Le papier au moyen-âge et l'écorce en substitut

pour répondre à une demande de MONTAUCIEUX : regardes ci-dessous, je dois avoir d'autres trucs sur le sujet, le plus compliqué étant de me rappeler ou c'est rangé.
L’ÉPOPÉE DU PAPIER À TRAVERS L’HISTOIRE : DES ORIGINES À L’E-PAPER et Bibliographie sélective
Bibliothèque nationale de France, direction des collections, département Littérature et art, Septembre 2010
Né en Chine, probablement vers la fin du IIIe siècle avant J.-C., le papier s'est progressivement imposé comme un indispensable support et vecteur de la pensée humaine. C’est Caï Lun, chef des ateliers impériaux sous la dynastie des Han, qui en 105 après J.-C., codifie l'art de fabriquer le papier en préconisant d'utiliser des fibres issues du bambou, d'écorces de mûrier et surtout du lin et du chanvre. C'est le père du papier moderne et le rédacteur de la première certification pour la papeterie. Cet art de fabriquer le papier reste chinois et japonais jusqu'au VIIIe siècle après J.-C. avant de passer chez les Arabes musulmans, après la bataille du Talas et la prise de Samarkand en 751. Ces derniers utilisent rapidement le papier pour propager l'Islam et en font leur vecteur privilégié de communication. Dès lors, à mesure que les Arabes progressent vers l'Occident, le papier y fait son apparition : on le retrouve à Bagdad en 793, au Caire en 900, à Xàtiva (San Felipe, Espagne) en 1056, en Sicile en 1102, à Fabriano (Toscane, Italie) en 1276 et en France au début du XIVème siècle. Il va se révéler être un support moins coûteux que le parchemin issu de la peau animale utilisé au Moyen Orient puis en Occident pendant tout le Moyen âge et le remplacer petit à petit.
Vers 1440, l'invention de la typographie par Gutenberg stimule l'utilisation et donc la fabrication du papier. Le papier doit être identifié et porte une marque commerciale. Pour indiquer la provenance du papier, on utilise les filigranes, dessins gravés dans l’épaisseur de la feuille, observables par transparence. Ils apparaissent dès le XIIIe siècle en Italie, dans les moulins à papier de Fabriano, et s’imposent en France au XVIe siècle en suivant l’expansion des moulins.
La demande en papier s'accroît considérablement tout au long du XVIIIe siècle, tandis que l’utilisation du cylindre hollandais - sorte de machine à fabriquer le papier - offre de nouvelles perspectives de production.
Au XIXe siècle, le papier acquiert toutes ses lettres de noblesse et son procédé de fabrication opère sa grande mutation en passant de l'artisanat à l'industrie lourde. C’est l'invention (brevet pris en 1799) de la machine à fabriquer le papier « à grande étendue » par le Français Louis-Nicolas Robert (1761-1828) qui fera entrer la fabrication du papier dans l’ère industrielle.
Les difficultés grandissantes d’approvisionnement de chiffons, matière première de prédilection pour la fabrication du papier en Occident, poussent les papetiers à se tourner vers le bois et vers la cellulose, substance blanche et fibreuse extraite des cellules du bois, chimiquement identique au coton des chiffons.
