Grand Sud Médiéval

j'avais présenté un essai d'écritoire, en voici un résumé.

Je voudrais tout d'abord remercier Yvan et Malko qui ont eu la gentillesse de voler à mon secours quand je demandais de l'aide.
Il faut dire que j'avais déjà vu cet objet mais impossible de savoir si je pouvais en faire un pour le XIIIe toutes les représentations que je trouvais étaient fin XIVe et XVe.
Donc encore merci, et voici ma version, beaucoup plus simple que celle de Chartre, mais assez pratique.
C'est en chêne finition cire d'abeille, les charnières sont de ma fabrication ainsi que les clous ? le plateau fait 47cm X 47cm – hauteur de la boite 18cm.
Voilà

Les modèles :

 

le mien, je ferai des compartiments plus tard :

 



Mais il me restait à faire un système pour supporter les encriers, sans toutefois faire des trous dans la caisse elle-même, la solution d'un support amovible était de loin la plus pratique lors des transports.
Donc voilà comment j'ai résolu le problème.

              comme d'hab.

comment sont assemblés les piéces metaliques ; le petit "pont" coté boite et la petite equerre coté cornes ?
Maître ?

Ho ! c'est juste un bout de tôle plié c'est tout et deux clous pour fixer le support et le tour est joué !

barre de fer pliée en double équerre inversée? en tout cas, le système amovible évite de fragiliser le porte-cornes . C'est convaincant.
Sur la sculpture, en haut à droite, qu'a-t-on voulu représenter, d'après vous? des calames? des cornes à encre?

Merci !

Grand Inqui a dit :Sur la sculpture, en haut à droite, qu'a-t-on voulu représenter, d'après vous? des calames? des cornes à encre?

C'est exactement la même question que je m'étais posé.
J'avais trouvé une autre représentation où on voit mieux les objets, mais je ne sais toujours pas ce que c'est.

  Comme ces mêmes objets sont représentés avec deux clercs, on peut penser qu'il s'agit d'instruments spécifiques à leur fonction, et suffisammment importants à l'exercice de celle-ci pour que les deux sculpteurs aient pris la peine de les représenter; de quoi ces hommes avaient-ils absolument besoin pour leur métier???

Bravo Giovanni !
cet ajout et cohérent et vient parfaire ton beau travail !
le Pythagore de Chartres => on dirait qu'il est gaucher ! ça fait un moment que ça me trotte dans la tête...

Grand Inqui a dit :de quoi ces hommes avaient-ils absolument besoin pour leur métier???

J'ai pensé à des grattoirs, sorte d'effaceur pour le parchemin de différents grains pour obtenir une finition bien lisse.
J'ai pensé à ça car sur beaucoup d'enluminures on voit des scribes utiliser un objet similaire de la main gauche.
Voici deux exemples :

  Je veux bien, mais ils auraient eu plusieurs sortes de grattoirs? as-tu pensé à des contenants à encre, comme des cornes éffilées, même si la contenance peut sembler problématique?
 Par contre, les clercs qui travaillent simultanément des deux mains, avec le grattoir, je découvre; passionnant, surtout pour des troupes reconstituant la vie civile ou monastique.

Je ne pense pas à un travail des deux mains, je pense plutôt qu'ils doivent utiliser la main gauche pour maintenir la feuille et cela permet aussi d'avoir le "correcteur" sous la main pour pouvoir agir vite, car l'encre sur le parchemin doit être retiré rapidement pour ne pas tacher.
Quand à la réserve d'encre, une sorte de flacon ferait bien mieux l'affaire, d'ailleurs si tu regardes bien, il y a une sorte de truc rond qui peut bien être un réservoir.
Mais ce n'est que spéculation de ma part.

les grattoirs sont plausibles.
je crois même avoir vu des amoiries des confréries de clercs qui en contiennent, mais où?

mais ce pourrait être aussi des plumes de rechanges, pour quand ils faisaient les enluminures , genre une plume par couleur...enfin je suppute, je suppute.

pour l'objet rond, je me demande s'il ne s'agit pas de poudre qui servait de buvard et que l'on epoussetait aprés, ça aussi je l'ai lu ou vu. En effet le parchemin de qualité n'est pas si spongieux que ça, l'encre n'est pas à proprement parler absobée mais bel et bien en "relief" .
enfin c'est ce que je vois sue les travaux de notre enlumineuse Marayam.

Merci de ces précisions, effectivement un grattoir, un stylet pour tailler les plumes, un bâtonnet absorbeur d'encre, vas savoir, mais ce serait bien que quelqu'un nous éclaire de son savoir. En tous cas je suis preneur !    

superbe travail !!!!
chapeau !!!

J'avais trouvé une autre représentation où on voit mieux les objets, mais je ne sais toujours pas ce que c'est.

http://a.imageshack.us/img294/1868/arcisses.jpg

Je sais, j'arrive un peu tard pour ce post...

Je pense avoir quelques éléments de réponses.
Ton modèle de la cathédrale de Chartres posté en 1 c'est un scrïptionale. Un  écritoire portatif si tu préfères, tu le portes sous le bras et tu écris sur tes genoux...
Ce que tu vois au-dessus de lui, ce sont ses plumes pour écrire : les moines enlevaient les plumes de la "tige" pour ne pas être gêné ou distrait...
Pour les deux autres iconographies que tu montres, le premier, je pense ce sont des canivets (petits scalpels effilés qui servaient de grattoir, de taille plume) ; le second, possible que ce soit pareil.
Pour les flacons, je pense aussi à de l'encre. Poudre, je ne sais pas, plausible.

J'ai un scrïptionale chez moi. Si tu veux je peux le prendre en photo pour te le montrer...

Je dirais que le modèle que tu as réalisé est plutôt un écritoire fixe, c'est à dire à poser sur une table.

J'ai des sources pour les 2 supports, si une âme charitable veut bien m'expliquer comment poster des images.

--Message edité par Dame Lydie le 2010-10-16 09:24:26--

J'ai toujours pensé que l'écritoire portable (le scrïptionale, merci dame Lydie) pouvait se résumer à un plateau amélioré, quand à l'écritoire effectivement pouvait être une sorte de pupitre.
Mais comme je ne connais pas le sujet (je me contente de fabriquer) il m'est arrivé d'utiliser mon écritoire sur les genoux, et ça marche ! quoi qu'un peu encombrant.

Mais un grand merci de nous avoir éclairé, car chaque foi que je présente un nouveau sujet j'espère toujours que ça débouchera sur une avancé de nos connaissances. Et ce n’est pas seulement un étalage de mes capacités artisanales pour me faire mousser, comme on le l’a servi avec gentillesse.
Donc merci Dame Lydie.