question de clous

discussions sur le monde de la reconstitution médiévale et ce qui l'entoure
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bernard othon de niort
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Message13 Juil 2009, 12:14

pour une fois       http://img1.xooimage.com/files/a/0/9/64536_1124930010-20f43.gif
       DESPRES DE 817 ANYS , TORNAT A REFLORJAT: ANIORT

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Che Khan
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Message16 Juil 2009, 18:35

Bonjour

La crucifiction est une méthode de mise à mort lente.

En effet,en position de crucifiction, les muscles permettant l'expiration sont impuissants ( ils sont étirés puisque l'homme est pendu par les bras),donc les martyres meurent lentement d'asphyxie au CO2.

Le fait de prévoir sur la croix un repose pied est en fait un suplice additionelle.
En effet, le condamné peut s'en servir en appuyant ses pieds pour s'aider à respirer -> jusqu'au moment ou il sera complétement épuisé -> le suplice peut donc durer plus longtemps (parfois plusieurs jours).

Info supplémentaire : le fait d'avoir enfoncé une lance entre les côtes du Christ n'a pas induit la mort,mais au contraire l'a ralentie. Le romain devait s'y connaître en anatomie et a percé la plèvre pour faire sortir le gaz carbonique.

Les 'croix romaines' étaient en fait des T. On attachait, en général, les supliciés avec des cordes (moins couteux que des clous en fer).

Lors de la révolte de Spartacus et de sa défaite, les survivants au nombre de 6.000 sont tous crucifiés le long de la route romaine la "Via Apia' entre Capoue et Rome.


http://www.empereurs-romains.net/phot/empret57c.jpg

D'après les documents historiques, les crucifixions variaient grandement de l'une à l'autre, même quand elles étaient exécutées par la même équipe de bourreaux. La manière dont la victime était fixée sur la croix et les croix elles-mêmes étaient différentes suivant l'inspiration du moment. Parfois on attachait le supplicié au bois au lieu de le clouer. (…) La preuve la plus éclatante qu'on ait de toute cette gamme de variations nous est venue d'une découverte unique faite en Israël. (…)
En juin 1968, un an après la prise de Jérusalem par les Israéliens, on commença à préparer un terrain au bulldozer pour construire un nouvel immeuble d'appartements sur une colline rocheuse, à quelque mille sept cents mètres de la porte de Damas. Presque immédiatement, on découvrit que ce site (…) avait servi de cimetière pendant une période remontant à l'époque du Nouveau Testament.
Vasilius Tzaferis, archéologue du service des Antiquités et des Musées, fut chargé de faire une fouille rapide. (…) Ce qui intéressa le plus Tzaferis fut un squelette dont les os du talon, les deux calcanéums, étaient maintenus ensemble par un grand clou de fer. (…) A l'université hébraïque de Jérusalem, le Dr Nicu Haas, anatomiste et anthropologiste né en Roumanie, se mit au travail. A force de mesures anthropométriques et d'assemblages, il parvint à reconstituer dans tous ses détails étonnants le squelette d'un homme, d'aspect gracieux, âgé de vingt-quatre ou vingt-huit ans au moment de sa mort, d'environ un mètre soixante-dix de haut. Ses os ne montrant aucune déformation due à un travail manuel, il appartenait probablement à la classe sociale supérieure. (…) Son nom, gravé dans un araméen presque illisible sur l'urne de pierre, était Jéhohanan. L'examen de ses calcanéums rassemblés par un clou de dix-sept centimètres et demi a confirmé, sans aucun doute possible, qu'il était mort crucifié.
Sous la tête du clou, on a retrouvé des traces d'une plaque de bois d'acacia ou de pistachier. Alors que dans le cas de jésus, l'écriteau qui spécifiait son « crime » était fixé, selon les Écritures, au-dessus de sa tête, celui de Jéhohanan avait dû se trouver à ses pieds (d'où la forme en "tau" de la croix représentée ci-dessus - note du webmaster). Pour le suspendre à sa croix, les bourreaux lui avaient haineusement replié les jambes en une sorte de position en amazone, puis lui avaient transpercé les deux pieds à la fois, toujours de côté, droit à travers les deux calcanéums. Et après sans doute plusieurs heures de souffrance, ils lui avaient brisé les os du mollet, supplice qui, d'après les Évangiles, fut épargné à Jésus parce qu'il était déjà mort. Finalement, pour le descendre de sa croix, on avait dû lui scier les jambes, probablement parce que la pointe du clou s'était recourbée dans le bois de la croix.
Ces détails atroces prouvent que la crucifixion de Jéhohanan a été différente de celle du Christ, ce qui illustre la différence des méthodes qu'on employait.”

