Voilà pourquoi on doit retirer l'accol lors des manifestations médiévales.
Mais surtout, en lisant le texte, j'ai cru par moment revivre l'Assaut des Baux.

Paru aujourd'hui, vendredi 9 octobre 2009
Cannes
Armé d'un sabre, un homme se retranche à son domicile

Le quartier a été entièrement bouclé avant l'intervention du GIPN (en médaillon).
Ce devait être un rendez-vous comme tant d'autres pour deux infirmiers venus soigner, à Cannes, un patient suivi en psychiatrie. Mais la visite a tourné, hier, au spectaculaire. Avec menace de mort, grande échelle et intervention du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN).
Il est 14 heures, quand le personnel médical se présente au domicile de Bruno, situé avenue de Grasse au Cannet. Seulement, l'homme de 45 ans n'est pas dans son état normal. Souffrant de démence, il est en pleine crise. Après plusieurs mois sans une goutte d'alcool, il a rechuté. Et est incontrôlable.
Les deux infirmiers veulent le conduire à l'hôpital des Broussailles mais l'homme oppose une ferme résistance. Policiers et pompiers sont donc appelés à la rescousse. Mais leur intervention n'a pas l'effet escompté. La présence de ce renfort en uniforme met Bruno dans tous ses états : « Je vous préviens, j'ai un sabre. Le premier qui essaie de rentrer, je lui coupe la tête. »
Face à cet acte fou, la police choisit de ne prendre aucun risque. Le GIPN est appelé pour déloger le forcené qui est seul dans son appartement.
À 17 heures, tout le quartier est encerclé par les forces de l'ordre. Une dizaine d'agents de l'unité d'élite, armés jusqu'aux dents, se postent autour de la porte d'entrée de Bruno au cinquième étage. De l'autre côté de l'immeuble, deux autres agents empruntent la grande échelle des pompiers pour couvrir le balcon qui donne sur l'avenue des Broussailles.
Les négociations commencent. Mais l'homme ne cède pas. Au contraire, il réitère ses menaces. Et dit vouloir mettre le feu à tout l'immeuble. Le gaz du bâtiment Les Lotus est aussitôt coupé. Finalement, à 17 h 50, l'assaut est donné. Dans l'entrebâillement de la porte d'entrée, les hommes du GIPN lancent une bombe assourdissante qui a pour but d'enlever tous repères au forcené. L'équipe peut alors avancer dans l'appartement. Et arrête Bruno retranché dans une pièce.
Emmené par les pompiers vers 18 h 30, il doit être hospitalisé d'office à l'hôpital des Broussailles.
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