Cela fait quelques temps que j'ai envie de découvrir les quelques sites historiques se trouvant vers chez moi (du côté de Saint-Ambroix).
J'ai donc enfin pris le temps hier d'aller me promener un peu, et j'ai fait quelques découvertes sympas, parfois en mode Indiana Jones !
Tout d'abord, j'ai pris la direction du hameau de Saint Etienne de Sermentin, censé abriter dans sa périphérie les vestiges d'un château du XIIIe (d'après les rares infos trouvées sur Internet).
Au bout de quelques kilomètres, je découvre effectivement au loin un gros bâtiment, mais qui ressemble plus à une grosse ferme qu'à un château de prime abord.
Le chemin est accidenté, je prends garde de pas défoncer mon scooter dans les ornières, et plus je m'approche, plus l'ensemble s'avère important en dimension, mais sans toutefois toujours faire "château" (et encore moins XIIIe)
Parvenant à approcher l'édifice tant bien que mal, je découvre une tour, qui fait l'angle d'une vaste cour
Bravant les énormes massifs de ronces, je parviens à rentrer dans une des ailes; à l'intérieur c'est pas joli joli, la plupart des étages se sont effondrés, et la quasi totalité des pièces sont souillées d’affreux graffitis (pas pris en photos tellement ça m'a consterné), de nombreux petits cons de jeunes semble avoir squatté les lieux...
Je trouve ensuite ce qui devait être l'entrée principale, derrière ce mur, se trouve la cage de ce qui était un large escalier de maître, hélas les marches des deux premiers paliers sont détruites... Les squatteurs ont posés des poutrelles métalliques en guise de passerelles pour accéder d'un étage à l'autre, mais j'avoue qu'après avoir testé la solidité du bricolage, je n'ai pas eu du tout confiance (mais je reparlerais de cet escalier plus tard).
Un peu frustré de ne pas pouvoir accéder aux étages encore en place, notamment à la tour, je me mis à la recherche d'un éventuel autre accès, et après quelques minutes d'inspection, je tentais le coup avec un escalier extérieur, mais qui lui aussi était en état plus que précaire (mais moins haut en cas de chute !)
Après l'escalade, je découvris avec plaisir que j'avais atteint le niveau où les grands escaliers de maître étaient encore "en état"... Mais j'avoue de pas m'être attardé dessus et avoir rasé le mur en les gravissant !!
Sur le dernier palier, on peut bien voir le plafond avec sa frise
Ce même palier donne sur une grande pièce au sol et plafonds miraculeusement intacts (bien qu'elle soit souillée également de graffitis), au fond, je remarque une petite ouverture qui doit mener, si mon sens de l'orientation ne me joue pas des tours, dans le corps de la tour tant recherché...
Rasant encore les murs, je parvient au passage et effectivement je me trouvais dans le haut de la tour, satisfait d'y être parvenu, avec en prime un superbe paysage de la fenêtre !
En redescendant de mon perchoir, je m'attarde encore dans quelques pièces du rez-de chaussée quand une ouverture dans le mur retient mon attention... Une crypte ! (là ça commençait vraiment à faire Indiana Jones )
Sans autre issue que la petite fenêtre, je joue au contorsionniste pour passer à l'intérieur et je découvre une petite pièce circulaire, aux contours percés d'alcôves (qui devaient certainement contenir du matériel ecclésiastique), au centre, ce qui était un tombeau avec au dessus une inscription
Bien malheureusement, ici aussi tout a été saccagé (bien qu'il n'y ait pas de graffitis!), le tombeau a été défoncé et vidé de son contenu...
Sur l'inscription murale on peut lire :
"Honneur et respect à l'Asile des Morts
Chambon Larouvière (Louis David Melchior) Chevalier de la Légion d'Honneur né le 29 juillet 1772, nommé Capitaine de Grenadiers le 3 septembre 1791 passa ensuite Capitaine adjoint aux adjudants généraux de l'armée des Pyrénées Orientales où il fut blessé et prisonnier de guerre à la prise de la ville de Puycerda dans la Cerdagne espagnole,
Marié avec Sophie Abauzit d'Uzes et en seconde noces avec Marie Adélaide Silhol St Julien de Saint Ambroix, maire de la ville de St Ambroix sous l'Empire sous la Restauration et immédiatement après la révolution de juillet 1838, Mort le premier ,,,, 1841"
A cet instant, sentiment mêlé de respect pour l'homme qui a vécu et à reposé ici, mais aussi profonde tristesse de voir l'état de son héritage...
En repartant, je fais un dernier tour extérieur de l'ensemble, et encore une fois, je ne remarque pas grand chose de XIIIe (mes modestes connaissances estiment plutôt tout ça vers les XVIIe/XVIIIe), mais une construction plus ancienne a peut être servie de base originelle, difficile à dire.
Je remarque par contre une sorte de guérite sur une façade
Mon objectif suivant fut un château que j'avais découvert par hasard, dans le lointain, lors d'un promenade.
Je n'avais pas trop envie de faire des recherches sur le net à son sujet pour m'en réserver la surprise, et après une dizaine de kilomètres, j'ai atteint mon objectif qui se trouve être le château de Rivières-de-Theyrargues, superbe édifice de la fin du XVe.
Malheureusement, il est inaccessible (car privé), et les possibilités pour le prendre en photo sont limitées de la route...
Mais heureusement des cliches plus intéressants se trouvent sur Internet !
Vraiment splendide !
Voici donc le compte-rendu de ma petite journée de ballade