Gaston Phébus dans son « livre de la chasse » (1387) distingue 5 sortes de chiens de chasse : l'alan, le lévrier, les chien courants, l'épagneul et le matin. Chacun de ces types de chien étant lui même divisé en plusieurs catégories.
Vers le milieu du XVIè siècle Du Fouilloux pour commencer à entrevoir une politique de sélection. Il classe les chiens en fonction de la couleur de leurs poils : il distingue les chiens blanc (ou bauds ou greffiers), fauves, gris, et les noirs (qu'il appelle Saint-Hubert) (in Tucco Chalaa 1994)
Trois auteurs on bien décrit les races de chien pour la période du 17è au milieu du 19e siècles : Liger (1768), Daubenton (1782) et Buffon (1839).
Liger ne prend en compte que les races de chiens de chasse.
Daubenton et Buffon distinguent de nombreuses races et Buffon établit un arbre généalogique des races de chiens.
Si l'on doit faire un bilan de la diversité de l'espèce canine au 18è siècle on peut dire que les variétés restent fonctionnelles c'est à dire adaptées aux différentes utilisations que l'homme en fait. On ne pourra réellement parler de « race » canine qu'à partir du milieu de 19è siècle qui vit apparaître la cynophilie, en m^me temps que se développait la zootechnie (Falières 1994).
La fixation des races commence vers 1850 (Devillard 1980)
L'idée des « races canines » apparaît vraiment quand on commence à parler de cynophilie et à organiser des expositions canines, la première a lieu à Londres en 1861. C'est à cette époque que l'on commence à prêter plus d'attention à l'aspect extérieur des chiens. Cette préocupation va entraîner une diversification importante de la morphologie.
La notion de « standard » fait elle aussi son apparition avec les premières exposition canines. La définition de standards va permettre de fixer des types canins régionaux, et va progressivement conduire à des races de plus en plus individualisées.
De plus la révolution industrielle va considérablement faciliter les échanges permettant l'introduction de races étrangères. On va ainsi importer des races exotiques: les premiers pékinois par exemple, sont importés en Grande Bretagne en 1861 ; mais on va aussi introduire des races étrangères dans les races européennes régionales . Cela permettra d'apporter des variations dans certaines races (comme le setter irlandais qui n'est devenu unicolore qu'après avoir reçu un apport notable de lévrier persan à robe acajou), ou m^me de créer des races nouvelles (comme le whippet, crée en Grande Bretagne à partir de greyhound et de terrier).
Un autre phénomène se produit à cette époque, c'est l'explosion des races de compagnie. En effet, les éleveurs amateurs rivalisent d'imagination en croisant des races ou en s'attachant à fixer des caractères particuliers parfois issus de mutation génétiques.
Il y a cependant un revers à la création de toutes ces races nouvelles. En effet, certaines races régionales se sont éteintes, notamment en participant à l'élaboration de nouvelles races. C'est le cas exemple du basset d'Artois, type « Le Coulteux », et du basset normand, qui ont disparu pour donner naissance à une nouvelle race : le basset artésien normand.
Texte tiré de la thèse d'Anne Morvant : craniométrie chez le chien
La vénerie de Jacques Du Fouilloux (édition de 1562)
https://archive.org/details/laveneriedejacqu00foui La vénerie de Jacques Du Fouilloux (édition de 1614) en PDF
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82786kLe Livre de la chasse, par « GASTON PHEBUS », comte de Foix (Gaston Fébus achève son livre, en 1387-1388)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9058347m#LES ANIMAUX DANS LES PROCÈS DU MOYEN AGE À NOS JOURS
de Benjamin, Jacques, Claude DABOVAL
thèse ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE D’ALFORT, 2003
http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=377