Quand je descends, j'irai faire un tour.

En "patron", logiquement, ici, tu trouves les patrons de base de "plouc" dans l'item "fouilles du Groenland".
D'après ce qu'on a retrouvé à Londres (moins bien conservé) les "bases" semblent assez congruentes.
Textiles "lambda": effectivement la laine, le lin, l'ortie et le chanvre (plus courant qu'on imagine... "Cannebière" est un dérivé de la racine "chanvre").
XIVème: on a aussi le coton, mais moins "raffiné" que ce qu'on trouve actuellement comme cotonnade. (quoique...).
Les "riches" (nobles, mais aussi les marchands banquiers, les bourgeois de haut vol): laine, lin, soie, ...
La subtilité va résider dans le traitement de la fibre. laine ou lin peut être travaillé "grossièrement" (c'est là que les pièces franciscaines ou du Groenland sont intéressantes) ou requérir un solide paquet de fileuses + toute une chaine de main d'oeuvre + la qualité du mouton + la partie de laine du mouton utilisée.
Pour le drap dit "à l'écarlate", il faut minimum 40 fileuses pour "alimenter" en fil un métier à tisser dont la densité de fil/cm tourne +/- de 40 à 45 fils/cm.
(+ les trieurs, détricheurs, peigneurs, tisserands, tondeur de drap, etc...).

Pour un textile de laine "courant", on tourne avec rapport de +/- 7 à 8 fileuses pour un métier => de 5 à 7fils/cm. Ces densités-là se retrouvent dans les guildes, donc c'était déjà des draps de "qualité".
(assez inusable...il a fallu 30 ans, pour mes coussins, de fesses de mioches 'et d'adultes, chiens- accouchement en prime, chats, etc... pour commencer à être "cuits"!)

On a la même chose pour le lin: entre le traitement du lin pour des voiles de bateau et les toutes fines étamines des gentes dames, le seul point commun est la matière!
A cela, la qualité du tissage et traitement de la fibre, il faut ajouter la teinture....laquelle peut multiplier le prix de l'étoffe par 40!
Farfouilles dans "matière textile" à "archives Datini": il existe encore des échantillons de drap de laine de l'époque, avec la dénomination de la couleur (et peut-être leur prix d’achat par le vendeur, Datini commandait des draps pour les revendre......).
Hémiole avait trouvé la copie d'un compte de dépense de ??? roi d'Angleterre.
De façon très surprenante, l'étoffe la plus chère était... du chanvre...MAIS "frappé d'or"! Derrière arrivait la soie et encore, avec de notables différences de prix entre les différentes dénominations.

Le coût d'un drap à l'écarlate teint au kermès pouvait surpasser le prix d’une très belle étoffe de soie!
Là-dessus, comptes-tu faire 1ère moitié du XIVème ou 2ème moitié?
Il y a une très nette bascule de la mode après Crécy... qui démarre le "phénomène de mode" (pas aussi rapide et versatile que actuellement...).
Après Crécy, on a la mode "colle-au-corps"... signe de richesse: tu perds du poids, tu grandis (ches les ados), tu prends du poids: tu es bonne pour soit te faire refaire des vêtements (cela coûte), les faire ajuster (mais bon.. cela fait un peu "cheap").
Je ne suis pas super-certaine que le "menu peuple" avait les moyens de suivre cette mode colle au corps.. pas très pratique, non plus, pour qui vaque à des activités quotidiennes très "physiques" (ce qui signe, aussi, un statut de "travailleur").
Le ravissant pourpoint en soie de Charles de Blois donne l'impression de ne pouvoir être porté que pour tenir la main des donzelles et les petits fours! (un poil exagéré, mais pas tellement.. va bucheronner avec un tel modèle...)
