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coffre de rangement
Lieu création / utilisation Seine-Maritime : Rouen (région de, lieu d'exécution)
15e siècle (?)
chêne
Coffre complet et pratiquement intact avec son couvercle et sa serrure qui fonctionne ainsi que le coffret intérieur muni de son couvercle. Moulurations d'origine. Côtés relativement peu ornés (demi-balustres, panneaux, plate-bande). Façade : composition fondée sur un unique panneau à grand cadre et deux colonnes corinthiennes cannelées avec un soubassement et un entablement moulurés (ressemblance avec le coffre de Louviers présentant Amphitrite). Ici figure centrale dans un cadre ovale de feuillage. Personnages tirant des chars sur les côtés. Toutes les figures portent des palmes (cf. vitrail de la Vierge à St Patrice)
L. 142.5 ; Pr. 67.5 ; H. 91
Lieu de conservation Martainville-Epreville ; musée des Traditions et Arts Normands, Numéro d'inventaire 81.6 / MTAN
http://www.culture.gouv.fr/public/mistr ... 00&DOM=All3.jpg
Coffre assemblé à queues de renard
France (lieu de création)
2e moitié 15e siècle
chêne, noyer, fer, assemblé, forgé
Coffre en noyer et chêne à pentures en fer forgé. ; Evolution du coffre, les ferrures décoratives ont disparu laissant la place au bois planifié. Coffre en noyer et chêne sur plinthe débordante et chantournée, muni de quatre poignées en fer forgé fixées sur les côtés au moyen de pattes métalliques traversantes. Le couvercle en chêne est formé de trois ais assemblés entre eux à plat-joint renforcés de tourillons de la même essence. Il n'est certainement pas d'origine, car l'essence utilisée et sa fabrication rudimentaire déparent le restant. Deux barres en noyer aux extrémités du couvercle assurent sa rigidité et l'ajustage sur la caisse. Trois pentures à moraillons, fixées au moyen de clous à têtes plates, renforcent encore l'abattant. Le montage de la caisse, qui est en noyer, présente des particularités intéressantes. Chacun des côtés de la caisse est constitué par un panneau d'un seul tenant. Ils sont rendus solidaires les uns des autres par des queues d'aronde découverts aux quatre coins de la caisse. Des petits coins en bois, enfoncés à force, écartent les queues d'aronde mâles fendues d'un trait de scie pour cet usage. Il semble que ce soit l'un des premiers exemples connus des queues de renard. Les dimensions des ais et l'essence employée nécessitèrent malgré cet assemblage sophistiqué un renforcement par l'adjonction ultérieure de cornières. Le fond du coffre comporte quatre trous pour laisser passer les tire-fonds. Ces tire-fonds, sorte de grosse tige filetée sur laquelle se visse l'écrou ou le papillon, étaient scellées dans le sol et empêchaient ainsi les voleurs d'emporter le coffre sans l'avoir au préalable ouvert. Deux défoncés pratiqués de chaque côté d'un noeud recevaient deux pièces en bois masquant ce défaut. Le même procédé se retrouve sur l'un des côtés. La plinthe en noyer est également assemblée à queue d'aronde découvertes. Il n'est pas possible de déceler si des coins ont été utilisés, sans oter les cornières. Elle vient recevoir en feuillure la caisse. L'assemblage de l'une et de l'autre est effectuée à l'aide de longues chevilles de chêne. A l'intérieur, on trouve un double fond dans le casier. Pivotant sur son axe, le fond libère une cache. A l'extérieur deux grandes poignées en fer forgé sur chacun des côtés permettent le transport du coffre : elles sont fixées au moyen de pattes métalliques traversantes. Trois serrures à moraillons ferment ce coffre. Les ferrures des charnières se prolongent jusque sous le plancher renforçant sa rigidité. Les boîtes de serrures apparentes en façade comportent des sophistications assurant l'inviolabilité du meuble, les entrées des serrures sont masquées par une patte métallique pivotante. L'emplacement des moraillons est garanti par une bordure métallique qui interdit toute introduction d'objets tentant de les forcer. Les serrures elles-mêmes sont fixées au moyen de pattes métalliques bloquées à l'intérieur par des clavettes de métal enfoncées à force. On sent là le souci du menuisier, attentif à l'inviolabilité de son meuble. [d'après Polonovski et Perrault 1987, p. 48-49]
Largeur en cm 92 ; Hauteur en cm 50 ; Profondeur en cm 50
Lieu de conservation Noyon ; musée du Noyonnais, Numéro d'inventaire MN 1667
Anciennes appartenances
Provenance, 1914, Noyon, cathédrale Notre-Dame, (Le coffre est visible sur plusieurs photographies de l'intérieur de la salle du trésor de la cathédrale de Noyon avant 1914. Les mentions de mobilier dans les anciens inventaires du trésor de la cathédrale de Noyon sont trop peu explicites pour être assuré de la présence de ce coffre à Noyon à une époque plus ancienne.) ; Ville de Noyon
Trois coffres non décrits figurent sur la liste des objets classés Monuments Historiques en 1902. L'inventaire de 1905 du mobilier de la cathédrale de Noyon affecté au culte mentionne "4 coffres épais en chêne, ferrures anciennes".
