légendes urbaines

[le va-nu-pied]

Salut a tous!

Bon nombres de légendes urbaines hantent le monde médiéval. Je vous propose de les lister ici. On pourra en rigoler mais aussi éviter de les faire... on peut tous faire des erreurs! (moi le premier...)

Allé je commence!
"Le noir c'est pas histo!" et pour un mec qui s habille toujours en noir ben c'est pas pratique, on me l'à tellement dit que j'avais fini par y croire.
Contre exemple tapisserie de Bayeux.

Je ferais des édit régulièrement pour les recenser tous.

le va-nu-pied

[Conrad de Champagne]

Les haches font 10kg, encore un qui me la sortie y a à peine 1 mois...

[Cassetrogne]

Le Kaskakorn, le kilt et la corne à la ceinture.

[la Criante]

Les haches font 10kg, encore un qui me la sortie y a à peine 1 mois...

Oui et les épées qui pèsent 3 à 5 kg !

[le va-nu-pied]

Vous zetes meme po de vrai! des durre!
la vrai tenue viril est un kilt avec rien dessus pour se dépêcher sous la tente. Le casque c'est pour montrer et surtout compenser la taille... de notre petite épée.
Et force de porter sa hache et son épée de 10kilo chacune il faut bien boire. d'où l'utilité de la corne.



Autre légende urbaines la chasse aux sorcières qui à durer durant tout le moyen âge...

[Raimond Roger Trencavel]

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Le pape a deux testicules et elles pendent bien

Un clerc teste-t-il réellement la virilité du pape après son éléction ?


C'est une histoire que certains d'entre vous connaissent probablement : au IXe siècle, une femme nommée Jeanne réussit à se faire élire pape à la barbe de tous les cardinaux. Deux ans plus tard, elle accoucha publiquement et fut condamnée à mort pour son crime.

Suite à cette histoire, l'Église décida de ne plus se laisser à nouveau berner par une représentante du sexe faible. Il fut convenu qu'après le conclave, et avant le célèbre habemus papam, le nouveau descendant de Saint Pierre devrait s'asseoir cul-nu sur une chaise percée tandis que le plus jeune des diacres vérifierait en mains propres la masculinité de leur nouveau chef. Après ce toucher vérificateur, il pouvait s'écrier, le cœur rempli de joie, habet duos testiculos et bene pendentes : il a deux testicules, et elles pendent bien ! Gaudium magnum et tout le tralala, l'Église a un nouveau chef !

Quelle belle histoire, n'est-ce pas ? Oui, mais… totalement fausse(1).
D'abord, l'histoire de la papesse Jeanne n'est qu'une mystification sans aucun fondement : les dates ne concordent pas, les lieux non plus. La première mention de la chose est d'ailleurs encadrée d'un cinglant «à vérifier» par son auteur Jean de Mailly ! Ce modalisateur sera perdu dans les publications futures, mais les faits sont incontestables : de papesse, nulle apparition.

Ce qui permet aussi d'en déduire que le mythe de la chaise percée n'en est qu'un. Les archives du Vatican, pourtant prolixes (et dorénavant publiques) sur le sujet des conclaves, restent muettes.
En revanche, l'objet en lui-même existe bel et bien et vous pourrez le voir en allant au Vatican. En marbre, il avait une dimension symbolique et politique, puisqu'il représentait l'autorité du pape en tant que « patriarche universel », lui conférant donc un titre plus élevé que les patriarches d'Antioche, de Constantinople et de Jérusalem qui auraient pu lui disputer cette autorité. Aucun rapport donc avec un quelconque test de masculinité !


(1) ↑ Bien que reprise par de nombreuses œuvres populaires, telle la série Borgia.

[la Criante]

Au moyen âge, les gens ne se lavaient pas !

[Raimond Roger Trencavel]

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Et si Noël était en septembre…

Jésus est-il réellement né le 25 décembre ?


Comme l'a dit Neamar, il est probable que Jésus soit né quelques années avant lui-même. Cependant, ce n'est pas tout : il est également probable qu'il ne soit pas né le jour de son anniversaire !
Pour vérifier cela, gardons les bonnes habitudes, et plongeons-nous dans les Écritures.

«Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.» (Luc 2,4-5)
«Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux.» (Luc 2,8)
« Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : “Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée ! ” Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle, [lui disant : ] “Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres.”» (Coran, sourate 19, versets 23 à 25)

Ces trois éléments tendent à prouver que Jésus serait plutôt né en été, ou au début de l'automne(1). Mais alors, pourquoi le 25 décembre a-t-il été désigné comme jour de Noël ? Il faut se remettre dans le contexte.

