C'est ce genre de débats et de considérations qui font que l'on peut ressentir une lassitude du milieu médiéval. On n'est pas là pour se prendre la tête, c'est un hobby, une passion, un passe-temps. Rien de sérieux.
Mais malgré tout, je ne peux pas m'empêcher de me sentir attaqué à chaque fois que l'on prête telle ou telle intention aux
recons. Tous ces préjugés et ces généralités. Mais j'imagine que les
evocs le ressentent pareil de leur coté. Pourquoi est-ce qu'il est impossible de discuter calmement ?
Peut-être parce qu'il y a trop de préjugés justement.
Quand je lis ça...
Grand Inqui a écrit:-3 il faut vraiment être bouffi de suffisance pour exiger des autres de se dévaloriser en public, sous prétexte qu'ils ne sont pas au top.
" puisque vous n'êtes pas totalement histo, ayez l'honnêteté de le dire au public "; ça, c'est vraiment le genre de conneries qui me fait sortir de mes gonds; et soyez sûr que le mec, dans 5 ou 6 ans aura changé plusieurs pièces de son costume, au vu des dernières découvertes; mais il se gardera bien de dire au public;" il n'y a pas encore longtemps, je portais du n'importe nawac; excusez-moi, je ne savais pas à l'époque; et franchement, ne vous fiez pas à ce que je vous montre aujourdh'ui, il y a de grandes chances que le futur nous prouve que c'était faux".
... je me dis justement qu'on est encore dans les préjugés. Parce que oui, croyez le ou pas (finalement, je n'essaie plus de convaincre même pas de faire comprendre mais juste de défendre une dernière fois ma propre démarche, ma propre voie), je tiens ce discours au public. Je ne suis pas un maître d'école omniscient et omnipotent, juste un témoin, un représentant parmi d'autres de nos connaissances historiques à un instant T. Et oui, j'explique au public, avec humour, qu'un truc auquel on croyait dur comme fer il y a un an est devenu un cas particulier inexploitable. Tout ceci avec le sourire et avec passion. Pour montrer les limites de la recherche historique, qu'il faut rester humble devant tout ce qu'il nous reste encore à (re)découvrir.
Et encore une fois, croyez le ou pas, bien souvent le public est venu pour le spectacle c'est vrai, mais ceux avec qui on discute vraiment découvrent cet aspect, cette recherche et sont surpris, charmés et, de leur propre aveu, ravis d'avoir découvert autre chose que ce qu'on leur propose habituellement sur toutes les fêtes. C'est probablement une minorité, peut-être. Mais il y en a. Alors ce que l'on fait garde un intérêt aux yeux du public. D'ailleurs, de ma propre expérience, les meilleures fêtes auxquels j'ai participé étaient justement un mélange de troupes, de
recons et d'
évocs. Comme ça, tout le monde y trouve son compte. Ceux qui ne veulent que du spectacle (ils ne s'attardent d'ailleurs généralement pas sur notre camp sauf quand on enfile la maille) et les autres, les curieux qui posent plein de questions et s'émerveillent.
Allez, sur ce, persuadé de ne pas être compris ici quand même GI a cette image de notre démarche, je vais probablement retourner dans la masse silencieuse qui lit le GSM mais n'y intervient plus que très rarement.
Au passage, j'apprécie beaucoup les interventions de Meriadec qui sont les plus équilibrées et les plus en recherche de comprendre chaque démarche, je pense.
Pour finir, c'est probalement Réchi qui a raison. Nous sommes tous des simples évocateurs avec des buts/envies différentes.
A bientôt autour d'un verre sur une fête
