Tout ceci est à nuancer... et cette emprise de l'église ne s'est pas faite en un jour,très loin de là.
Période mérovingienne, on a trouvé une tombe d'un monsieur amputé tiers inférieur du fémur. Amputation réussie et prothésée.
Aller dire que l'asepsie n'existait pas au MA, je n'en suis ps certaine: les recommandations d'Hildegarde von Bingen, surtout quand on connait les plantes et leurs vertus, les précautions d'hygiène, etc, plaident dans un sens de l'asepsie et de travailler "propre".
Si certaines recommandations peuvent paraître à nos yeux actuels comme "surprenantes", elles ne sont pas dénuées de bon sens et d'une réelle valeur acquises par une expérience millénaire.
Un exemple? le pansement "toile d'araignée + pain moisi" (et/ou miel). La toile d'araignée est un excellent hémostatique, anti-bactérien. Le pain moisi = antibiotique. Les vertus thérrapeutiques du miel ne sont plus à démontrer.
Le médecin du Moyen Âge est, avant tout astrologue! (et ne touche pas son patient...)
Le physiâtre, lui, s'occupe du "physique", et ausculte.
Le barbier est ce qui est devenu le chirurgien.
L'abord de la santé se fait de façon holistique: l'humain est en interaction avec ce qui l'entoure. Le "psychique", les "étoiles", l'alimentation, ce qu'est la personne (voir la théorie des humeurs) fera que ces divers paramètres seront pris en compte dans l'état de santé, signe d'un déséquilibre ou pas de l'humain par rapport à lui-même et par rapport à son environnement.
Outre les "toubibs" sur lesquels effectivement l'Eglise vient mettre son nez dans leur enseignement comme dans TOUS les secteurs de l'enseignement... L'école permet de "former" les gens, y compris les formater suivant une certaine idée imposée.
Ne rêvez pas: c'est toujours d'actualité....
Petit à petit, effectivement, cette église va récupérer les "médicaments"...et instauré les apothicaires soumis aux médecins, ce qui ne veut pas dire que il ne va pas rester des gens, en campagne, capables de soigner, métier très souvent "féminin".... qui sera vers la fin MA, associé à du "paganisme" et de la "sorcellerie". Les bûchers démarrent surtout à la Renaissance et sont concomitant à une perte de statuts des femmes dans la société.
Les barbiers, secteur de la médecine qui re-progresse à la Renaissance sera aussi annexé sous l'égide des facultés tenues par l'Eglise.
Reste le secteur des "soins aux femmes" dont l'accouchement, traditionnellement (et partout dans le monde) une affaire de femmes, avec les sages-femmes: ce dernier bastion sera masculinisé vers le XVIII et XIXème (date des derniers bûchers de sorcières: il faut le savoir...).
XIXème: "on a la science"... donc "il faut prouver scientifiquement" (bref, tous nos ancètres étaient tous de parfaites andouilles, surtout les femmes, mises légalement en totale "minorité" à tout point de vue, merci Napoléon....).
Arrive (aussi) l'industrialisation: la chimie et le décorticage des molécules => les refaire dans une éprouvette relève d'un enjeu économique important. Relevons que les 1ères molécules de synthèse sont des molécules tinctoriales et l'acide acétylsalycilique (l'aspirine).
Pétain et sa loi sur l'exercice de la médecine va parachever ce joli travail: il ne vous reste, en France, QUE la médecine actuelle occidentale et les médocs pur chimiques.
Quant à Pasteur, je ne peux que vous conseillé "Pasteur, histoire dune imposture".
Actuellement, en France, la Faculté poursuit et fait condamné des médecins qui sont arrivés à GUERIR des patients... parce qu'ils n'ont pas suivi la voie "académique" (ce qui est tout de même un comble... le toubib est sensé soigner et guérir le patient....)
"Obscur Moyen Âge médical": c'est à la fois vrai et faux.
Cette période a tout de même vécu 2 épidémies de peste, la justinienne à la chute de Rome et la "Grande Peste" qui a décimé sur fond de changement climatique et de guerre de 100 ans.
En parallèle, dans notre "brillante civilisation", 40 personnes dans le monde se ramassent un microbe, on hurle à l'épidémie!
Rappelez-vous la panique avec la fameuse grippe H1N1 (un croiseur coulé)......
On sait aussi que pas mal de vaccins, à terme, développent des effets pervers.
En presque 40 ans de métier: explosion des personnes allergiques graves à tout et n'importe quoi.
Nos médicaments de synthèse deviennent inefficaces devant les mutations des microbes et virus => les maladies nosocomiales, inconnues avant la synthèse des antibiotiques.
Pour le reste, le GROS de la pollution, dont on ne parle pas trop, est celle provoquée par ces molécules de synthèse (histoire de faire un juteux brevet!!!!!) qui ne sont pas "biodégradables".
Toujours une affaire de "fric", les labos pharmaceutiques "inventent" des maladies histoire de surmédicaliser (et que les toubibs prescrivent les médocs.. chers).
Niveau médicaments de synthèse: il y a suffisamment de "scandales" attachés aux effets secondaires survenant après un certain temps. Actuellement, on a les "soucis" avec les prothèses mammaires.
J'ignore si on peut parler de "progrès" de la médecine.... Ce n'est plus l'Eglise, mais le profit.
On peut se demander quel regard auront nos descendants sur notre si belle "période d'esprit scientifique".
En échange, il faut reconnaître que la chirurgie, elle, a réalisé des choses étonnantes. Quoique, des fois... il m'arrive de me poser quelques questions. (je bosse dans le milieu paramédical).
NB: et la place des "rebouteux-toucheux"? Villipendés depuis un moment... L'esprit "scientifique" n'arrive pas à "expliquer" (donc, cela n'existe pas, exercice illégal de la médecine, etc...). De plus en plus certains hôpitaux font appel à ces personnes...
La "Science" actuelle n'est pas encore arrivée à TOUT expliquer, non plus, et pose plus de questions qu'elle ne trouve de réponses.