20 Jan 2009, 11:24
Voilà ce que j'entrevois :
- dans le sud-ouest de la France d'aujourd'hui, des seigneurs farouchements opposés au rattachement à quelque couronne que ce soit (française, anglaise, aragonnaise...)
- une société beaucoup moins hierarchisée que l'on ne se la représente généralement (le seigneur, ses terres et ses paysans) ; non, plutôt de petites collectivités où règne une grande proximité entre les différentes parts de la population (ce serait un long développement, mais cela me paraît essentiel pour comprendre vraiment la notion de paratge)
- un douxième siècle particulièrement spirituel, et ce pas seulement par religion... des valeurs que l'on pourrait dire aujourd'hui humanistes...
- à cette époque, un roi de France qui cherche à étendre son pouvoir (volonté d'unification ou volonté d'hégémonie ?).
- une langue rustique gagnant l'écrit, et en poésie du fait des troubadours, ce qui rend cette "lenga dels trobadors" première sur l'ancien français... l'invention d'une "langue d'oïl" se démarquant volontairement, dans sa graphie, sa grammaire, sa syntaxe...
- un pouvoir français parvenant à s'imposer en bonne partie... mais une "culture d'oc" perdurant, parfois en se "radicalisant"...
- une langue d'oc "unifiée" tardivement, sous l'impulsion notamment de Frédéric Mistral dans l'espoir de “relever, de raviver en Provence le sentiment de race, d’émouvoir cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays, de rendre la vogue au provençal par le souffle et la flamme de la divine poésie”.
Aussi, aimant cette langue et cette culture, je m'inscris pourtant en faux, lorsque j'entends ou je lis qu'au Moyen Age on parlait la langue d'oc dans le sud et la langue d'oïl dans le nord... c'est une illusion de l'Histoire !