Tout à fait d'accord avec Bertrand
!
L'Eglise joue exactement le même rôle, et en pire je dirai ! Pensons donc à toute la mise en place de la dogmatique, de la croyance sans compter l'aspect purement commercial, et pas seulement de Lourdes ! Pensons à la Salette, pensons à Fatima, aux jubilés et autres pélerinages, les dons pour les âmes. Et encore plus rigolo, la sainte huile du sacre des rois, apportée par une colombe pour le baptême de Clovis et j'en passe des milles et des cent. Tenez si, un dernier exemple que je trouve sympas, lors de la construction d'une église, la partie qui est construite en premier est le choeur. C'est sûr, il faut pouvoir dire la messe en premier rendre grâce, mais la construction d'une église réclame des moyens, et quel bonheur de pouvoir dire la messe même si la construction n'est pas achevée, car qui dit messe, dit quête. Les moyens financiers sont ainsi en partie assurés. Je pourrai même vous citer l'invention du purgatoire ! Ce sont des centaines de millions de personnes qui y croient assez même pour tuer. Seulement le travail n'a pas été le même. Si les historiens du Moyen-Âge avaient eu les même moyens que nous, pensez-vous qu'ils auraient été aussi croyants ? Ils auraient pu même remettre en question la donation de Constantin, étudier les évangiles, remettre en cause le pouvoir religieux ! C'est juste une évolution des mentalités, des techniques, des croyances et de la culture. Les techniques scientifiques mettent en avant un raisonnement, un contexte historico-politico-religieux.
Cependant, les faits sont là, les sources disponibles sont religieuses, et il faut prendre en compte que la bibliothèque vaticane est la bibliothèque la plus riche du monde, les archivo secreto vaticano jouissent de certaines particularités qui en font les archives les plus imposantes. Les chroniqueurs religieux font partis de ceux qui sont les plus méticuleux, pensons aux enquêtes judiciaires, aux interrogatoires, mais pensons aussi à la rédaction des documents. Elle répond à des normes et leur étude s'appelle la diplomatique. C'est là que ça peut aussi devenir dangereux, car l'Eglise excelle dans l'art du mensonge et de la manipulation.
Pour reprendre Jehan, s'il n'y avait pas cette mention par l'Eglise du concile dit de saint Félix, il n'y en aurait aucune mention, ni politique, ni religieuse, dans n'importe quelle culture. L'Eglise les a peut être supprimés, on sait jamais, mais un document pareil serait conservé, il existerait des copies conservées dans les plus grandes villes et les faits seraient là, une organisation rigoureuse d'une religion cathare.
Pour ceux qui ont accès à des facs, vous trouverez dans les bibliothèques universitaires des sources très interessantes. Mais il faut penser, bien entendu que lorsque l'on lit un livre, il faut essayer de ce renseigner sur l'auteur. Pensons par exemple à des témoignages publiés. Sources sûres ! Pas forcement, le récit contemporain d'un fait plonge son auteur dans un mouvement particulier. Alors que quelqu'un qui aura prit connaissance d'un contexte général, de points de vues différents peut se permettre de donner un sens global au sujet. C'est pourquoi les actes de colloques, de tables rondes et autres rencontres scientifiques sont importants. C'est la définition de "regards-croisés" dont j'ai fait mention.
--Message edité par Frère Firmin le 2008-12-16 17:27:08--