant). En gage d’hommage à son suzerain, Arnoult de Devezeau offrit pour le banquet les services de sa brigade de cuisine.
Guillaume se surpassa et son talent fut remarqué par le frère de la mariée, le seigneur Bertrand de la Tour d’Auvergne qui négocia avec Arnoult de Devezeau un contrat à son service pour une durée de cinq ans. Avec l’agrément de son seigneur, Guillaume devint ainsi saucier pour la Maison de la Tour d’Auvergne.

Las ! Six mois à peine après son arrivée en terre arverne, un litige avec le maitre officier de cuisine le contraint à quitté le service des seigneurs de la Tour pour éviter toute querelle. Sachant que son seigneur de Devezeau ne l’attendait pas de retour avant quatre ans et demi, il parcouru un peu le pays, proposant ses services de cuisinier de camp à diverses troupes de routiers. Il rencontra ainsi un jour la compagnie des Cœurs Arvernes.

Le reste de sa biographie reste à vivre… en votre bonne compagnie, j’éspère !!!

Gastonomiquement votre, Guillaume TRANCHEFEU.

MessagePublié: 21 Avr 2011, 21:34
par bzhastro
bienvenue en ces lieux

MessagePublié: 21 Avr 2011, 22:23
par Grand Inqui
Sacrée présentation! images/icones/icon10.gif bienvenue, Tranche-feu!

MessagePublié: 22 Avr 2011, 00:25
par Tranchefeu, dit trois pattes
Merci pour l'acceuil images/icones/icon14.gif ...

@ G.I.: J'avoue aimer paufiner le background des personnages que j'incarne afin qu'une fois glissé dans sa peau je puisse m'y sentir à l'aise jusqu'à la moindre couture et le faire réagir aussi logiquement et crédiblement que possible...

Il y à sans doute un côté acteur et cabot à cela, ainsi qu'une pointe de schyzophrénie???  images/icones/icon18.gif

Par ailleurs, Le Seigneur Arnoult de Devezeau est le premier de la lignée dont je descend...

voir ces liens (notamment le premier) pour en savoir un peu plus sur mes ancetres:
- http://jm.ouvrard.pagesperso-orange.fr/armor/fami/d/devez.htm
- http://g.bachelier.free.fr/devezeau.htm

...et celui-ci pour faire le paralèlle avec les Seigneurs de la Rochefoucauld et ainsi savoir à quel type de suzerain mes aïlleux rendaient aveux et hommages.
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_La_Rochefoucauld

Bonne navigation et bonne lecture.

Gastronomiquement votre, Tranchefeu.

MessagePublié: 22 Avr 2011, 08:43
par Adelard l Errant
bienvenue

MessagePublié: 22 Avr 2011, 15:30
par Arnaut de Termes
Bienvenue à toi et très belle présentation !!

MessagePublié: 22 Avr 2011, 18:08
par Messire Osbern
Bienvenue à toi.

MessagePublié: 22 Avr 2011, 20:58
par Richard le Normand
Bienvenue à toi Tranchefeu, quel belle histoire.

MessagePublié: 23 Avr 2011, 01:53
par artias
bienvenue images/icones/icon10.gif

MessagePublié: 23 Avr 2011, 10:19
par Simon VII
salut a toi

MessagePublié: 23 Avr 2011, 12:05
par Le Meneur de Leu
Benvingut,

Le Meneur de Leu

MessagePublié: 26 Avr 2011, 05:29
par Guillaume aigret
Bonjour et bienvenue Tranchefeu http://www.aceboard.net/kator/smiley224.gif

MessagePublié: 28 Avr 2011, 07:24
par Sire Richard de BRIANNE
Bienvenue en ces lieux !!!!

MessagePublié: 28 Avr 2011, 20:42
par Xavier de Bellegarde
La bienvenue sur le forum du grand sud !

http://www.aceboard.net/kator/smiley224.gif

MessagePublié: 26 Mai 2011, 02:07
par Tranchefeu, dit trois pattes
Voici comment Guillaume fut blessé au bras et à la jambe gauche, ou comment il advint que pour avoir vaillamment défendu son bien et son droit il devint estropié.

