Grand Sud Médiéval

Bonsoir
"Les Normands font bonne figure à la bataille d'Hastings qui décide du sort de l'Angleterre(1066), où le rôle des archers est prépondérant; placés en première ligne de combat, ils se jettent dans la mêlée avec des arcs ayant 1m50 de long,et portant en même temps un étui pour leur arc (archais) et un carquois (couire) pour leur flèches/ les anglos-saxons avaient réussi à se mettre à l'abri de leurs coups en se blotissant derrière leurs palissades ou en se cachant derrière leurs boucliers, mais les archers, déjouant leurs manoeuvres, eurent assez d'adresse pour les atteindre dans leur abris en tirant en l'air et en faisant pleuvoir sur les ennemis une grêle de traits au bon endroit, leur crevant même les yeux.Cette méthode fut décisive; à la fin de la journée, Harold fut tué d'une flèche à la tête de ses hommes, ses deux frères eurent le même sort et les anglais lachèrent pied de tout côtés, poursuivis,, harcelés et massacrés par les vainqueurs...
(tiré du livre "Archers d'autrefois,archers d'aujourd'hui-1925-d'apres la chronique de Normandie de Guillaume de Malmesbury)

--Message edité par montjoie le 2009-09-07 21:53:15--

Très intéressant... Il a été republié, ce bouquin ?

Au fait, je me demande vraiment pourquoi les français ont autant ignoré la puissance de troupes d'archers bien employées (même quand ils en avaient un nombre correct, ils les plaçaient rarement bien, mauvais timing, etc). Ils les snobaient, ou quoi ? C'était vraiment de la "chevaliérite aïgue" ou c'est juste un cliché, et les raisons sont plus subtiles que ça ? En liaison avec la formation et l'entraînement nécessaire ? La crainte de soulèvements populaires type Jacquerie ?

Parce jusqu'à 10, parfois 12 (paraît-il) flèches à la minute, des arcs hyper puissants et des pointes qui pouvaient ouvrir la maille sans problème, même des casques avec certains archers, des axes de tirs qui permettaient différentes tactiques, ben...

Si quelques-uns ont leur sentiment la-dessus, j'aimerais connaître

--Message edité par Meriadec le 2009-09-18 12:50:53--

Meriadec a dit :Ils les snobaient, ou quoi ? C'était vraiment de la "chevaliérite aïgue"

ça me rappelle un autre fait du même tonneau mais à une autre époque : l'utilisation des chars de combat en 1940. Pour les généraux français, le char n'est utilisé que pour appuyer l'infanterie. Il est remisé au second plan. Donc, tactique peu efficace pour percer un front. A contrario, les allemands ont parfaitement bien compris l'avantage que représente l'utilisation groupée et massive de chars de combat appuyés par de l'infanterie (panzer grenadiers).

Effectivement...

Tiens, ben j'osais pas le dire, mais comme ça va dans le sens de ce que tu soulignes, la Criante... A chaque fois que je lis un rapport de bataille du type Crécy, Poitiers et surtout Azincourt (la perle des perles), bé... ça me fait toujours *irrésistiblement* penser à la débacle de 1940, comme si c'était déjà inscrit dedans. Désolé, j'y peux rien, ça vient comme ça... Mais bon, avec les choix tactiques pourris, la désorganisation totale, la communication embrouillée, la certitude de vaincre, etc... Il y a de quoi, je trouve

lol, les Génois qui "oublient" leur pavois à Crécy, ça fait aussi très "ligne maginot", comme style défensif...

Alors en effet, maintenant que tu rajoutes les chars... Ca va pas s'arranger

Bonjour

Très intéressant... Il a été republié, ce bouquin ?

A ma connaissance non(tiré en 1000 exemplaires , mais on peut le trouver encore chez les bouquinistes, il est assez onéreux, du simple au double (180 à 400€)