Mériadec n'a pas tort non plus...
Dans le genre "sobre", plus tardif, on a un pourpoint de Charles le Téméraire (qui s'est fait chauler ses fourrures, fringues méga-luxe type brocard, velours, brodés etc , bijoux, or z'et flonflons à sa dernière et ultime bataille): c'est rouge, c'est en soie, pas UN pet de broderie ou de perles, sobre de sobre, vous dis-je...
Juste que la coupe, c'est super nickel chrome (et que le tailleur n'était pas le 1er venu), sans parler de la matière unie (qui a dû coûter bonbon), et la couleur que cela a dû être le ZE teinturier avec ZE savoir-faire et les ZE matières tinctoriales qui vous multipliaient le prix du tissu de base par 10 minimum.
A ce stade-là, ce n'est vraiment pas la peine d'en rajouter.
Je ne sais pas (faudrait tomber sur les textes) si, par dessus, il portait cette fameuse cape de chevalier de la Toison d'Or (encore existante) totalement brodée sur toute la surface à la technique de l'or nué.. mais la combinaison de ces deux vêtements: je ne vous explique pas le luxe de luxe total que cela donnait!
La "sobriété" de ce pourpoint en contraste avec le somptueux de la cape: wha!
En fait, la "mode", l'habillement, ce sont affaires très subtiles...Voir l'article de Mme Odile Blanc à ce sujet (section "Costume").
Il existait les types "puritains", les types " on fait dans le classique qui fait pas de vague", on fait dans le "j'étale mon carnet de chèque", on fait aussi "je m'étale même si j'ai pas trop", le "je montre plus que je ne suis", le mauvais goût, le parvenu, le "fashion victim", le "je me sape luxe quitte à ne bouffer que des tartines" (d'autres préfèrent manger correct et moins se la claquer), etc...
