Effectivement, il y avait des doubletiers, pourpointiers et gambisonniers... ce qui ne eut pas dire que ce n'était pas coupé à l'économie.
Pour les tissus "à motif", on ne faisait pas "correpondre" les motifs de couture à couture pour en assurer la continuité visuelle: cela réclame un solide gaspillage et est très nettement plus tardif!
L’étude du fameux pourpoint de Charles de Blois (lampas de soie, tout de même) montrent que le tissu a été super-utilisé, y compris les lisières jusque au moindre cm carré.
Retenez aussi que le "drap" (en laine) pouvait aussi coûter très cher, entre le tissu lui-même (exemple drap à l'écarlate) et souvent les produits et techniques tinctoriales quelquefois encore plus coûteuses que le drap (réf. D. Cardon, Monde des teintures naturelles).
Cette économie atteint aussi les textiles moins à nettement moins "luxueux": le textile reste un investissement même pour ceux qui ne sont pas "budget Jet Set".
Pour preuve: le textile fait partie des inventaires notariés!
Quant aux "patrons": les pourpointiers sont une forme "d'annexe" aux gambisonneurs, du moins au XIVème.
Même la dénomination ne semble pas tout à fait encore très "démarquante" (voir "costume"), idem pour le doublet.
Du moins, il y a un tas de mots et nous n'avons plus le modèle à côté...
Mme Odile Blanc est occupée à se pencher sur ce sujet.
Un peu de patience, svp: dès que son article est en ligne, je vous mettrai les liens!
J'ai pas dit que les patrons étaient fournis....
Sinon, grave manquement à mes devoirs d'information: fouilles de Londres: une pièce (ainsi que au Groenland) présente un fin tissage à carte de "finition".
Subtilité du truc: le galon est "tissé-cousu": le fil de trame va se coudre, au fur et à mesure, sur le bord.
(Chapi- Chapo a réalisé ce joli travail minutieux)