Quand la fourrure n'était pas un luxe. L'Histoire numéro spécial n°338, p. 66
Les agneaux fournissent de loin les peaux les plus nombreuses destinées à la fourrure. On en trouve de toutes les qualités, pour toutes les couches de la société. Parmi les animaux domestiques figurent également le lapin et le chat. Ils habillent les gros paysans ou les petits bourgeois. Aux nobles et aux riches, les peaux des animaux sauvages : proches (renard, fouine, martre, blaireau, loutre et castor, ces deux derniers en voie de disparition en Occident) ou lointains, les plus recherchés et les plus rares (hermine, vair, zibeline, la plus précieuse). Au début du XV° siècle, un manteau de dame, ornée d'une traîne, nécessite 1400 vairs ou hermines. Ayant toujours besoin de plus de peaux, les trappeurs se sont enfoncés à l'est, en Sibérie, à l'Ouest au Canada, contribuant à l'exploration de ces contrées.
R.D.
Vers 1370, Saint Côme et saint Damien, Avignon.