Loup ! Content de te retrouver sur ce forum pour parler trempe d'épées.
Il semblerait que dans l’antiquité ou au haut Moyen Âges il y avait autour de Damas, en Syrie, de l'acier natif qui contenait 2% de carbone.
Loup mon ami, nous sommes d'accord, un acier avec 2 % de carbone c’est un acier très dur, trop cassant pour être utilisé tel quel pour la confection des lames d’épée. Ce serait pour cette raison que les forgerons auraient mélangé, par soudage à la forge, des plaques de cet acier avec des plaques de fer, pour obtenir un métal beaucoup moins chargé en carbone (moins de 1% de carbone). D'ou la naissance de l'acier damassé.
Est-on certain que les épées médiévales étaient en acier trempé ?
Effectivement, théoriquement on aurait pu utiliser la trempe sélective comme celle qui est encore pratiquée au Japon, pour les sabres.
Mais avait-on à sa disposition, à l’époque, des foyers de forge assez long pour obtenir le « rouge cerise » sur toute la longueur de la lame ? Aujourd’hui avec des fours équipés de thermomètres, il est possible d’obtenir 810°c sur une grande longueur. Dans une forge classique cette longueur ne dépasse pas les 30 cm.
La trempe sélective donne au métal une couleur plus sombre ( voir lame de couteau, ci-dessous)
Mais nous avons divers textes qui évoquent ( ne riez pas ! ) l'emploi de fiente de pigeon, de corne de boeuf, de cuir.. et même de sang, ce qui nous laisse penser que la «
nitruration », pour durcir les tranchant des lames, était une technique couramment employée dans notre pays.
Pourquoi pas le sang humain ou l'urine de tel pubère roux ?
C’est ce que nous pouvons en déduire à partir de l’étude visuelle des pièces de fouille. Mais avons-nous raison ?
Malheureusement, en l'état de nos connaissances, la radiographie des pièces de fouille reste muette en ce qui concerne le traitement thermique subit par les lames.