Ainsi, lorsque Dyonisus Exiguus publia ses travaux, les paysans étaient principalement païens. Or, il se trouvait que le 25 décembre avait lieu une des plus grandes fêtes païennes : sol invictus, le Soleil invaincu, qui célébrait le retour des longs jours(2). L'Église, pour s'assurer le support des populations, aurait donc décrété le 25 décembre comme jour de la Nativité.

Finalement, que doit-on en conclure ? Certains en profiteront pour clamer que Noël est une fumisterie, mais les autres préféreront dire, que pour les chrétiens, peu importe la date, l'important est qu'«il est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.»


(1) ↑ En effet, il est peu probable que Marie se soit déplacée sous le climat froid de l'hiver palestinien. De plus, les déplacements avaient alors principalement lieu en septembre. Certains s'accordent à donner la date du 31 septembre, ce qui remonterait la conception aux alentours du… 25 décembre.
Il est également bon de savoir que les moutons ne paissent pas en hiver, et que les dattes mûrissent entre fin août et octobre.

(2) ↑ Remarquez que le solstice d'hiver ayant lieu le 21 décembre, ils ne se sont donc que très peu trompés sur la date.


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[la Criante]

C'est bien Raymond mais faudrait quand même que cela cadre avec le sujet "légendes urbaines qui hantent le monde médiéval" .

[bzhastro]

les "gueux" s'appellent tous Jacquouille ...

[le va-nu-pied]

les bourreaux portaient une cagoule!

Il me semble que celle ci est du au film de la tour de Londre.

Jacqouille oú est tu passé? c'est l'heure de ton bain!

[Conrad de Champagne]

Le matériel qu'on montre aux spectateurs est plus léger que celui du moyen age... il fallait une grue pour mettre un chevalier en armure en selle, et il pouvait pas courir ni sauté...

[Raimond Roger Trencavel]

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C'est bien Raymond mais faudrait quand même que cela cadre avec le sujet "légendes urbaines qui hantent le monde médiéval" .

- Le pape a deux testicules et elles pendent bien
"au IXe siècle, une femme nommée Jeanne réussit à se faire élire pape à la barbe de tous les cardinaux."
Le IXème siècle ne fait-il plus parti du Moyen-Âge ??

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- Et si Noël était en septembre
Le 25 décembre était bien une fête païenne et était bien fêtée au Moyen-Âge il me semble ??

On cherche le pourquoi du comment pour arriver jusqu'au Moyen-Âge. C'est toujours intéressant de savoir pourquoi untel a été couronné un 25 décembre de l'an 800 jour de Noël.
À savoir que beaucoup des "règles" de l'antiquité tardive, ont servi à structurer le haut moyen-âge.


Les saturnales
Les romains invoquaient Saturne, dieu des semailles et de l'agriculture, dont le nom vient du verbe latin Severe (semer). Sa fête, les saturnales, donnait lieu à des réjouissances du 17 au 24 décembre.
On disait qu'elles s'étendaient jusqu'aux calendes de janvier, le jour de l'An romain. Les calendes désignaient, chez les Romains, le premier de chaque mois.
Les peuples nordiques célébraient Njord, dieu de la fécondité et Idun, gardienne "des pommes de providence", nourriture des dieux.
Les orientaux rendaient un culte à Mithra, divinité de la lumière.

Toutes ces religions antérieures au Christianisme donnaient l'occasion de fêter le solstice d'hiver avec pour but de redonner courage et espoir au peuple effrayé par les sols gelés, l'absence de vie et l'obscurité.
A l'origine, les Saturnales avaient lieu à l'occasion des semailles, mais cette tradition se perdit avec le temps. Cette célébration servit peu à peu à justifier toutes sortes de réjouissances effrénées, de fêtes et d'orgies.
Le poète gréco-romain Lucien, qui vécut au IIe siècle ap. J.C., décrivit les Saturnales comme une occasion pour boire plus que d'ordinaire, faire du vacarme, jouer et danser, pour nommer des rois et donner des repas aux esclaves. Il régnait une gentillesse à l'égard de tous.
Comme pendant nos fêtes de Noël actuelles, on offrait des cadeaux : des porte-bonheur, du miel, des gâteaux, de l'or étaient des cadeaux courants. On décoraient les maisons avec du lierre, des branches de houx et de gui et tout travail, à part celui de la cuisinière et du banquier, était interdit.

Rome confrontée au culte de Mithra

Malgré l'influence croissante de l'église et de ses disciples, les rites liturgiques chrétiens ne parvenaient pas à s'imposer face aux festivités païennes des Saturnales. Cette fête pleine d'entrain entrava longtemps la propagation du christianisme. Mais la chrétienté fut également menacée par un autre culte fortement implanté dans l'Empire romain : le culte de Mithra.
Dans l'ancienne religion iranienne, Mithra était le dieu de la lumière, le symbole de la chasteté et de la pureté et il combattait les forces maléfiques. Au IIe et IIIe siècles av. J. C., son culte fut répandu dans tout l'Empire romain et l'empereur Aurélien en fit même la religion d'Etat. Les soldats romains, dont bon nombre vénéraient Mithra, furent les ambassadeurs de cette religion qu'ils répandirent jusque dans les provinces les plus éloignées de l'Empire.