(Texte et image : Ian WILSON, Le Suaire de Turin, Albin Michel, 1978).


Bien à tous.

--Message edité par che khan le 2009-07-16 19:40:32--
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Scythes, Huns, Türks, Mongols, Peuples Cavaliers d'Asie centrale.

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bernard othon de niort
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Message16 Juil 2009, 19:55

wouaou ! merci pour ca . vraiment interressant .
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Giovanni del Rossiglione
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Message17 Juil 2009, 07:41

Voilà ce que j'ai trouvé sur le net en cherchant un peu.

Tous les condamnés portaient leur "croix" jusqu’au lieu du supplice ; en réalité ils ne portaient la plupart du temps que la pièce transversale de la croix, celle sur laquelle leurs mains allaient être clouées, pièce de bois qui s’appelait patibulum et qui a donné en français le mot patibulaire (‘qui mérite de porter une croix’). Ce patibulum était fixé sur un pieu vertical fiché en terre et qu ‘on appelait stipes. Le mot crux désignait au début un simple pieu planté en terre et petit à petit son sens a dévié sur celui du stipes, puis a désigné l’ensemble du bois servant à la crucifixion. Les condamnés portaient le patibulum en travers des épaules, les avant-bras attachés au bois par des cordes. Le poids moyen d’un patibulum pouvait atteindre environ 20 à 30 kilos, charge proprement écrasante pour un condamné qui venait déjà de subir une flagellation.

Descrïption médicale.
Ce que le Dr Barbet a écrit après avoir étudié le mécanisme de la crucifixion: "...La position d'un homme cloué ou attaché sur la croix est celle d'un homme dont la poitrine est comprimée par la traction que le poids de son corps exerce sur les muscles de ses bras.
Dans cette position, pour pouvoir faire entrer de l'air dans ses poumons, le supplicié doit se soulever en tirant sur ses bras. Au bout d'un certain laps de temps, qui dépend de la force de ses muscles et de la valeur de sa résistance nerveuse, le malheureux n'a plus la force de se soulever et ne peut plus respirer. Il commence alors à donner les signes classiques de l'asphyxie et il meurt.
Le mécanisme de la crucifixion fonctionne sur ce principe mais de façon beaucoup plus cruelle parce que les pieds du condamné, cloués sur la barre de la croix, lui fournissent un point d'appui qui lui permet de se soulever régulièrement pour respirer. De cette façon, au lieu de mourir en quelques minutes, le crucifié, s'il a beaucoup de courage et de force, peut mourir en vingt-quatre heures. C'est un mécanisme diabolique. Chaque fois qu'il se soulève pour combattre l'asphyxie menaçante, le condamné tire sur ses chairs où les clous sont plantés. Il cherche donc à respirer le moins souvent possible, il règle lui-même l'horreur de son agonie et la fréquence de ses douleurs. En somme, il rythme la souffrance de l'asphyxie avec la souffrance que causent les plaies de ses poignets ou de ses pieds..."

Balèses ces romains, quand même !
Petits détails croustillants.

