Une piste très éventuelle: une doublure en bougran.
Elle est attestée au XVIème, fin XVème, moment ou ce textile, originaire de Boukhara, (Ouzbékistan actuel) coûteux du reste, a été imité ici en Europe, avec des fortunes diverses pour devenir, aussi une textile plus grossier destiné à faire des doublures et des triplures et "donner de la tenue".
Ceci n'a pas empêché, en parallèle, que on continue à importer les tissus de Boukhara...coûteux.
Ces plissages en colonne ont été aussi réalisés en velours.. de soie, et là, par expérience, on oublie l'effet "colonne" si on ne prévoit pas une doublure ou triplure qui donne du corps aux textiles de soie.
Ce qui n'empêche aucunement l'usage de "soie mixte", soit une chaine en coton ou en lin ou "en fil" (textes d'époque... "fil" reste un bac à sable: coton ou lin!) et la trame en soie ou, pour les velours, les poils en soie ( voir ceinture trouvée dans les fouilles de LOndres: on a retrouvé les poils en soie, pas le tissu de fond, plus que probablement en "végétal")
Bougran
toile de jute grossière fortement apprêtée, gommée ou cylindrée et utilisée comme raidisseur.
Historique:
Au moyen-âge, cette étoffe de lin était fabriquée en Grèce et en Orient. On l'imita en la rendant aussi grossière qu'un piqué de coton.
Au XVIème siècle le bougran devient une toile à gros grain, épaisse, apprêtée avec une gomme lustrée.
Utilisation: triplure apportant du maintien aux vêtements, broderies, tapisseries, décors de fenêtre (bandeaux, entretoises, cantonnières...).