Oui j'ai vu pour Château-Thierry. J'aurais bien fait partie de la fête (archer!) avec deux ou trois compagnons (qui, eux pour leur part, auraient combattus) si cela ne tombait pas pile sur une journée de prestation de ma compagnie suivie d'un campement à la commanderie templière d'Arville (41)!
Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit précédemment. Mais peut-être serait-il déjà préférable de débroussailler un peu la discipline en amont (un peu sur le principe de l'arbre généalogique, en commençant au terme générique "tournoi"), ne serait-ce que pour différencier la joute de la mêlée, pour en venir ensuite aux différentes sortes de joutes/mêlées puis enfin types de combat (outrance/plaisance), etc.
Une fois ceci fait, on remarque effectivement que le béhourd caractérise plus précisément la mêlée (quelle qu'elle soit), et qu'il peut être fait "à outrance" (par incapacité de continuer la lutte, ne signifiant pas forcément la mort car intérêt limité, comme tu l'as justement fait remarquer) ou "à plaisance" (à la chute, au désarçon, etc.).
Reste à se demander si le port d'un équipement plus lourd, similaires à certaines armures de tournoi (but: éviter que le cavalier ne se relève et n'en redemande) était de mise pour prioriser les chutes et minimiser les coups violents...?
Toujours est-il que la pratique du béhourd, telle qu'elle est reconstituée de nos jours, me paraît à la lumière de ces révélations relever d'une sorte de mix entre outrance et plaisance en ce sens qu'il tend à légitimer la mise au sol alors que la violence des coups portés tend parfois à blesser les compétiteurs (blessures et sang, coups assommants, fatigue physique voire incapacité de se relever, etc.).