Inhérent au sujet la vie militaire : le sort des prisonniers

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Message06 Oct 2014, 18:19

LE SORT DES PRISONNIERS D'AZINCOURT (1415)

Remy Ambühl

Revue du Nord 2007/4 - n° 372 pages 755 à 787

http://www.cairn.info/revue-du-nord-2007-4.htm
l'histoire, c'est un compte de faits

"Si vous ne changez pas en vous-même, ne demandez pas que le monde change"

La documentation ne vaut que si elle est partagée par le plus grand nombre.

Kentoc'h mervel eget bezañ saotret

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Message30 Nov 2014, 15:57

Un charnier de Vikings exécutés, 970-1025 (Weymouth, Dorset)

viewtopic.php?f=47&t=9016
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Message19 Jan 2015, 13:38

LE PROBLEME DES PRISONNIERS DE GUERRE PENDANT LES CROISADES ORIENTALES (1095-1192)

de Yves Gravelle
Université de Sherbrooke,1999

La guerre au Moyen Âge était un problème endémique et dans le contexte des croisades le problème des prisonniers de guerre se posa concrètement et devint rapidement un enjeu important. Des dizaines de milliers de personnes furent capturées pendant les différentes batailles, sièges et razzias qui furent menés au cours du XIIe siècle. Le traitement de ces prisonniers fit régi par des règles et des conventions, écrites chez les Musulmans et orales chez les Francs, reconnues par les combattants et qui étaient d'ailleurs similaires des deux côtés. il y a eu plusieurs massacres de captifs de part et d'autres, souvent justifiés par des considérations militaires, mais dans la plupart des cas, les prisonniers étaient épargnés afin d'être vendus comme esclaves ou bien rançonnés. Une fois qu'ils
étaient capturés, les captifs étaient désarmés, liés, parfois interrogés pour obtenir des renseignements de nature militaire, puis divisés parmi les combattants par le commandant après avoir été identifiés. Après la répartition des prisonniers, ces derniers étaient conduits vers le lieu de détention, souvent la capitale du vainqueur. Pendant ce transfert, les captifs étaient vulnérables et de nombreuses expéditions de secours furent tentées afin de les libérer. A i'arrivée des prisonniers francs dans le lieu d'emprisonnement, les Musulmans avaient aussi l'habitude de les faire défiler publiquement, question de remonter le moral chancelant des populations musulmanes constamment aux prises avec les Infidèles francs en démontrant que ceux-ci pouvaient être battus. Les chances de libérer les prisonniers étaient bien minces et les tentatives fort rares après que ceux-ci soient arrivés en prison. Ceux qui réussirent a s'évader planifièrent la plupart du temps leur évasion de l'intérieur, profitant de !a négligence des gardiens. Les captifs étaient traités habituellement selon leurs rangs, ce qui
n'empêche pas que certains nobles furent torturés et même tues. On retrouve plusieurs cas de mauvais traitements (mutilations, tortures, travaux forcés et viols de captives), surtout réservés aux prisonniers moins bien nantis, tandis que les nobles eurent droit à un meilleur traitement (soins médicaux, possibilité de communiquer avec l'extérieur, droit de recevoir des visiteurs et même accès a certains loisirs). Après une période d'emprisonnement plus ou moins longue, des prisonniers étaient libérés contre le versement d'une rançon dont la somme variait selon le rang du captif, mais qui représentait bien souvent plusieurs années de revenu. L'incitatif pécuniaire était important, mais non le seul pris en considération; des grands nobles capturés fixent tués et de nombreux prisonniers firent libérés dans le cadre d'une trêve, d'un traité ou d'un échange de captifs entre Musulmans et Francs. La responsabilité ultime de la rédemption du prisonnier revenait au captif lui-même et a sa famille, mais les vassaux d'un seigneur capture et certains ordres monastiques et militaires jouèrent aussi un
rôle dans le rachat. Comme les sommes exigées étaient parfois exorbitantes, les Francs adoptèrent l'habitude de laisser des otages, souvent choisis parmi la famille du captif ou parmi ses vassaux, en garantie de paiement. Le refus a se livrer en captivité pour la libération d'un parent ou d'un seigneur pouvait d'ailleurs entraîner la perte de l'héritage ou de son fief Finalement, la captivité chez les Musulmans fit perçue par les différents chroniqueurs occidentaux comme le pire des malheurs. Elle était source de déshonneur, les conditions d'emprisonnement étaient vues comme horribles, tellement on attribuait cela à une punition divine. Dieu punit par la captivité, celle-ci sert de pénitence et Dieu pardonne en accordant la libération.

http://www.nlc-bnc.ca/obj/s4/f2/dsk1/ta ... Q61762.pdf
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