Grand Sud Médiéval

Anniversaire de la bataille :Une pensée pour eux,
Archer à Azincourt




Le crucifix surplombant les tombes des Français à Azincourt



Au 19eme siècle, un antiquaire anglais qui avait été accueilli trés courtoisement par la famille propriétaire du champs de bataille, leur avait envoyé, en guise de remerciements, une image d'Henry V.
Il reçut, en retour, une peinture représentant Jeanne d'Arc !



(histoire militaire et sociale des archers-1976)


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Azincourt, Juillet 2013,
Notre troupe campe depuis deux jours sur le site, non loin du champ de bataille .
Dimanche, une rude journee nous attends, nous donnons l'assaut aux troupes Anglaises. Nous sommes prets. Moi, le novice, J'attend ce moment depuis l'année dernière.
La chaleur sera torride, nos équipements trop lourds, mais nous sommes tous présents pour le plaisir de la reconstitution et celui du public attendu nombreux.
Contrairement a nos aïeux, nous savons que demain nous n'allons pas mourir.
Alors ce samedi soir, avant d'aller faire la fête, une colonne de compagnons du monde médiéval, toutes troupes confondues (français, anglais, écossais...) décide de se rendre sur le monument aux morts de 1415. Hommes, femmes, enfants, nous sommes tous en tenue civile histo, la classe.
La nuit est tombée depuis longtemps. Soirée fraiche, la cape est de rigueur, malgré les 35° de l'après midi (Il a fait plus chaud qu'à Marseille !).
A la lueur des lanternes, notre cohorte hétéroclite s'avance le long du chemin de tramecourt, traversant juste au milieu les deux champs de bataille.
L'ambiance est pour le moment à la franche rigolade et à l'humour potache. Certains se cachent dans le fossé pour bondir tel batman sur les attardés, d'autres entonnent la chanson pour moralès, souvenirs de colos ou de marches nocturnes de service miltaire...
On a du mal à imaginer qu'il y a presque 600 ans, dans ces champs si fertiles et presque trop paisibles, se jouait une des batailles les plus meurtrière de l'époque.
Un carrefour, nous empruntons la petite route où l'aile droite française a chargé sans succès, et nous arrivons au monument.
Du haut de ses 4m, la croix domine à présent notre assemblée. Nous avons disposés nos lanternes sur la pierre, la douce lumière reflète nos visages recueilllis, attentifs à l'instant.
Emotion palpable, petite oraison funèbre, puis un tambour romps le silence, discret, juste pour faire écho à la bataille et honorer les hommes qui y sont tombés.
Un anglais verse une lichette de bière au pied de la stele : "cheers men !". A la votre, les gars ! Nous ne vous connaissons qu'à travers les livres, mais nous ne vous oublions pas.
Longtemps je regarde le ciel, une petite brise passe à travers les arbres alentours. Le bruissement des feuilles m'évoque le lointain murmure des milliers d’âmes envolées le jour tragique d'automne 1415.
Messieurs je vous salue...

Salutation, jeune chevalier, pour ce magnifique hommage à cette partie de notre histoire.
Il y va de la folie des hommes.
Nous aurions cependant fait la même chose, quel que soit le camp que nous revendiquions.

Merci leotherick

Bel hommage , merci.