En parcourant la toile, je suis tombé sur ce texte
source : http://www.cliclait.com/secondaire/html/article.asp?article_id=12&dossier_id=1
Je ne connais pas ces sources, ni ne remets en question ce texte, je suis juste étonné de lire ce que j'ai souligné.
LE TAVERNIER MÉDIÉVAL
Au Moyen Âge, un tavernier est le tenancier d'un lieu qui n’a rien d’un restaurant.
On y sert du vin, du pain, du fromage, parfois de la viande – et du fourrage pour les chevaux. Pour y obtenir un vrai repas, il faut en apporter les ingrédients que le tenancier se charge d’accommoder : c’est vraiment une "auberge espagnole".
Le tenancier a un statut social peu enviable : il est le domestique de ses clients.
Son auberge est établie en bordure des grands chemins et il ne jouit pas de la sécurité de l’emploi. Car la guerre, trop souvent, fait fuit le client et accourir les bandits.
Il a des compétences multiples.
Cuisinier, il connaît nombre d’épices, d’herbes, de légumes, de fruits et d’animaux comestibles que nous avons oubliés.
Il sait non seulement leurs saveurs mais aussi leurs effets éventuels sur la santé.
C’est un diététicien imbu des conceptions de son temps.
Il cuisine de façon à assurer une bonne digestion – fonction physiologique qu’il conçoit comme une cuisson.
Il équilibre les "principes" inégalement présents dans les aliments : chaud, froid, sec, humide, forts, doux, lourd, léger.
Voilà pourquoi il aime les sauces épicées, notamment celles à l’aigre-doux : les épices réputées chaudes sont censées cuire les aliments, l’acide – vinaigre, verjus ou citron – est supposé transporter les épices jusqu’au tréfonds du corps, la douceur du miel ou du sucre atténue l’acidité.
C’est enfin un gardien des rites : il fait respecter les interdits alimentaires dans les lieux publics (pour ce qui est de la consommation domestique, chacun s’arrange avec sa conscience).
Cette fonction lui attire plus d’ennuis que de clients.