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Coffre à deux couvercles
France (lieu de création)
2e quart 13e siècle
Millésime création/exécution
1227 entre ; 1254 et
chêne, fer, assemblé, forgé
Coffre en chêne à pentures en fer forgé. ; Coffre en chêne de forme rectangulaire s'évasant vers le sol, sur pieds parallélépipédiques. Les panneaux sont amincis en leur milieu sur la face interne pour alléger le coffre. Les extrémités hautes et basses font office de traverses et sont deux à trois fois plus épaisses (45 mm en moyenne). Les panneaux assemblés avec un léger hors d'équerre à plat-joint sont maintenus entre eux par des tourillons à pans. Les pieds unissent la caisse à l'aide d'une profonde mortaise par côté, sur toute la hauteur des panneaux, dans laquelle se loge une languette jouant le rôle des tenons. Les chevilles qui brident l'assemblage sont masquées en façade par des têtes de clous. La caisse était divisée en deux volumes égaux par une cloison attestée par la présence d'une rainure verticale, légèrement en queue d'aronde, pratiquée à l'intérieur des panneaux arrière et de façade. Ceci explique la raison du couvercle en deux parties indépendantes. Chaque abattant se compose de deux ais assemblés à plat-joint, avec deux tourillons et se trouve raidi par deux barres transversales chevillées. Celles-ci épousent la courbe intérieure des panneaux, et sont pourvues de décrochements à leurs extrémités qui se logent dans des encoches, tant dans les façades [que] à l'arrière lorsque les couvercles [sont] rabattus. Les décrochements arrière sont traversés par un axe métallique qui sert de charnière. L'abattant droit reste ouvert, calé par une barre qui pivote dans l'épaisseur du pied avant. Un casier existait à l'origine au côté gauche, comme en témoignent deux rainures et les trous d'axe de son couvercle. Le fond avait disparu, mais une rainure horizontale ménagée au pourtour intérieur de la caisse permit de la reconstituer avec précision, deux traverse dont une existe encore, le soutenaient par le milieu. La base des pieds était décorée de deux rangs de bâtons rompus planisculptés. Deux ferrures nervurées se développent en volutes symétriques en dessous des serrures. [d'après Polonovski et Perrault 1987, p. 42]
Largeur en cm 187 ; Hauteur en cm 61 ; Profondeur en cm 57
ornementation (ornement à forme végétale, plante, ornement à forme géométrique, bâton : briser)
Lieu de conservation Noyon ; musée du Noyonnais, Numéro d'inventaire MN 1666
Provenance, 1914, Noyon, cathédrale Notre-Dame, (Le coffre est visible sur plusieurs photographies de l'intérieur de la salle du trésor de la cathédrale de Noyon avant 1914. Les mentions de mobilier dans les anciens inventaires du trésor de la cathédrale de Noyon sont trop peu explicites pour être assuré de la présence de ce coffre à Noyon à une époque plus ancienne.) ; Ville de Noyon
"Trois grands coffres, bois, pentures de fer, XIIIe et XIVe siècles" figurent sur la liste des objets classés Monuments Historiques (arrêté du 6.6.1902). L'inventaire de 1905 du mobilier de la cathédrale de Noyon affecté au culte mentionne (n°52) "4 coffres épais en chêne, ferrures anciennes".
