Et bien commençons cette année par une déclaration que je dédis à la femme qui saura prendre mon coeur, je la nomme Héloïse pour lui donner un nom, en espèrant qu'un jour je sache son vrai nom.
Mes sentiments sont vrais, mais pas de panique !
Car ils resteront, dommage, bien platoniques.
Si pour autant, bien sur, ma mie ne demande pas
D’être sien à jamais, un animal sans loi.
Alors, à ce moment, la bête se réveillera
Et, sans remord, je crois, engagera sa foi,
Son cœur, ses bras, son corps entier d’ailleurs
Puisque serait-ce utile de ne donner sur l’heure
Qu’un tout petit morceau de cet immense roi.
Perdu à jamais, pour tous ceux de son clan,
Il mourra de chagrin d’avoir trahi sa loi.
Et heureux, je présume, de donner des ahans !
De caresser sans fin, votre corps d’albâtre,
De vous noyer, enfin, sous un déluge de feu,
Du feu de mon amour, pour ma muse acariâtre,
Acariâtre, de n’avoir pour amant, qu’un vieux
Spectacle de bons sentiments, sans lui toucher
Son vit au garde à vous, regardant le spectacle
De deux amants contraints, d’être imperturbables,
Et d’éviter sans fin, de la vie tous les tacles.
D’être sans joie aussi et de voir le spectacle,
De vous, ma muse chérie, regarder partout
Sauf dans la direction de mon amour pour vous.
Bien piètre amant je suis, sans être à genou,
Vous ne me voyez en moi qu’un vulgaire caillou.
Caillou dans votre mule, je veux rester tout doux,
Sans vous faire souffrir, ni craindre votre courroux.
Je jette, à vos pieds, mon amour sans fard,
Qu’il puisse dire tout ce que souffre mon dard,
D’être loin de vous et de vos lèvres câlines,
Lapant, suçant goulument ma verge sublime.
Je vous baisserai ma mie, par devant, par derrière
Ne faisant ainsi que répondre à vos prières.
Prières muettes, et pourtant si audibles,
Que mes oreilles ne perçoivent plus d’autre cible.
Je vous aime, ma mie, et soyez assurer,
D’être pour l’heure chérie, jamais abandonnée.
Répondez-moi, ma mie, à ce cri partagé
Par nos cœurs différents et pourtant rapprochés,
Pour cet amour de la littérature galante,
Qui j’espère trouvera une réponse ardante.
Serai-je votre Abélard ? Comme lui et sa foi,
Je partagerai bien mieux mon lit que le missel.
Soyez ma Princesse, je serai votre Roi,
Venez à moi maintenant, et partageons le sel.
Et bien ! Belle Héloïse êtes-vous conquise ?
A Simon de Montfort revient enfin la prise,
La conquête de ce cœur, et de ce joli corps,
Fut un siège éprouvant, qui vaut bien plus que l’or.
J'attends la Dame, chose promise, chose due
