Grand Sud Médiéval

Bonsoir, voici nos dernières réalisations, le nouveau costume de notre petite fille,

Tout d'abord la chemise, en drap de lin. Il reste à faire l'encolure et les ourlets.

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Ensuite le deuxième couche, la cotte en drap de laine, il reste également l'encolure et les ourlets.

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Avec l'aumonière réalisé par madame (la grand-mère )

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Et pour finir avec le manteau en drap de laine, doublé d'un drap de lin.

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Merci pour vos commentaires.

Bonjour
Je ne sais pas ce qui est le plus plaisant à voir entre la tenue ou la satisfaction de la première intéressée?

Est-ce que la cape est assez enveloppante ?

Cela repond t'il à ta question ?

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Vu ta période, y en a qui vont chipoter pour le motif de la ceinture!

Si pas chipoter grave que ce n'est QUE turc et QUE XIXème et que rien ne dit que.. (gnagnagna)

C'est bien d'avoir prévu que la petite va grandir....ce qui évite de devoir refaire une robe chaque année.
Accessoirement, vu le prix du tissu au MA, on "prévoyait".
(là aussi d'aucun vont soutenir que la petite fille de Clermont Ferrand avec des vêtements trop grands remis à sa taille c'est Vème, que yaplu après et qu'on redécouvre cela au XVIII et XIXème...Je l'ai subi au XXème années 60.. mais cépahisto non plus)

Juste que je doute très fort que au MA on a fonctionné "société de consommation".

"Décoration" de la robe...
OU on part des seules représentations...qui sont des courants d'art ET commandités, donc à prendre avec recul....
OU on part des TRES rares pièces archéologiques: 99% de pièces "entières" de très très haut de gamme... (en déclarant que le reste de la population n'a aucune déco).
Niveau pièces de fouilles: 99% de débris, restes d'inhumation "dans la plus stricte humilité" préconisée par l'Eglise, les plus belles pièces d'habillement étant souvent données à l'Eglise (on assure son salut...) et aux éventuels héritiers.
Niveau "galons": certains soutiendront que on a de traces QUE de galons brochés.. (produit de super luxe, arrivant entiers jusque à nous) ou enfouis (aussi produit de luxe, mais dont ne restent QUE...... le fil de métal signalant SEUL que il y avait "du textile périssable" et qui a péri...)
=> On ne sait rien du "périssable" en décoration chez les gens moins fortunés.

Là-dessus, cela vaut la peine de faire un tour dans le post "lois somptuaires"... les interdictions à destination essentiellement de la bourgeoisie laissent rêveur!
(et elles ont été plus que répétées, ces "interdictions"....pas très suivies, il faut croire....)

En ce qui concerne la ceinture, ont à pris ce qui nous tombé sous la main pour faire les photos, mais ont ne sait pas encore ce que l'on lui mettra vraiment, si tu à une idée nous sommes preneur. Merci d'avance.

J'imagine sans peine que la petite (pas si petite) devait être trop ravie de porter sa robe!
Et que comme tout parent, on attrape ce qu'on a sous la main pour faire la photo!
(j'ai été "parent" aussi...)

En ceinture?
Vaste débat!
- La corde: plutôt "humble" (sauf si on joue sur une matière plus jolie que le chanvre). Si c'est pour faire l'andouille dans les "champs" ou au potager (un artisan avait un potager si pas intra muros, certes aux abords immédiats de la ville): le système"corde" peut être utile.. Il y a les enfants sages (et coquets) et les garçons manqués.
- La ceinture en galon: tissage en laine ou en lin ( ex.: ceinture de St Cuthbert, "pièce unique" sans doute, mais on a pas des masses d'exemple de ceintures, et en "végétal" encore moins). Cette dernière est un motif type "chevron", un poil plus sophistiquée que un "bête 4 avant*4 arrières" niveau tissage. Il existe d'autres ceintures, mais on entre dans le super luxe (matière et techniques utilisées): peut-être pas "pour tous les jours" d'une petite fille même d'artisan.
Conseil (pratiqué à l'époque): galon cousu sur un fin cuir souple.
Ce serait même peut-être une idée que ta fille s'essaie à réaliser sa ceinture...c'est ainsi que les enfants apprenaient aussi! Et en "galon" un "4 avant- 4 arrière" est LE début (avant de s'attaquer à des prises de tête) Quitte, si douée, à devenir artisane à leur tour.. et qu'elle réalise un motif plus sophistiqué ( sa ceinture chic du dimanche). Les enfants d'artisan apprenaient le métier des parents (ou un autre) en exerçant, jeunes, leurs mains: habiller les poupées (et/ou les confectionner avec des bouts de tissus) mais aussi: sans doute orner leurs vêtements. (pas certaine que le coin de mouchoir brodé existait déjà pour s'exercer...)
- une ceinture en joli cuir, teinté. Eviter, puisque fille d'artisan, le gros cuir de bourrelier...Elle n'a pas à y attacher une épée comme un combattant; une gourde à boire, pierre à aiguiser dans sa corne comme les paysans, etc...C'est une demoiselle de ville!
Ces ceintures pouvaient être brodées (papa fait les trous et la petite brodera...) ou cuir travaillé (plus chic!) quoique une jolie broderie peut le faire aussi...

Motifs des décorations? s'inspirer des listels, bandeaux décoratifs des édifices et manuscrits de l'époque.