pour le reste de l'article et la biblio cf lien ci-dessous
http://www.bnf.fr/documents/biblio_papier.pdf
La légende paléographique du papier de coton
http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/tir ... /079765742
“Lettre à Mr le chevalier I. Giorgi,...sur les papiers usités en Sicile, à l'occasion de deux manuscrits en papier dit de coton,
http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/tir ... /079765750
Et bien sur, l'incontournable livre d'Anne Basanoff, Itinerario della carta, dall'oriente all'occidente e sua Diffusione in Europa (La route du papier, d'est en ouest et sa diffusion en Europe), 1965 (désolé, je n'en ai qu'une édition papier)
cf le résumé dans le lien ci-dessous
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1966-08-0630-001.pdf
Le Papier Arabe Au Moyen-Age et sa Fabrication
de C M BRIQUET, extrait de l'Union de la Papeterie, 1888
http://www.forgottenbooks.com/readbook/ ... 00131317#1
C M Briquet a écrit de nombreux ouvrage sur le papier et ses origine
Caroline Bourlet. Enquête sur l’utilisation du papier comme support de l’ecrit de gestion en France. Caroline Bourlet. Décembre 2005, IRHT
introduction :
La problématique de l'histoire du papier rejoint ici celle de l’histoire des institutions. Il est communément admis que l’usage « administratif » du papier est attesté dès le XIIe siècle en Italie et en Espagne, au début du XIIIe dans le midi de la France et dans la première moitié du XIVe s. seulement pour la moitié Nord de la France où l’on trouve cependant, mais de manière exceptionnelle dans les archives, des papiers de la fin du XIIIe s. Mais la chronologie de l’utilisation du papier pour les documents d’administration et de gestion, notamment dans le Nord de la France, reste incertaine : dans cette partie du royaume, plusieurs auteurs ont noté le début d’un usage systématique du papier pour certains documents (comptes ou registres de notaires), à partir du milieu du XIVe s. mais les usages observés par des études ponctuelles pour une administration et /ou une région donnée ne sauraient être généralisés pour l’ensemble du royaume. Il faudrait préciser à quels usages écrits on réservait le support papier : il est connu depuis longtemps que le papier a servi pour les documents d’administration et de gestion, correspondances et actes tels que les quittances et mandements ou les copies d’actes authentiques, registres de notaires ou de justice, comptes, registres domaniaux, fonciers. Peut-on préciser cette liste ? Quand et comment se fait le passage d’un support à l’autre, quelle part prend
l’introduction du papier dans le développement de la production administrative et dans l’évolution des techniques d’administration ? Utilise-t-on plusieurs qualités de papier selon le type de documentproduit ? Comment se diffuse cette utilisation dans le royaume, par contact entre administrations et
diffusion de modèles venus d’en haut ? (royauté/papauté/principautés…)
le reste ci-dessous
https://hal.archives-ouvertes.fr/file/i ... estion.pdf
L’ÉPOPÉE DU PAPIER À TRAVERS L’HISTOIRE : DES ORIGINES À L’E-PAPER et Bibliographie sélective
Bibliothèque nationale de France, direction des collections, département Littérature et art, Septembre 2010
Né en Chine, probablement vers la fin du IIIe siècle avant J.-C., le papier s'est progressivement imposé comme un indispensable support et vecteur de la pensée humaine. C’est Caï Lun, chef des ateliers impériaux sous la dynastie des Han, qui en 105 après J.-C., codifie l'art de fabriquer le papier en préconisant d'utiliser des fibres issues du bambou, d'écorces de mûrier et surtout du lin et du chanvre. C'est le père du papier moderne et le rédacteur de la première certification pour la papeterie. Cet art de fabriquer le papier reste chinois et japonais jusqu'au VIIIe siècle après J.-C. avant de passer chez les Arabes musulmans, après la bataille du Talas et la prise de Samarkand en 751. Ces derniers utilisent rapidement le papier pour propager l'Islam et en font leur vecteur privilégié de communication. Dès lors, à mesure que les Arabes progressent vers l'Occident, le papier y fait son apparition : on le retrouve à Bagdad en 793, au Caire en 900, à Xàtiva (San Felipe, Espagne) en 1056, en Sicile en 1102, à Fabriano (Toscane, Italie) en 1276 et en France au début du XIVème siècle. Il va se révéler être un support moins coûteux que le parchemin issu de la peau animale utilisé au Moyen Orient puis en Occident pendant tout le Moyen âge et le remplacer petit à petit.
Vers 1440, l'invention de la typographie par Gutenberg stimule l'utilisation et donc la fabrication du papier. Le papier doit être identifié et porte une marque commerciale. Pour indiquer la provenance du papier, on utilise les filigranes, dessins gravés dans l’épaisseur de la feuille, observables par transparence. Ils apparaissent dès le XIIIe siècle en Italie, dans les moulins à papier de Fabriano, et s’imposent en France au XVIe siècle en suivant l’expansion des moulins.