Au 4e siècle, pour enrayer ce culte païen, l'Eglise chrétienne prit une mesure très astucieuse. La fête de la naissance du Christ fut avancée du 6 janvier au 25 décembre.
En effet le solstice d'hiver du 25 décembre était la fête la plus importante de l'an mithraïen : on fêtait la renaissance du "sol invinctus" (dieu invaincu). L'Eglise n'hésita pas à déclarer le Christ "sol invinctus".
Les chrétiens procédèrent de la même manière au cours de l'évangélisation d'autres peuples : la fête de Noël fut transférée aux jours de fêtes païens importants, tels que la fête de Jul chez les germains. L'objectif restait le même : faciliter le passage de la coutume païenne à la foi chrétienne.
Un élément facilita cette démarche : il s'avérait impossible de fixer une date précise pour la naissance du Christ, car à l'époque il n'existait pas de calendrier universellement valable. La plupart des chrétiens furent vite persuadés que la date de la naissance du Christ était le 25 décembre.
On s'interrogea sur la manière dont on allait célébrer l'événement. Les autorités ecclésiastiques s'accommodèrent globalement de l'esprit des saturnales. Même si ces fêtes exubérantes choquaient un peu les moeurs chrétiennes, il ne fut pourtant pas impossible de concilier les deux rites. En effet beaucoup d'éléments de la fête païenne s'adaptaient aisément au nouveau cadre chrétien. Il ne fut pas difficile, par exemple, de créer un lien entre le houx aux feuilles piquantes et la couronne d'épines du Christ.

Les traditions Païennes

Au VIe siècle ap. J. C., le pape Grégoire tempêtait contre les fêtes exubérantes, les danses et le couronnement des portes et se prononçait en faveur d'une fête sublime et non laïque. La coutume qui choquât le plus était celle des hommes déguisés en femme ou en animal ou même nus, qui improvisaient des saynètes. L'Eglise tenta d'interdire toute représentation de pièces de théâtre pendant les fêtes de Noël afin de contrer ce type de rite.
En Europe du nord et en Europe de l'ouest, l'Eglise se montrât longtemps très réticente à intégrer les traditions du Solstice d'hiver dans la fête de Noël et c'est ainsi que les coutumes de Noël devinrent de plus en plus variées.

Noël au Moyen Age

Au VIe siècle, le pape Grégoire envoya Augustin sur les îles britanniques pour évangéliser la population anglo-saxonne. Il donna l'ordre aux moines d'intégrer les cérémonies chrétiennes dans la tradition des païens afin que les mutations ne les effraient pas trop.
Avec la propagation du christianisme, la fête de Noël commença aussi à jouer un rôle de plus en plus important dans la vie politique des peuples européens. Suite à l'écroulement de l'administration romaine et du système de transport, la communication entre les souverains se fit de plus en plus rare. Ainsi, Noël, devint l'une des rares occasions pour les princes de se rencontrer. Dans l'Europe entière, les rois chrétiens se faisaient couronner ce jour là, tel Charlemagne, Roi des Francs, qui fut nommé Empereur du Saint Empire romain, par le pape, le jour de Noël de l'an 800.
On se réunissait pour d'immenses festivités, qui étaient caractérisées par un gaspillage inouï. On se retrouvait autour d'immenses tablées, autour desquelles on mangeait et on buvait souvent en excès, on dansait et on jouait. Les jeux de cartes étaient particulièrement à la mode. En Angleterre cette pratique n'était autorisée que durant la période de Noël.


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[la Criante]

Ne t'emballe pas Raimond, je ne parlais pas de l'histoire des couilles du Pape, mais du pourquoi de la date de Noël le 25 décembre (d'ailleurs, je savais que c'était pour concilier les rites payens avec ceux de l'église, question d'intégration. C'est comme le bénitier aussi, d'ailleurs). Et comme cette décision semble remonter au IVe siècle et quelle a été gobée ensuite pendant le moyen âge, puis la Renaissance etc jusqu'à aujourd'hui, c'était juste pour faire remarquer que ce n'était pas un truc spécifique au moyen âge (oh, pinèse, je ne sais pas si j'ai été clair ).

[artias]

l'esprit chevaleresque ( loyauté , force et honneur et patati et patata ) plutôt empoisonnement , trahison , meurtre au coin de la rue etc.....