Comme vous le savez, je ressors sur les fêtes médiévales ( enfin, les grosses); avec Guilhem de Lahille, nous présentons tout ce qui intéresse les médiéphiles et les troupes méds, après avoir été longtemps absents sur ces marchés, et donc ignorants de leur évolution.
Après le Baucéant et les Pennes Mirabeau ce week end, + Sommières voici quelques semaines, on sent bien un gros malaise parmi les exposants médiévaux traditionnels; je ne parle pas des fournisseurs de troupes, mais des exposants qui font 90% des marchés médiévaux ( armes de déco, jouets meds en bois, fées , figurines, costumes, bijouterie a tendance méd, boissons....)
Avec la crise, il se passe 2 phénomènes:
1-les orgas de fêtes médiévales ont des budgets quelquefois réduits à quelque milliers d'euros; pour les compléter, la première ( et simpliste) idée qui leur vient, c'est de se faire une cagnotte avec les droits d'emplacement sur leur marché médiéval; ça nous donne des abérations style Sommières, ou 160 malheureux se sont mordus les doigts tout un WE de s'être laissés embarquer dans cette galère. Mais Sommières n'est qu'un exemple parmi tant d'autres; de plus en plus systématiquement, les orgas ne privilégient plus la qualité ou même la simple cohérence; non, ils prennent tout ce qui peut augmenter leur cassette, d'ou des marché qui n'ont plus rien de médiéval; des braderies ou des foires commerciales avec un trèèèèèès mince vernis médiéval pour faire passer la sauce auprès du public.
2- les marchés traditionnels et les foires commerciales, surpeuplés et concurrencés par les grandes surfaces de plus en plus omniprésentes ne sont plus capables de faire vivre les commerçants itinérants, (ceux qu'on appelle improprement les forains); et ceux-ci se rabattent en masse sur les marchés médiévaux, noyant dans la masse les exposants médiévaux traditionnels; cerise sur le gateau, ces même commerçants se font maintenant des stands en bois pour mieux passer les filtres d'inscrïption, et ça marche! les orgas regardent rapidement la photo du stand, sans s'arrèter au contenu; ça donne souvent des résultats surprenants; stand style méd qui vend des articles pure fashion 2011, comme vu dernièrement à plusieurs reprises.
Du coup, le public ne s'y retrouve plus et
-ou ne regarde même plus les stands, après avoir vu quasiment les mêmes choses qu'au supermarché du coin
-ou achète le bébeil en platique à 3 euros sans même regarder les stands méds.
Conclusion; les exposants méds sont submergés par cette concurrence qui n'a rien à faire sur une médiévale, et beaucoup de marchés médiévaux n'en n'ont plus que le nom.
Cerise sur le gâteau; nos exposants méds, en bon commerçants français individualistes, rechignent à aller protester auprès des orgas, de peur d'être virés l'année suivante ( si,si, véridique!)
Alors pourquoi mettre les pieds dans le plat?
Je pense que nous sommes tous d'accord, troupes ou commerçants, sur un postériori: une fête médiévale marche sur deux jambes: ses animations ( troupes) et son marché; qu'une seule des deux soit déficiente et c'est l'échec assuré.
Hors, cette année, ça semble être devenu la règle; les marchés médiévaux ne le sont plus, et tôt ou tard, les orgas paieront cette erreur, par une désertion complète de leur fête par ceux qui en faisaient le succès.
Au delà de ce constat, j'ai invité plusieurs exposants méds à se manifester, autant sur les forums qu'auprès des orgas, éventuellement en se regroupant, pour faire entendre leurs voix; espérons qu'ils prendront leur courage à deux mains pour le faire; à défaut, je ne donne pas cher de leur avenir dans notre monde, puisqu'ils seront en première ligne d'un désintérêt de la part du public; mais tout de suite après, ce sont les troupes qui en pâtiront, je poste donc ce sujet dans la rubrique des marchés médiévaux, mais aussi dans la rubrique débats, tant ce sujet nous concerne tous, à tous les titres.
Qu'en pensez-vous?
--Message edité par Grand Inqui le 2011-05-23 12:29:43--