Il faudra bien qu'un jour on évoque l'existence de l'épée d'initiation. Je parle de la première épée que l'on mettait dans la main du jeune homme qui serait plus tard chevalier. Cette épée avait pour fonction d'apprendre le maniement de l'arme au jeune homme. Cet apprentissage, dispensé par un Maître d'Armes, durait plusieurs années.
Mais peut-on penser raisonnablement que cette épée d'entraînement était en acier ?
On a retrouvé des épées d'enfant en bois. Donc l'enfant devait surement jouer avec des armes en bois.
En revanche les différentes représentations d'adulte à l'entrainement montrent plutôt des armes en métal.
Les textes nous expliquent rien à ce sujet.
Au milieu du 15ème siècle apparait petit à petit, en Allemagne, la federschwert qui se traduit par épée-plume ( schwert = épée ; feder = plume). C'est une épée légère, à lame flexible, non affutée, et donc la pointe est au contraire plus large que le reste de la lame, il a aussi une partie élargie de la garde près de la lame.
C'est typiquement une épée d'entrainement ou de tournoi. On a retrouvé quelques règlements de tournois de la fin du moye-âge, il faut par exemple toucher son adversaire mais sans le faire saigner (aucune protection n'est portée).
On privilégie donc ici une arme plus légère et moins létale pour l'entrainement. Mais cela concerne la toute fin du moyen-âge.
A contrario durant l'antiquité je crois que Végèce recommandais au contraire de s'entrainer avec une arme plus lourde.
Idem sous Napoléon certains s'entrainer au sabre avec des sabre en bois, ce qui était critiqué par d'autres maîtres d'armes du fait de la différence de poids.
Le dussack est aussi typiquement une arme d'entrainement du 16ème siècle.
On peut aussi penser au fleuret qui est à la base un outil d'entrainement pour l'épée de cour.