Avant d’être largement répandue dans les territoires romains la crucifixion était en usage chez les Perses, les Phéniciens, les Carthaginois. Flavius Josephe raconte qu’ Alexandre fit “crucifier 800 Juifs devant ses yeux et égorger en leur présence du temps qu’ils vivaient encore, leurs femmes et leurs enfants” (F. Josephe, Histoire ancienne, L XII, 5, 4). C’est sous Alexandre que la crucifixion fut introduite dans le monde gréco-romain.
À Rome, cette forme courante de peine capitale était considérée comme la plus infamante et la plus cruelle. Cicéron disait qu’ “entre gens bien élevés on n’osait pas prononcer le mot “croix”. Seuls subissaient la crucifixion les condamnés ayant le statut d’esclave ainsi que ceux qui étaient privés de la citoyenneté romaine.
Jusqu’à l’occupation de la Palestine par les Romains, la peine de mort est le plus souvent exécutée, dans tout le Moyen-Orient, par lapidation. Si Jésus n’a pas été lapidé, c’est tout simplement parce qu’à son époque le Conseil juif n’a pas le droit d’exécuter les sentences capitales que seul Pilate peut prononcer en Palestine. “Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort” (Jn 18, 31) avaient répondu les Juifs à Pilate qui leur proposait de juger Jésus selon leur loi. Et Jean ajoute que c’est “afin que s’accomplit la parole que Jésus avait dite, lorsqu’il indiqua de quelle mort il devait mourir” (Jean fait référence à l’annonce faite par Jésus à Nicodème, cf Jn 3, 14; Jn 12, 32).
D’une manière générale, étaient passibles de crucifixion les auteurs de brigandage, de piraterie, de meurtre, ainsi que les auteurs de faux témoignages ou de crimes de sédition, chef d’accusation sur lequel furent condamnés Jésus puis certains de ses disciples.
D’après Flavius Josephe, l’historien témoin de cette période, Florus, gouverneur de Judée l'an 66 de notre ère, tourmenta les Juifs au point d’allumer une véritable rébellion qu’il mâta cruellement “en faisant crucifier 3630 hommes, femmes et enfants”. Peu de temps plus tard, en 70, Titus entra dans Jérusalem et fit crucifier les assiégés qui tentaient de s’enfuir. Flavius Josephe en a dénombré jusqu’à 500 en une journée. “À peine pouvait-on suffire à faire des croix et trouver de la place pour les planter” (Guerre de Juifs, LV, 11, 1).
La crucifixion était précédée par la flagellation du condamné, pratiquée avec un fouet à manche court prolongé par deux lanières de cuir terminées par des billes de plomb ou des osselets.

enfin.

La sépulture n’étant pas accordée systématiquement, les lambeaux des crucifiés étaient dévorés par les chiens et les oiseaux. Quand la sépulture était accordée elle était encore conditionnée par le “coup de grâce”, donné à l’aide d’une lance ou d’un javelot (pilum) porté sur la poitrine, pour s’assurer de la mort du condamné, avant la livraison du corps.  
 Par Pari Refertur.
Mourir est vraiment un manque de savoir vivre.

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Marcus
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Message17 Juil 2009, 10:22

Que des joyeusetés smile/kneu_ouf.gif
http://i68.servimg.com/u/f68/11/78/73/33/petite12.jpg

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Giovanni del Rossiglione
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Message17 Juil 2009, 15:00

michel du conflent a dit :"...Je crois en un seul hideux,
Créateur du ciel et de la terre,
le Nul Hiver,visible ou invisible...." http://www.smileymania.fr/Smileys/Hein/hein124.gif  


J'ai pas très bien compris quel rapport avec le supplice romain ?????
 Par Pari Refertur.
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michel du conflent
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Message17 Juil 2009, 16:39

aucun en effet, c'était pour en rajouter aux "joyeusetés" de Marcus, et une façon pour moi d'imager une humanité débordante d'Amour...

mille excuses. http://www.smileymania.fr/Smileys/Hein/hein39.gif

Mrs les admin, faites donc le vostre office
et envoyer mon flood prestement aux abysses!

--Message edité par Michel du conflent le 2009-07-17 17:41:52--
la pierre qui sort du feu est chaude, pour autant toutes les pierres chaudes ne sortent pas du feu!
(Panichracus Sulfurae, 1961- ....)

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