Matugenus a écrit:Ce n'est pas parce que l'on suppose, même avec bon sens, que telle ou telle chose était usitée qu'elle l'était forcement. A l'inverse, je suis d'accord pour dire que ce n’est pas parce que l'on à pas de sources fiables sur certains objets que ceux-ci n'existaient pas. Mais que vaut-il mieux lorsque l'on présente quelque-chose ? Des certitudes, ou des suppositions aussi bien fondées soient-t-elles ?
Voilà... A mon avis tu as très bien résumé la question de fond :
- soit on a une approche fatalement réductrice (parce qu'il reste beaucoup de zones d'ombre) mais rigoureusement fondée - encore qu'elle n'est pas exempte d'erreurs ;
- soit on a une approche plus intuitive, qui permet sans doute plus de cohérence "en apparence", mais qui reste très sujette à caution.
Bref, deux approches qui ne sont satisfaisantes que de certains points de vue. La première est justifiée si on se contente de solutions partielles (on ne peut pas montrer ce qu'on ne peut pas prouver, donc il y a des "trous" - ce n'est pas envisageable dans certaines situations). C'est également la négation du concept d'archéologie expérimentale, au fait (on y croit ou pas, ce n'est pas la question). La seconde permet d'être plus "complet" en terme d'évocation mais avec encore moins de garanties que la première ; et elle peut être la porte ouverte à bien des dérapages, qui la galvaudent...
Je ne sais pas quelle est la démarche la plus pertinente. Perso je crois qu'un équilibre entre les deux approches est le plus approprié. Il déclenche certes pas mal de débats, mais au final c'est une démarche d'interrogations
et de recherches, donc pourquoi pas ? Tant que ça reste mesuré, réaliste, cohérent avec les données dont on dispose, et évidemment qu'on ne triche pas avec les sources dans le but de prouver ce qui n'est qu'hypothèses, ça me va...

Ca ne permet pas pour autant le dérapage total consistant à persister dans des erreurs que plusieurs sources démontrent (parce qu'elles prouvent exactement le contraire). Ca, c'est encore autre chose, pas le même débat. D'ailleurs, on a peut-être tendance à confondre les deux débats, j'ai l'impression. D'où éventuellement certains amalgames, parfois...
