
Pour le reste, je ne suis pas tombé dans la marmite de la danse en étant petit, car je le suis resté...! Je dirai que ma pratique de danse date de la fin des années '80 avec des répertoires aussi divers que la danse wallonne (plutôt ce qu'on qualifie aujourd'hui de folk), la danse flamande (des restitutions basées essentiellement sur la valse, la polka, la mazurka et la schottische), un zeste de danse XVIIIème et, de la danse Renaissance que j'avais initialement trouvée... euh... beurk !

Le répertoire Renaissance était réalisé en costume de cour et il nous était imposé un manche de brosse (ou plutôt une quille de bowling !) dans le "tûûûûût" ce qui ne m'enchantait guère.
Le tout pratiqué en vue de spectacles de haut niveau, vu que je faisais partie, à cette époque, d'une des meilleures troupes de danse trad de Wallonie, voire même de Belgique. Ce fut, assurément, une bonne école. Et elle fut encore meilleure lorsqu'on aborda une manière plus "populaire" de restitution des branles et autres joyeusetés du répertoire d'Arbeau. Ce fut la révélation grâce à l'espace d'improvisation qui nous était octroyé. C'est super-excitant d'improviser sur scène, car vous devez maîtriser vos impros tout en tenant compte de celles des autres !
En 2000, nouveau virage. Au sein de l'asso en question, j'ai voulu bâtir une section spécialisée en Renaissance, en cultivant la danse, le chant, la Commedia dell'Arte et la culture générale afin de pouvoir présenter, à l'instar des membres de nombreuses troupes internationales que je cotoyais dans les festivals, des danseurs conscients de ce qu'ils dansaient, connaissant le contexte, etc... Ainsi naissait la Compagnie du Tordion.
Vers 2006, la fracture avec l'asso était devenue inévitable car nous étions devenus peu à peu incontrolables... Exit la Compagnie du Tordion et naissance de Trifolium, car, entretemps, nous étions engagés pour de plus en plus de fêtes à connotation médiévale ce qui nous a incités à rechercher davantage de renseignements sur le sujet. Et ce furent deux stages, en 2006 et 2007, avec Christine Grimaldi que nous connaissions depuis 5 ou 6 ans.
Je voudrais terminer rapidement (= avant que vous ne vous endormiez) en soulignant que ce parcours ne fut possible que grâce à des rencontres avec des personnes passionnantes, chacune dans leur style et leur science. En citer serait risquer d'en oublier. Elles furent et sont, à divers titres, des moteurs qui m'ont permis et me permettent d'avancer. Merci à elles toutes.
Au jour d'aujourd'hui, la passion d'enseigner prend le dessus même si le plaisir d'animer une fête est toujours bien présent. Mais l'animation n'est-elle pas une forme d'enseignement ?
Il me reste à approfondir mes connaissances, à prendre plus systématiquement le chemin des textes originaux, à parfaire ma documentation, à apprendre à devenir un gentleman (savoir jouer de la cornemuse mais m'abstenir de le faire

--Message edité par guglielmo le 2010-03-16 09:48:01--