des pièces réellement médiévales mais néanmoins festives
as-tu écrit, Basile...
La manière dont on se montre festif reflète, je crois, l'émotion qui nous porte dans nos vies, dans nos manières de vivre... orgies romaines dénotant une certaine obscénité d'un pouvoir trop étendu et trop impératif ?... tambours de bandes armées et galvanisées ?
Ce qui semble distinguer les "provençaux" (que j'entends ici dans son sens ancien) des français, à l'époque qui nous intéresse, c'est aussi un art de vivre fait de largesse et de finesse, et peut-être encore un certain humanisme...
La "fête" médievale provençale n'est peut-être en effet pas ce qu'attendent des "guerriers" voués à l'escrime ?
1 conglomérat d'idiomes locaux
as-tu écrit, Michel...
Je le comprends comme une seule et même langue, mais multiformes : la langue rustique, romane. Il est tout à fait dans l'esprit de l'époque de donner un texte fait de plusieurs parlers régionaux.
La langue des troubadours, auteurs des premiers chants qui aient été mis par écrit et qui nous soient parvenus en langue rustique, apporte une unité nouvelle à ces parlers.
Pourquoi alors s'ingénier à tendre vers plus d'authenticité et de réalisme dans le domaine du costume et de l'armement et ne pas chercher à la faire dans la musique???
as-tu encore écrit, Basile...
Effectivement, si un "hymne" a valeur s'il peut être porté par tous, et donc connu de tous, il a valeur surtout parce qu'il est un objet de fierté !! La réalisation d'un vrai travail de recherche et de transmission pourrait amener cette fierté, non ? Il s'agirait de choisir un texte qui ait l'agrément de tous et d'apprendre à le chanter ensemble (voire créer une mélodie, selon le chant choisi, car toutes -loin de là !- ne sont pas connues).
La croisade en albigeois a eu, parmi ses conséquences, celle d'amener, pour la première fois, un sentiment des méridionnaux d'appartenir à une même unité culturelle et politique... Je crois qu'il serait bienvenu de choisir un chant parmi ceux composés à cette époque... un chant engagé !
Il y a une tenson d'Albertet, natif de Gap, qui nomme "catalans" l'ensemble de ces méridionnaux et vantent leurs qualités tout en dénigrant les français (les "français" incluant, dans son esprit, les "anglais"). Je ne l'ai malheureusement pas entier, mais je peux le trouver !!
Voici les premiers vers :
"monges, causetz, segons vostre siensa
qual valon mais, catalan ho frances?
E met se sai Guascuelha e Proensa
E lemozi, alvernh’ e vianes
E de lai met la terra dels dos reis"
Il y en a d'autres, plus ou moins virulents... Je peux chercher, si ça vous dit...
--Message edité par Vercoquin le 2009-09-12 10:29:37--