ceci est valable pour un ARC, mais pour un arc d'abalète, la grande quantité de tendons collés sur le dos de l'arc crée une forte contrainte de tension lors du sèchage car les tendons se rétractent. L'arc devient relex sur toute sa longueur (ce qui peut être intéressant dans le cas d'une recherche de grande puissance).
Les qualités et phénomènes de tension , compression, rétractation des matériaux sont les mêmes que ce soit pour les arcs à main, ou arcs d'arbalète..Je suis de ton avis, une grande épaisseur de tendon, incitera l'arc à devenir plus reflex, mais de là à ce qu'il renverse totalement la forme de celui-ci, me paraît excessif.
Tout dépend en fait de la forme initiale donnée à l'arc , cette déformation est inversement proportionnelle à l'épaisseur du support sur lequel le tendon et la corne sont collés.
En revanche, cette contre courbure de l'arc nécessite un appareillage particulier pour la pose du cordage.
Si la puissance de l'arc est "raisonnable",ce qui me paraît être le cas pour du XIII siécle(200-250ibs -?), courbure ou pas, on peut le faire avec une fausse corde.( je l'ai fait ....avec prudence)
Pour une puissance énorme, comme on le voit avec des arbalètes 15eme, tu as raison, il est préférable d'avoir un "banc" comme , ci -dessous.Les photos d'arbalètes que j'ai mis dans le post précédent, sont du XV et XVI siécle, comme quoi l'arc composite est toujours utilisé, malgré l'apparition de l'arc en acier .

Mais est-ce qu'il ne serait pas possible de calculer l'arc composite comme une "poutre isostatique". ....... Comme pour toute poutre, on peut obtenir les efforts de cisaillement longitudinaux qui seront maximaux aux coches et nuls au milieu de l'arc. Cela pourrait expliquer l'importance des ligatures de tendons à proximité des coches.....
On peut en effet comparer "l'arc "composite ou non", à une poutre Isostatique, dont la forme sera plus ou moins modifiée pour bénéficier au maximun de l'énergie enmagasinée
On connait aussi les propriétés du tendon (pour la corne je n'ai pas trouvé)
-Densité- = = g/cc =1,3
-Module d'élasticité =N/mm²=1,240
-Force =N/mm² =103
-Tension autorisée= 4,1%
-énergie/poids /joules/g =0,822
Une étude poussée a été réalisée s'agissant de la résistance et déformation des matériaux entrant dans la composition des arcs en général, je pense probablement aussi valable (?) pour les arcs d'arbalète . Une partie de cette étude est retranscrite dans le livre du grand arc.Outre un tableau des facteurs affectant le cumul de l'énergie tensionnelle, un impressionnant étalage de formules savantes, et de matériaux obéïssant à plusieurs loi physiques comme par exemple la loi de HOOKE (bien que les tendons et la corne s'écartent un peu de cette loi ) permettent d'y voir un peu plus clair ....(hélas ,ce n'est pas mon cas !)
Pour avoir une idée de la démonstration scientifique, voir ci-dessous une mini-partie de cette étude, autant dire qu'il faut avoir un niveau intellectuel digne d'un ingénieur d'aéronautique !
http://hpics.li/aa2966b
A titre de comparaison, une arbaléte de 180kg (c'est énorme) avec une allonge de 12,5centimètres aura un tir aussi valable qu'un tir de 45kg avec une allonge de 50cm.
C'est peut-être ce qui explique, qu'on est vite déçu quand on utilise une arbalète, le carreau part à une vitesse incroyable, mais la distance est souvent inférieure à celle d'une flèche. Du moins c'est ce que je ressens lorsque je tire avec mon arbélète de 160 livres
Quel est ton avis ?
Ben qu'au moyen-âge, S'ils n'avaient pas l'explication scientifique, les facteurs d'arcs et d'arbalète avaient vite compris comment employer les matériaux et placer les renforts nécessaires aux endroits délicats . Ils ont du arriver à ce résultat petit à petit , en faisant une multitude d'essais.
A titre d'explication "moyenâgeuse", dans un autre domaine, cela me fait penser à l'emploi de vireton pour faire tourner le projectile sur lui même, si les gens du MA avaient remarqué une précision accrue grace à cette position d'empennage(comme les balles modernes de fusils) leur explication était simple:
"faire tourner le projectile, c'est empêcher le DIABLE de s'y asseoir dessus à califourchon !"

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