Par un belle après-midi de la mi-Mai 1265, Guillaume était affairé à plumer, parer et embrocher une pintade et quelques grives tandis que, au fond de l’auberge familiale, Jean, son père et Camille, son ainé discutaient affaires de mariage autour d’un pichet de vin de sauge, avec l’unique client attablé.

Ce jour là un petit groupe de routiers que Hugues XII de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, seigneur de Lusignan et de Fougères avait démise et qui se retrouvait sans solde choisit de faire étape à Saint-angeau.

Un groupe de six brigands entra en la taverne. Guillaume, prudent, leur servit le boire et le manger qu’ils mandaient et, ce faisant, perçu quelques bribes de conversations. Il s’avérait que cette compagnie de tard-venus s’était vue infliger une récente et brutale correction de la part du Baron de la Rochefoucauld qui ne tolérait pas leurs brigandages sur ses terres et leur avait ordonné de retourner en les domaines des Lusignan; le Baron leur avait ainsi assuré un sauf-conduit temporaire à l’unique condition de quitter ses terres sans exactions dans les deux jours après quoi chasse leur serait donnée. La compagnie disloquée en petites bandes, certains étaient partis pour Limoge à l’Est, d’autres descendirent au sud vers Angoulême, mais ce groupe-ci avaient optés pour le Nord et prenaient la direction de Poitiers.

Averti de cela, Camille s’en alla alerter et rendre compte au Seigneur de Devezeau de leur présence.
Lorsque Jean leur demanda enfin de régler leurs dus les choses dégénérèrent. Les armes furent tirées des fourreaux et la caisse ainsi que tout le stock de victuailles et une charrette attelée pour le transporter furent exigés.

Jean, pour marquer son refus attaqua sans sommation le chef du groupe à grands coups de tabouret et le désarma avant de lui briser la mâchoire. Pris par la fureur du combat, il ne vit pas le coup venir et fût malheureusement occis d’un coup d’épée en chef. Derrière lui le client se leva ; il s’agissait de Hugues dit « la masse », le forgeron du village venu marier sa fille Ainée à Camille. Il se rua en hurlant dans la mêlé, faisant tournoyer sa longue masse de forge au dessus de sa tête…

Guillaume saisit sa broche et réussit à parer le coup d’épée qu'on lui déstinait mais, surpris par les éclats de volaille projetés dans sa face, il ne put esquiver le coup de dague qui suivit et le frappa à l’épaule. La tête de son assaillant vola en éclat sous un coup de masse, le maculant de sang et de chairs. Dans le même élan et sans se soucier de son bras il embrocha par le travers un des mercenaires qui s’affaissa net, le souffle coupé pour de bon. Dans la foulée et empoignant son couteau à trancher il se jeta sur le dos du meurtrier de son père qu’il saigna avec application, comme le porcelet de lait de ce matin qui finissait de rôtir lentement dans l’âtre. Cette tâche vengeresse achevée, Guillaume se retourna prestement, mais sa courte lame ne put parer le coup d’épée qui lui lacéra la cuisse gauche. Finalement la masse du forgeron eut raison des deux derniers brigands.

C’est Hébété par ce carnage, blessé et maculé de sang et de chairs que Guillaume accueillit Camille, revenu en (tardifs) renforts accompagné de l’ost du seigneur Devezeau, ce dernier en tête. Tous constatèrent les dégâts et Arnoult de Devezeau promis de prendre en charge les pieuses funérailles de Maître Jean, L’hospice et le bon rétablissement de Guillaume ainsi que la remise en état de l’Auberge dont Camille héritait et prenait officiellement la charge.

Sévèrement blessé, Guillaume reçut grâce à son seigneurs les soins d’excellents chirurgiens et même si la fièvre le gagna, il lui survécut. Il fut assez rapidement sur pied et malgré son handicap se remit à la cuisine avec ardeur, travaillant sans cesse à adapter ses techniques à sa seule main dextre, car il garde aujourd’hui encore des séquelles de cette violente rencontre puisqu’il boîte de la jambe gauche et que l’usage de son bras senestre lui fait défaut.

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Au plaisir de saluer de ma main dextre tous les plaisants compagnons qui en ces lieux m'acceuillirent!!

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