mff.... niveau restes de tissus, Chelles, il y a une petite série de rectangles ayant servis à protéger les pages de manuscrits (dois y en avoir ailleurs, faut que je remette la patte dessus si cela ne traîne pas dans le forum.. section "velours");
Dans ces rectangles, il y a (entre autres) un très joli petit Ikat (là, je l'ai gardé en mémoire...)
Ikat= technique de grand malade dont les orientaux ont pousser le masochisme assez loin.
Plus "proche", on les trouve encore en Ouzbékhistan, qui comporte des villes comme Samarkande et Boukhara, connues au MA et qui exportaient dont le "bougran", textile de très grand luxe au MA, imitée et sur-imitée, virant dans des qualités moins prestigieuses au point que le bougran est devenu un textile un peu raide servant de "doublure".
Bref: la technique de l'Ikat rejoint les techniques de textile à "ligature en réserve" (ou tie and dye en anglais), qui ont fait florès, années 60 où on ligaturait très serré son tee-shirt, on plongeait dans un bain de teinture, re-ligature, re-teinture. La ligature serrée empêche la teinture d'imprégner le tissu, en fait.
Ikat: on ligature les fils de chaine à certains endroits, on teint, on dé-ligature et ligature ailleurs (oupah), teinture, etc..
Cela bouffe "un temps", surtout dans des densités importantes (fils fins, etc..), surtout si on multiplie les bains de teinture. (j'ai testé en son temps, 2 bains de teinture, et que du 5fils/cm).
Après: on met la chaine débarrassée des ligatures, rincée, séchée, sur le métier et hop...
Bref: j'ai été très ravie de découvrir un Ikat dans les ch'tits rectangles de Chelles, confirmant que si le bougran chic de Boukhara arrivait ici, il était bien échu que des ikat arrivent aussi ici...
On est d'accord: restes textiles, il n'en reste pas des masses.
Niveau "textes": quelle était la ou les dénominations de ce type de textile? On sait pas toujours trop quel vocabulaire désigne quoi exactement.
(reste la question de la ou les techniques utilisées pour obtenir les fameux draps flammés... chics et chers, qu'on ne voit jamais en reconstitution)
Idem => question: au MA, sous quelle dénomination des textiles à carreaux de prestige étaient désignés?
Et là, je pense à la doublure de l'aumônière de la comtesse de Bar.