Cher Loup ! Je suis complètement en accord avec ce que tu écris. Il est vrai que les technologies nouvelles aident considérablement les chercheurs actuels.
Ce qui est vrai aujourd’hui, risque de l’être moins vrai plus tard et c’est pourquoi un chercheur doit rester modeste dans ses travaux.
Pour exemple, dans la construction de mes épées et dagues, si j’ai utilisé de l’acier du commerce dont l’alliage a été dosé artificiellement, il se trouve que ces alliages existaient dans la nature avant qu’ils ne soient fabriqués artificiellement. Nous savons que dans les années 300, il existait du minerai de fer dans l'Inde du Sud qui comportait des traces de plusieurs métaux tels que le chrome, le molybdène, le niobium, le manganèse et surtout le vanadium. Cet acier sera utilisé quelques siècles plus tard par les normands sous le nom de Wootz.
La criante ! L’acier à ressort est largement utilisé de nos jours pour la fabrication des épées dites « médiévales » parce que c’est le meilleur compromis entre dureté et souplesse. Cela n’empêche pas que cet acier doit recevoir un traitement thermique approprié pour devenir une lame d’épée souple et résistante.
Certes nous pourrions utiliser de l’acier feuilleté (c’est aussi ce qui se fait) mais là, le prix s’en trouve doublé.
Gaël Fabre pourrait mieux vous en parler que moi qui ne suis qu’un amateur. De plus Gaël pourra vous donner une idée des prix des épées selon leur mode de fabrication.
Le choix de l’acier est moins important pour confectionner une dague et si j’ai utilisé du 45S7 c’est que je l’avais en stock et que ces reconstitutions de dague ne sont pas destinées à la vente.
Sachez que j’ai plaisir à converser avec vous deux.