25 Mars 2008, 13:45
Merci meneur de ce rappel au recentrage des propos.
Il s'agit bien ici de faire part de nos démarches d'"illustration de la place de la religion au moyen age (en reconstitution)" et non de l'expression de nos opinions sur la religion.
A mon sens ,à moins d'en vouloir compromettre l' avenir.
ni cette rubrique ni l'animation médiévale ne sont des lieux adapté au prosélytisme religieux ou non.
Cela pose la question des limites des propositions d'évocation du sujet en animation.
Pour ma part elles sont les même que pour les autres thématiques:
respect des publics
sécurité de l'animation
cohérence de la proposition
Dès lors que l'on se produit en public, le risque de déplaire ou de froisser la sensibilité d'autrui existe.
Si notre animation a été retenue par les organisateurs elle a à priorité lieu d'être si elle ne s"impose" pas et laisse le public libre de la "zapper"
Une communication adaptée, affichage, signalétique ,saluts, introduction,liberté de passage...tout peu s'envisager...
Malgré toutes ces précautions, vous ne pourrez pas toujours éviter qu'un promeneur se retrouve au milieu d'un combat, qu'un enfant traverse sous les pas des chevaux ou qu'un spectateur vous apostrophe hors de propos... La réalité "ordinaire " fait alors intrusion dans le jeu proposé.
Quelle réponse donner?
Surpris,mais maitre du terrain, protégé par le groupe et le costume, voir armé rien n’est plus tentant que de profiter de la position favorable pour fustiger "l’intrus" dans les termes du siècle.
Même vainqueur , vous aurez tout faux ayant privilégiée la réalité « ordinaire » alors que dire alors si la situation s’échauffe...
Ce n’est qu’en maintenant la cohérence de votre proposition que vous produirez des réponses adaptées .
Tout repose alors sur les capacités de votre personnage à intégrer l’intrusion et en proposer la clôture honorable:.
Des "routards" imbibés interviennent sur un "harnois" accompagnés de chiens plus molosses que pékinois. peuvent se
montrer sensibles à l’argument que leur chiens ne savent pas comme eux faire la différence entre un vrai combat et une animation si le propos est celui d’un vieux soldat qui les respectent comme meneurs.
Démagogie ? Peut être ! mais préférable au dérapage.
Pour moi , Habiter un personnage en animation ,c’est lui donner la capacité de s’exprimer sur le plus de registres possibles sans se confondre avec lui.
En médiéval, le registre religieux me semble aussi difficilement contournable que le registre laïque aujourd’hui mais infiniment plus plaisant à jouer.
Du gros lourd le plus archaïque à la plus grande finesse rethorique , du plus rebelle au plus soumis il y en a pour tout les goûts et pas besoin d’entrer dans les ordres pour cela.
Alors par courtoisie , en saluant donnez nous du « beau clerc »
, du «doux frère » ou « Dieu te garde » plutôt que du « Messire »
lorsqu’aucune épée ne pend à nos ceintures.