25 Juin 2009, 20:14
(...)
La forge s'était remplie et tout le petit peuple admirait le spectacle alors que doucement la fraîcheur du soir appaisait les corps et les esprits.Les langues se déliaient:
-quelle petite!
-on l'a jamais vue par ici...
-c'est sûre c'est une étrangère...
-elle parle avec les flammes...regardaient ses cheveux ...
-j'suis bien d'avis,c'doit être quelque maléfice...
-toi et tes vilaines paroles t'pourrais bien nous am'ner l'mauvais sort...-c'est y point juste une éfant?
Chacun de faire son commentaire et dans ce brouhaha,la petite blottie près du foyer ferma les yeux et s'endormie.
Elle fut observée,approchée alors que ronronnant dans son sommeil d'enfant,les rêves l'emportaient vers des félicités.
L'homme était brusque et malgrè la finesse de ses travaux finis, ses mains étaient épaisses, ses gestes grossiers et maladroits,peu éloquant, sa stature,pourtant, avait, de façon naturelle ,imposé son respect par les gens du village.Il ne parlait pas beaucoup Jeanlin,rustre et sauvage il n'était pas vraiment lié à quiconque;son père mort dans de cruelles souffrances lors de la dernière épidémie de la grande noire, il avait repris la forge et continuait le seul
travail qu'il savait faire. Tapant,martellant,il adorait ce don de donner forme,ses épéés étaient lourdes, ses haches tranchantes et tous se tournaientt devant lui pour le féliciter.
Ce géant toutefois n'était homme sauvage et son coeur si souvent percé par de lourds secrets débordait de tendresse et d 'amabilité. Comprenant que soudain la crainte succédait à la curiosité, que l'assemblée restatnte demandait trop de faits ,que l'enfant devenait une proie, un danger. Jeanlin s'avança:
-Qué vous cherchez donc? L'éfant ici chez moi est en sommeil! s'il le fallait toute nuit je veillerai et n' vous laisserai point approcher!
-vas donc pas t'attirer le malin! dit un vieux édenté.
-j'vas bien faire c'qu'il plaira! c'est y pas mon logis?
Un voisin s'étonna de sa témérité, cet homme l'avait vu grandir ce robuste, si réservé que souvent les gens doutaient de son esprit remerciant le ciel que ses mains eussent un don.
La lune veillait depuis longtemps bien haut dans la nuit lorsque chacun repartit au logis, Jeanlin resta là près de l'âme endormie,alors seule la hulotte chanta sa plainte aigüe rappelant le chant des feuilles qui jusqu' à ce moment avait bercé la petite sauvage.