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Coffre à pentures
France (lieu de création)
4e quart 12e siècle
Millésime création/exécution
1191 ; 1192
"Trois grands coffres, bois, pentures de fer, XIIIe et XIVe siècles" figurent sur la liste des objets classés Monuments Historiques (arrêté du 6.6.1902). L'inventaire de 1905 du mobilier de la cathédrale de Noyon affecté au culte mentionne (n°52) "4 coffres épais en chêne, ferrures anciennes".
Datation par dendrochronologie : voir bibl. Polonovski 1990 (après 1191-1192 pour deux pieds). Polonovski et Perrault 1987 (XIIIème s.), Reyniès 1987 (fin XIIIème s.), Fligny 1990 (début XIIIème s.). ; voir aussi : Noyon : la cathédrale, salle du trésor (MN 2050) ; en rapport avec : Armoire à pentures de la cathédrale de Noyon, Coffre à pentures ; Oeuvres en rapport : Armoire à penture (XIIIème s.) conservé à la cathédrale de Noyon, provenant de la salle du trésor. Coffre du musée Carnavalet et coffre du musée des Arts décoratifs (XIVème s. voir photographie dans le dossier-objet). Les pentures de la porte menant à la salle du trésor ont des motifs comparables aux motifs des pentures du coffre.
chêne, fer, assemblé, forgé
Coffre en chêne à pentures en fer forgé ; Coffre en chêne reposant sur quatre pieds hauts entre lesquels des ais horizontaux complètent les faces. Détail intéressant que ces pieds importants qui perchent le fond bien au-dessus du sol, peut-être pour préserver de l'humidité son contenu. Les assemblages de ces ais sont à plat-joint et à tourillons. Seul le plancher du coffre, constitué de trois ais, comporte des assemblages à grain d'orge. Ceci sans doute pour éviter la perte de petits objets, qui seraient inévitablement passés au travers d'un assemblage à plat-joint, lorsque le bois en présence d'un air asséché se rétracte. Le montage de la caisse est assuré par des rainures et des languettes chevillées. Trois séries de pentures horizontales nervurées ceinturent les quatres côtés. La façade est ornée de ferrures décoratives composées de tiges fleuronnées et enroulées selon une rigoureuse symétrie. Le couvercle est fait de trois ais assemblés à plat-joint et tourillons. Il s'articule à la caisse par trois types de pentures différents. Les deux pentures extérieures sont plates et terminées par trois petites tiges dont deux s'enroulent vers l'extérieur. Les deux suivantes sont nervurées, avec une extrémité formant une tige et présentent trois paires de tiges symétriques. La penture centrale est formée de tiges en volute s'étalant largement. Le coffre ferme à l'aide de trois serrures. Celle du centre, probablement d'origine, possède deux secrets en état de fonctionner, qui condamne l'ouverture. C'est en débarrassant l'entrée de serrure de sa rouille que nous nous sommes aperçus que deux clous qui maintiennent l'entrée glissaient dans une fine découpe. Ces deux boutons poussoirs en forme de tête de clous, placés sur la platine permettent de libérer deux mécanismes. Le premier glisse sur 5 mm environ, et dégage l'auberon de l'opercule qui bouche l'entrée de la serrure. Il se libère alors grâce à un ressort paillette. Le secret fonctionne à l'aide de l'autre bouton poussoir. Par une manoeuvre semblable à la précédente, il agit sur une pièce métallique qui libère l'entrée de la serrure rendant possible l'introduction de la clef. Les deux serrures à moraillons n'ont livré aucune particularité notable et semblent postérieures. Au XIXème s. probablement (au vu du métal utilisé qui est laminé), a été réalisé un habillage intérieur au moyen d'un feuillard métallique, transformant le coffre en coffre-fort. Le pied avant gauche, sur lequel apparaît une large brûlure, présente une restauration ancienne : des fers plats maintiennent le bois fendu. [d'après Polonovski et Perrault 1987, p. 40-41]
Largeur en cm 124 ; Hauteur en cm 87 ; Profondeur en cm 74
ornementation (ornement à forme végétale, plante)
Lieu de conservation Noyon ; musée du Noyonnais, Numéro d'inventaire MN 1665
Provenance, 1845, Noyon, cathédrale Notre-Dame, (Coffre mentionné dans Vitet 1845. Les mentions de mobilier dans les anciens inventaires du trésor de la cathédrale de Noyon sont trop peu explicites pour être assuré de la présence de ce coffre à Noyon à une époque plus ancienne.) ; Ville de Noyon
http://www.culture.gouv.fr/public/mistr ... 00&DOM=All