
j'hallllucine! j'essaie de lancer un lynchage en règle, avec du sang et du boyau qui dégouline, et je me retrouve au café du coin à tailler la bavette avec une bande de poivrots qui confondent solide et liquide! oh, les éponges! faudrait voir à vous ressaisir- nan, j'ai pas dit resservir!- c'est l'alcool qui vous a rogné les griffes et limé les dents? bande de bouffis du foie! distilleries ambulantes! alcootest addicts! vos intestins doivent ressembler à une tuyauterie plomb des années trente, rongés par la misère intellectuelle et l'alcool; et j'te mets dans le même sac, le moustachu nordique qui arrive à sortir des trucs potables chaque fois que sa femme lui planque ses boutanches de gros rouge façon margnat village; pas étonnant que tu t'es réfugié près de la frontière belge; t'auras moins à courir pour demander l'asile éthylique, le jour ou arrivera dans ta taule avec une bonne corde de chanvre; en plus, en cas de manque, tu peux faire un tour dans vos champs pelés, histoire de t'approvisionner à la source, eh, suceur de houblon! j'ai rien contre le temple, j'aime le temple, j'aime particulièrement les templiers, bien ficelés, sur un tas de bois; et je suis pas gras du bide, juste enveloppé, hé, quartmondiste de la langue française! quand à me faire têter les yeux par tes cigognes qui, je le rappelle au passage, volent sur le dos quand elles passent au-dessus de ta chaumière, tu peux rêver; le dépeuplement cignogaire, c'est moi, et mon estomac; parcequ'une cigogne, ça court moins vite qu'une poule, et c'est autrement plus cossu dans une assiette.
