Un débat auquel nous n'allons pas pouvoir échapper, et que je mets dans la partie publique, car il nous concerne tous, orgas, présidents d'assos comme simples membres de troupes.
Les troupes qui annoncent 20 participants sur le contrat qu'elles signent avec les orgas, et qui arrivent à 5 ou 8 le jour de la médiévale.
Je viens encore de vivre ça, et c'est très désagréable; beaucoup de troupes annoncent sur le papier des effectifs pléthoriques et arrivent sur place avec des effectifs anémiques.
Dans une récente médiévale à laquelle j'ai participé comme co-orga, 5 troupes sur 9 sont arrivées en sous-effectif, et quelquefois avec moins de la moitié des effectifs annoncés; alors bien sûr, la plupart d'entre elles ont su compenser leur sous-effectif en bossant 2 fois plus, si bien qu'au final, le public et les orgas y ont trouvé leur compte; les autres troupes ont fait comme si de rien n'était; pas plus de saynètes, pas plus de combats, pas plus de présence.
Il ne faut pas prendre les orgas pour des cons aveugles, ni des cochons de payeurs; ils paient une prestation, quasiment toujours en rapport avec l'effectif humain; quand cette effectif n'est pas là, la presta est souvent de qualité très inférieure et le contrat n'est pas respecté. Pourtant, si l'orga s'avisait de ne payer que l'effectif présent (et réellement actif), que les prestations effectivement réalisées, on entendrait un concert de lamentations de la part des chefs de troupes; ( à cet égard, je rappelle à certains malins que les enfants n'ont pas à être comptés dans les effectifs; on les compte pour les repas, mais certainement pas comme intervenants).
Pour avoir dirigé deux troupes, je connais ce problème que rencontrent presque tous les capitaines; les membres qui s'engagent ne respectent pas leur engagement, laissant leur responsable devant le fait accompli. Mais ce n'est pas aux orgas d'en supporter les conséquences!
Ce problème, qui n'était qu'anectotique il y a quelques années, est devenu récurrent ces deux dernières années
Il est temps de prendre cette dérive à bras-le-corps et d'adopter une conduite commune, concernant ces membres à demi-fantômes, qui ne sont , la plupart du temps, présents que sur le papier.
A tous ces membres qui s'engagent dans une troupe et ne viennent que quand ça les arrange, sans faire aucun effort pour faire vivre effectivement leur asso, j'ai envie de dire:" casse-toi et va t'inscrire dans un club de bridge". Tu t'annonces présent, alors tu es effectivement présent, parceque les "papa est malade", "je dois garder les gosses", "mon boss m'a appelé au dernier moment", "la voiture est en panne", "j'ai pris froid"......quand tu sers la même rengaine 4 fois par an, tu mets ta troupe en danger; raz-le-bol. Raz le bol car ce qui n'arrivait qu'exceptionnellement il y a quelques années s'est généralisé.
A tous ces capitaines qui gardent des boulets inutiles juste pour faire comme si, comme si ils dirigeaient une grosse troupe, comme si ils valaient vraiment le prix qu'ils demandent aux orgas, j'ai envie de dire: prenez vos cou*lles à deux mains et virez les boulets.
Les équipements de vos troupes ont évolué de manière formidable ces dernières années, mais aujourd'hui, vous êtes presque tous confrontés à un problème aussi sérieux que le sous-équipement: la fidélité et le sérieux de vos membres. Ayez le courage de trancher, et n'acceptez plus n'importe quel bras cassé pour " faire du nombre".
A tous les orgas qui voient arriver 5 intervenants, là ou on leur demande d'en défrayer 10, à qui on offre 1 spectacle, là ou on en avait promis 2, j'ai envie de dire: ne payez que ce que vous avez eu, et rien de plus.
Enfin, vous, les chefs de troupes qui continuez ce système en temporisant là ou vous devriez trancher dans le vif, j'ai envie de vous prévenir; il faut des années pour construire une bonne réputation, et une seule année foireuse pour la détruire.
Je ne vais pas me faire que des amis en publiant ça, mais la politique de l'autruche n'a jamais servi personne, et il faut bien que l'un d'entre nous mette les pieds dans le plat si on ne veut pas laisser les choses se dégrader jusqu'à un point de non-retour; celui ou les orgas laisseront tomber les fêtes médiévales pour passer à autre chose, celui ou certaines troupes auront tellement ruiné leur réputation qu'elles ne seront plus invitées nulle part, hormis quelques foires au slip.
Cette dégradation n'est pas inéluctable; c'est un problème qui demande juste du courage, en premier lieu de la part des présidents de compagnies; dégagez les poids morts, ou ayez la franchise d'annoncer des effectifs sûrs, et actifs, quitte à revoir vos prétentions financières. Vous y gagnerez en crédibilité et en renommée.
Grand Inqui