La demande en papier s'accroît considérablement tout au long du XVIIIe siècle, tandis que l’utilisation du cylindre hollandais - sorte de machine à fabriquer le papier - offre de nouvelles perspectives de production.
Au XIXe siècle, le papier acquiert toutes ses lettres de noblesse et son procédé de fabrication opère sa grande mutation en passant de l'artisanat à l'industrie lourde. C’est l'invention (brevet pris en 1799) de la machine à fabriquer le papier « à grande étendue » par le Français Louis-Nicolas Robert (1761-1828) qui fera entrer la fabrication du papier dans l’ère industrielle.
Les difficultés grandissantes d’approvisionnement de chiffons, matière première de prédilection pour la fabrication du papier en Occident, poussent les papetiers à se tourner vers le bois et vers la cellulose, substance blanche et fibreuse extraite des cellules du bois, chimiquement identique au coton des chiffons.
pour le reste de l'article et la biblio cf lien ci-dessous
http://www.bnf.fr/documents/biblio_papier.pdf
La légende paléographique du papier de coton
http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/tir ... /079765742
“Lettre à Mr le chevalier I. Giorgi,...sur les papiers usités en Sicile, à l'occasion de deux manuscrits en papier dit de coton,
http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/tir ... /079765750
Et bien sur, l'incontournable livre d'Anne Basanoff, Itinerario della carta, dall'oriente all'occidente e sua Diffusione in Europa (La route du papier, d'est en ouest et sa diffusion en Europe), 1965 (désolé, je n'en ai qu'une édition papier)
cf le résumé dans le lien ci-dessous
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1966-08-0630-001.pdf
Le Papier Arabe Au Moyen-Age et sa Fabrication
de C M BRIQUET, extrait de l'Union de la Papeterie, 1888
http://www.forgottenbooks.com/readbook/ ... 00131317#1
C M Briquet a écrit de nombreux ouvrage sur le papier et ses origine
Caroline Bourlet. Enquête sur l’utilisation du papier comme support de l’ecrit de gestion en France. Caroline Bourlet. Décembre 2005, IRHT
introduction :
La problématique de l'histoire du papier rejoint ici celle de l’histoire des institutions. Il est communément admis que l’usage « administratif » du papier est attesté dès le XIIe siècle en Italie et en Espagne, au début du XIIIe dans le midi de la France et dans la première moitié du XIVe s. seulement pour la moitié Nord de la France où l’on trouve cependant, mais de manière exceptionnelle dans les archives, des papiers de la fin du XIIIe s. Mais la chronologie de l’utilisation du papier pour les documents d’administration et de gestion, notamment dans le Nord de la France, reste incertaine : dans cette partie du royaume, plusieurs auteurs ont noté le début d’un usage systématique du papier pour certains documents (comptes ou registres de notaires), à partir du milieu du XIVe s. mais les usages observés par des études ponctuelles pour une administration et /ou une région donnée ne sauraient être généralisés pour l’ensemble du royaume. Il faudrait préciser à quels usages écrits on réservait le support papier : il est connu depuis longtemps que le papier a servi pour les documents d’administration et de gestion, correspondances et actes tels que les quittances et mandements ou les copies d’actes authentiques, registres de notaires ou de justice, comptes, registres domaniaux, fonciers. Peut-on préciser cette liste ? Quand et comment se fait le passage d’un support à l’autre, quelle part prend
l’introduction du papier dans le développement de la production administrative et dans l’évolution des techniques d’administration ? Utilise-t-on plusieurs qualités de papier selon le type de documentproduit ? Comment se diffuse cette utilisation dans le royaume, par contact entre administrations et
diffusion de modèles venus d’en haut ? (royauté/papauté/principautés…)
le reste ci-dessous
https://hal.archives-ouvertes.fr/file/i ... estion.pdf