Coffre en cuir

[Giovanni del Rossiglione]

Je crois que nous tournons en rond, car tu nous demandes si on utilisait la dague pour manger, on te répond que non, tu dis qu'il a pas de représentation de dague, on te dit oui mais en dehors de la table et on t'en présente, en plus on t'explique le pourquoi de la chose, mais tu restes sur ton idée que, et si j'ai bien compris, forcément ils devaient l'utiliser en campagne. Bon.
Mais si je devais résumer nos réponses, on t'a bien dit que sous un toit, ce qui laisse à penser qu'il ne manquait pas d'ustensiles de cuisine et de table, on ne se comporte pas comme en étant en campagne et qu'il est des usages qu'il faut respecter comme de ne pas se servir d'une épée ou d'une dague à table, et comme le souligne Manolo, on se défait des ceintures ou pendent aumônière, escarcelle, dague. L'épée n'est pas sur la ceinture mais sur un baudrier.
Donc si tu veux faire manger ton personnage avec sa dague, libre à toi.
Mais pour prendre l’exemple du jambon, dans les logis pauvres, je ne pense pas qu’il y eut moulte jambon, dans les logis bourgeois, si jambon il y avait, c’est sans aucun doute la maîtresse de maison qui devait en faire la distribution et aussi l’économie, dans un logis de riche ou même chez un seigneur, c’est aux cuisines que les plats étaient préparés, donc pas trop l’occasion de faire usage de la dague dans les trois cas.
Mais en campagne effectivement on mange avec ce que l’on a, sauf que les jambons à l’os comme nous le dégustons maintenant n’était pas utilisés, car ils entraient TOUJOURS dans la composition d’un plat et pas en tranche mais en dés un peu comme on utilise la poitrine de porc aujourd’hui.
Mais tu veux pour te consoler couper le pain avec la dague, quoi que l’on ne coupe pas le pain on le rompe sauf bien sûr pour faire des « tranchés ».
A+  

[Thomas le Rouge]

Je ne dirais pas que nous tournons en rond, mais plus que nous nous sommes perdus en chemin.
Au départ, après avoir réglé la question du coffre et de son historicité, je faisais partager mon interrogation sur l'utilisation de poignard au XIIème siècle par un chevalier. Je parlais en général et pas particulièrement à table. Interrogations liées à l'absence de cet objet dans les sources.
Puis le fil est allé vers les couteaux de tables au XIIIèle siècle.
Et encore, la question du poignard n'était qu'un exemple sur une question plus large qui était "même sans traces peut-on dire qu'un objet a existé ?"

[Giovanni del Rossiglione]

De cela aussi nous avons répondu.
Oui on peut le considérer qu'un objet a existé, mais qu'il est hasardeux de représenter un objet que sur une supputation car nous ne sommes pas sûr que l'objet en question, 1) a vraiment existé, 2) qu'il pourrait ressembler à ce que l'on à représenté.
Donc par prudence et dans le doute on s’abstient.
Et comme dit Malko, on risque de voir apparaître des téléphones portables, des kalachnikovs, et autres bizarreries.

[la Criante]

Sans vouloir faire mon rabas-joie, je parlais du XIIème, la Bible de machinski date de la fin du XIIIème,

La bible est plutôt datée 1240-50 ; c'est XIIIe d'accord mais on ne peut pas dire fin XIIIe.

[Othon fils d Othon]

Moi ce qui m"étonne, c'est que presque tous les couteaux de la Biblenski ont une sorte de triple pointe. Ce ne serait pas ce fameux style de couteau qui servait aussi de fourchette ?

Parceque, chez moi, un couteau de table, c'est pointu, ou arrondi.

Et, GI, pour ce que j'en sais, un basillard, ou baselard, c'est suisse, XVème et ca ressemble à ca :

http://www.baselard.com/images/baselard.jpg

Au passage, c'est ce qui a servi de base aux tristement célèbres dagues SA. et SS.

[Giovanni del Rossiglione]

Sur beaucoup d'enluminures qu'elles soient d'ouvrages français, anglais, italiens ou allemands, on remarquera pour la période XIIIe et XIVe que les couteaux de service sont toujours avec des pointes, deux ou trois c'est selon.
Pour s'en servir comme fourchette, c'est pratiquement impossible, par contre après la coupe on peut facilement piquer l'aliment pour le donner au convive sans être obligé de le toucher avec les doigts.

Voici celui que j'ai fais et avec les essais de coupes et d'utilisations.

[Thomas le Rouge]

Nous sommes d'accord, il faut faire attention à ce que l'on fait et la part d'extrapolation doit-être minime.
Moi ça me va.

[Othon fils d Othon]

Il me parait un peu gros, mais il est super.

[Giovanni del Rossiglione]

J'ai pris comme repère les dimentions que l'on peut voir sur les représentations, donc presque la longueur de l'avant-bras et une demi paume de la main. C'est difficile de faire plus juste.