Dans le match Malko- Flaminia:
il y a du pour et du contre...
Dès qu'il s'agit de patrimoine immatériel ou de trucs qui ne laissent pas de traces, on est effectivement "mal".
Il y a des "périodes-endroits" où on n'a pas retrouvé de chaussures (ou assimilés), peu importe la matière au demeurant.
"On" en conclut- pas de traces, pas de preuves- que "yapa".
Nous sommes bien d'accord, aussi, que dans certaines régions du monde, des populations entières se déplacent sans "chaussures/ protège-pieds": une abondante couche de corne naturelle compense.
Faut peut-être, du coup, analyser le climat où vivent ces populations "sans protège-pied", le type de sol, d'activité, aire de déplacement, saison, etc..
Dans tous les cas, que je sache, sibériens (y compris en fouilles très anciennes), eskimos, etc. EUX portent des protège-pieds, peu importe la matière du reste.
Il faut peut-être aussi retenir que, à moins d'une TRES solide et brutale mutation des humains, la physiologie n'a pas beaucoup changé, et certainement pas en 3 ou 4000 ans. Le MA n'est pas si loin.
Admettons (ce qui n'est pas faux) que nous soyons devenus des "douillets", mais dans tous les cas, en hiver, sans "protège-pieds", bonjour les engelures (au minimum), les orteils gelés (1 rien emm***) surtout dans des populations qui se déplacent majoritairement à pied, y compris à la mauvaise saison.
90% de ruraux = au minimum nourrir les bêtes, chercher l'eau au puits, chercher le bois pour le feu, etc..
Et même sans gel, par 0 à 5°, genre bien pluvieux, pieds nus, c'est pas glop.
En intérieur: le sol est froid...Il n'y a pas 20° dans les chaumières (dans les châteaux non plus).
Pareil pour les mains, du reste. Spontanément, sans "gants", on les réchauffe avec le souffle, on les cale sous les bras... (on est mal pour traire les vaches et chèvres, du coup, ou ramener le bois).
Raison physiologique? le corps essaie de garder sa température (36,7°) nécessaire à son bon fonctionnement général. Si il fait "pas chaud", il n'arrivera pas à conserver dans l'ensemble du corps cette température de "bon fonctionnement" => le sang va abandonner les extrémités qui sont des surfaces de grosses pertes de chaleur pour se concentrer sur l'essentiel: système digestif/ respiration/ coeur.
Alors oui, le corps peut ralentir ses fonctions vitales mais pas indéfiniment et les exploits de certains saints/ermites et équivalents sont des exceptions, moyennant un entrainement pas à la portée de tout le monde.
Argument physiologique qui plaide en faveur de "protège-extrémité".
Un autre argument, qui ne passe pas par la case archéo ou historien ou "traces matérielles", est une étude de toubib, un orthopédiste, si ma mémoire est bonne. Il a étudié les formes des pieds sur le plan ostéo: les pieds de population "sans chaussures", de population à chaussures, à "protège-pied", ( à pompes modernes, dont les hauts talons, ce qui nous sort du MA). Il se fait que, à la longue, les appuis suivant "avec ou sans", dont l'ostéologie (et les éventuelles pathologies) ne sont pas identiques.
=> cela a permis d'examiner les pieds en paléo-pathologie et d'affirmer, MEME SI "on n'a pas de traces", que godasses (et assimilés) y avait dans nos régions et dès la préhistoire...).
Tout ce discours pour illustrer que nos notions de "traces" (inexistantes) doivent peut-être revues à la lumière qu'autres disciplines, ni archéo, ni historiens, ni "représentations".
Autre "détail", pas "histo-archéo" passe par un truc "animal-humain" (nous ne sommes que des animaux.. pas franchement toujours évolués, à l'occasion) => on fonctionne suivant la pyramide de Maslow, incontournable et surtout facilement compréhensible!
http://semioscope.free.fr/IMG/gif/pyramide_maslow.gifhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins(voir: développement du système)
Pour en revenir au tablier: certains savoir-faire, au MA, requéraient une expérience, un apprentissage assez conséquent. Peut-on imaginer certains métiers "sans protection": forgeron, maréchal-ferrant, etc. "sans tablier de protection" (=> la matière utilisée pour pas flamber ou se prendre un mauvais coup).
Idem les métiers où on se cochonne très vite (boucher) à une époque où la lessive est manuelle et le textile, même de lambda, coûteux?
La question s'est déjà posée quant au PQ (ou faisant fonction) au MA. Pas de "trace" (pas plus que nos PQ modernes...).
"yapa" donc on ne s'essuie pas.
Yep.
Faites le test. Ne vous torchez plus le derrière pendant 1 ou 2 semaines. Faites cela pendant les vacances et loin des gens, ce serait gentil niveau olfactif.
J'attends vos réponses après cette expérience.
(surtout si vous vous chopez une "ch'tite courante")
ET... pour revenir au "pas de trace-yavaipa", je ne cache pas que il arrive que les doctes historiens et archéologues arrivent à sortir des trucs d'un surréalisme total où il m'arrive de me demander si ils sont munis d'un minimum de "bon sens commun". (cela me vaut quelques solides fou-rire)
En "immatériel" et "périssable", il existe d'autres outils de "décorticage" qui permettent de "baliser" un peu. Et d'éviter des couenneries, tant dans un sens que dans l'autre.
Là-dessus, la troupe de Flaminia est libre d'interdire les tabliers "paske pas de trace", personnellement c'est pas mon problème. Cela peut être intéressant d'expérimenter la masse de lessive (à faire à la main...) et/ou les accidents de type domestique, ce qui nous changera des assertions que toutes les nanas claquaient en couche et très jeunes. On aura des statistiques de décès des ménagères sur accident domestique.
(=> l'expression: la femme au foyer...)
Au moins pire, les messieurs seront marron pour repayer une nouvelle robe à madame. (au tarif médiéval du textile, bien sûr)