Merci Yrwanel pour toute ces infos, et petite précision, ce n'est pas notre fille, mais celle de notre fils ainé, donc notre petite fille.

Je retient la proposition que tu nous fait de commencer à l'initié à la couture et la broderie, cela peut être une saine occupation, surtout lors de nos longues nuit d'hiver.

ben mince.. tu serais "si vieux que cela" (ou tu as commencé très jeune.. ou tu restes jeune?)

Désolée pour la méprise!

Décorer sa robe peut être une très puissante motivation pour une petite fille, nettement plus "plânante" que de faire des échantillons... (reliquat de mon enfance et du cours d'ouvrages manuels dispensé encore en ce temps-là...et où, trouvant cela ch***, je n'en foutais pas une)

Démarres avec un "petit projet", genre un petit point de tige autour des manches et du col.
Après, si elle "mord" au truc, elle pourra compléter.

Ben tout depend de ce que l'on considère comme vieux, je vient d'avoir 54ans et nous avons eu notre premier pour mes 22ans 1/2.

moi, quasi 60.. (et vi!) et le n° 1 à 28 ans...

A propos, en broderie, si la petite a envie de se défouler et apprendre tout en s'amusant: réalisation d'une petite aumônière...

En "sampler" (morceau de tissu servant d'exercices aux petites filles), je n'ai malheureusement RIEN comme trace textile pour ta période.
Le "1er" qui n'a pas fini à la poubelle de l'histoire est plus tardif, hélas...et il est le seul survivant pour tout son siècle.
Il existe des "livres de modèles" italiens plus précoces, mais quand même en dehors de ta période.

(joies du textile.... le manque de traces....)

D'ou toute la difficulté de realiser des pièces de costume qui soit réellement histo, il quasiment impossible à ce jour de trouver des tissus qui correspondent vraiment au critères d'historicité, et je ne parle pas du manque criant de source pour certaines période.

je suis assez d'accord avec toi!

Bon.. on a des trucs assez "intemporels", soit le tissage domestique moyen;
Et ENCORE... parce que, si on va "dans le coeur de la matière", on découvre de solides surprises...
Je pense aux études textiles du Norfolk et du Suffolk, MEME période: beeeen.. au coeur de la fibre, il y a des différences.. très subtiles.. qui permettent de déterminer, au passage, la pénétration des technologies via les femmes et les mariages exogamiques!

(et paf.. là, cela donne envie de ranger ses petites expérimentations "de la fibre au tissu")

Visuellement, il est vrai que il y a peu de différence entre la gamine de Clermont Ferrand (fin empire romain), les textiles moyens postérieurs (mérovingien, carolingien, fouilles de Londres ou Groenland). Je reste toujours dans le "plouc moyen".

Autre "truc" qui ne passe que par l'expérimentation: dès que tu as un métier 4 cadres, toiles et sergés sont incontournables!
La prévalence/utilisation, cela devient un "autre débat" (quoique...).
Le pire (aussi) est que il n'est pas besoin d'une métier à tisser "sophistiqué" pour que, autrefois, on se donne le temps (surtout) pour réaliser des textiles de fou (les taquettés d'Antinous, par ex).

Là-dessus, PEU IMPORTE l'activité humaine, dans TOUS les cas, l'animal humain nait "immature", nécessite un temps d'apprentissage pour parler, marcher, développer ses dextérités et facultés cognitives.
Et cela passe par le jeu.. DONT, pour ce qui nous occupe: le jeu symbolique: l'enfant organise son monde par imitation des activités des adultes. cela part de "on disait que j'étais un chevalier" (même si il est fils de paysan) à "faire comme papa et je cloue comme lui", ou "je fais comme maman et je tiens un fuseau, une aiguille", etc...
Personne ne garde le petit carré de terre du potager ou le gnome a planté SES 1ères graines...Si il a élevé des lapins, on les a bouffé depuis longtemps...On a jeté (principe des cadeaux de fêtes des mères, voir sketch de Geluck) les 1er essais de couture ou de broderie du mioche...

Même un adulte qui se lance dans une activité démarre avec des essais...

A ce niveau, je pense que on peut (aussi) démarrer avec des "fondamentaux"...Les premiers pas d'une petite fille en couture ou broderie seront, finalement, "histos", sauf si elle décide, pour son costume médiéval, de broder "hello Kitty" ou un personnage de Disney...

yrwanel a écrit:A ce niveau, je pense que on peut (aussi) démarrer avec des "fondamentaux"...Les premiers pas d'une petite fille en couture ou broderie seront, finalement, "histos", sauf si elle décide, pour son costume médiéval, de broder "hello Kitty" ou un personnage de Disney...

j'imagine bien la broderie "Hello Kitty" sur sa robe.

(ou Goldorak?)

Bon, concernant son escarcelle, que cela déclenche des tsunamis "ailleurs", j'espère que tu as vu les références quant à la scolarité des enfants d'artisan.
Je reconnais aisément que il semble que cette scolarité laïque a démarré assez vite en Italie et dans le "nord", mais bon...dès la structuration de l'artisanat et du commerce un poil plus "élargi", elle s'est assez vite installée...
Plus qu'à équiper la petite avec un stylet et une plaquette de cire.. ce qui risque de l'amuser en camp (quand il pleut).

(et lui faire réviser ses cours actuels?)