24 Avr 2009, 18:06
De nombreux civils participaient "bénévolement" (= quelques prières de l'évèque pour leur assurer une place au paradis) à la construction de cathédrales et de monastères, faute de deniers sonnant et trébuchant à reverser directement au chapitre. Donc des femmes aussi pourquoi pas...
Mais dans tous les cas, ces "novices" effectués dans ce cas là des taches "subalternes" c'est à dire généralement du transport de matériaux, parfois fabrication du mortier (avec les risques que cela entend, la chaux vive, si on sait pas la manipuler..)
(Note: subalternes pour nous, pas pour eux, puisque toutes actions participant à la construction d'une maison de Dieu est considérée comme louable, que l'on soit verrier, tailleur de pierre, sculpteur, macon, ou autre).
Cela est valable pour les civils ne travaillant pas dans le domaine de la construction (et ce domaine est vaste, en plus des métiers de la pierre, les forgerons, cordeliers, imagier, verrier, charpentiers, couvreurs, et j'en passe participent activement à ces chantiers). Ces métiers sont suffisament spécialisés et necessitent formation et apprentissage pour ne pas laisser des personnes n'ayant pas ladite formation pour s'y lancer. Après il possible que des femmes aient recu ces formations, mais j'ai un peu de mal à y croire, cependant si vous avez des sources à me conseiller, je suis méga preneuse (Bertrand de Mondenard, ton histoire de femmes embauchées sous leur nom de jeune fille, ça m'interresse).
Enfin perso j'aimais vu d'icono représentant des femmes sur un chantier, mais si vous en trouvez je suis là aussi méga preneuse.
(NB: ceci est valable pour une situation sociale normale c'est à dire pas après une épidémie ou un massacre de toute la gente masculine)
Quant aux femmes de maçon (ou autres métiers "d'homme"), il n'est pas impossible, qu'elles avaient une activité semi-professionelle, en plus du travail domestique habituel (tenir la maison, éléver la marmaille, faire à manger, et tout le tralala qui est déjà pas mal prenant soit dit en passant). Cependant quelques paramètres à prendre en compte:
-généralement la famille n'est pas pauvre, puisque les métiers du bâtiment payent relativement bien, donc madame n'est pas obligée de ramener sa part d'argent (pour peu que les fistons soit en apprentissage ou compagnon dans la meme branche, ca fait des sous en plus)
- les familles sont souvent itinérantes, et vont de chantier en chantier, pas toujours facile de developper dans ces conditions.
D'où l'activité textile domestique, facile à mettre en oeuvre et qui "marche" partout. Après c'est sur quant cas de veuvage il faut bien nourrir la marmaille (bien qu'il existait chez les tailleurs de pierre une caisse de communauté, qui permettait d'assurer un subside à l'épouse éploré).