Monde paysan: différence entre les vilains et les serfs

[nathanael 4 Vents]

Quelqu'un pourrait il m'aider à comprendre les différences entre les serfs et les vilains?

Les serfs sont liés au terres du seigneur si ils vent ses terres les serfs changent de seigneur.

Alors que les vilains sont des paysans libres qui possèdent leurs propres terres ( rare surtout après le Xéme siècle) ou qui travaillent des terres que le seigneur leur loue.

Mais quelles sont les différences dans la vie de tous les jours?
Les paysans ont de nombreux impôts à payer :

Semences, les cens les champarts la dîme
ils doivent aussi payer au seigneur des banalités et effectuer des jours de corvées
Mais est ce que les serfs et vilains doivent effectuer les taches de manières identiques où y a a-t-il des différences?

Voilà sans doute plein d'autre questions à poser mais je le ferai au fur et à mesure.

[jean des Haies]

d'apres Duby

Dans le langage noble et chevaleresque vilain designe tout les "mal nés"Dans le langage noble et chevaleresque vilain designe tout les "mal nés"

En gestion domaniale
Un vilain est un serf casé c'est dire qu'il ne vis plus en collectif sur le domaine.(travail, dormition et repas)
Comme non libre il est homme de corps (propriete meuble comme le betail)d'un proprietaire foncier.Il dispose d'une case et d'un petit lopin de terre insuffisant pour assurer son autonomie . Il  est souvent nourri soit au collectif soit en ramenant du domaine une partie de son alimentation. Il doit generalement 3 jours de travail sur le domaine et est retribué les autres jours.
Son role premier est d'assurer le renouvellement du" cheptel servil" puisque ses enfants appartiennent au maitre.

Progressivement, les maitrees des terres lieront le vilainage à la terre et certains libres contraints d'accepter une tenure vilaine accepteront de perdre leur liberté.

Mais le cens n'est payé que par les libres louant pour une ou plusieurs vies une tenure sur la base d'un contrat imposant un nombre variable des jours de corvées sur la reserve (partie gerer directement par le seigneur foncier)et certaine redevences
(part de recolte ou deniers)
Certain paysan libre crée leur exploitation sur des terres non surveillées qui deviennent des francs aleux (libre de tout droits fonciers cens, redevances...) cela ne les affranchi pas des obligations banales.
Pour simplifier:
Les obligations banales sont dues au seigneurs des forteresses représentant de la puissance publique (meme si ils se la sont appropriée) entretient des routes, refections des instalations de surveillance, militaires etc...) c'est donc une forme d'impot en nature que chaque libres paye selon sa fortune et son etat en participant au maintient des besoins collectifs.

La dime elle est est payé au propriétaire de l'eglise paroissiale et destinée en principe a financer le maintient du culte. Il semble que jusqu'au XII beaucoup de ces eglises aient des proprietaires laiques qui les considérent comme rentes.

pour plus l'economie rurale et la vie dans les campagnes dans l'occident medieval (DUBY flammarion)

[Aénor]

Je pose la question ici pour éviter d'ouvrir un nouveau sujet...
Il s'agit d'un sujet d'agriculture alors, c'est un peu dans le domaine...

Je cherche s'il y a eu une traduction française du Geoponika de Timarion (traité d'agriculture du Haut Moyen Age) ?

[jean des Haies]

suis egalement preneur car mes sources sont surtout 19 eme.
Le sujet merite sans doute une rubrique (??)

[la Criante]

Quelques précisions supplémentaires concernant les serfs. Ceux-ci sont effectivement attachés à un domaine. Par contre, ils ne peuvent en aucun cas être vendus en raison de leur condition de chrétien. Tout comme ils ne peuvent être armés pour renforcer une troupe sous peine de voir leur condition de serf abandonnée. Par ailleurs, il semble qu'il ait existé de grandes disparités dans le rapport paysans "libres" / serfs d'une région à une autre. Des disparités apparaissent aussi dans la condition de serf (plus ou moins grande liberté d'une région à une autre).

--Message edité par le chevalier de la criante le 2008-04-23 21:38:37--

[Aénor]

Bon ben merci quand même.
C'est vrai que j'avais d'éjà circulé sur tous ces liens.

Je voulais juste lancer un appel si quelqu'un, par hasard, avait été au courant d'une traduction récente (en Anglais ou en Français). Tant pis !

Quant à être "amateur de sources", comme tu dis, je rajouterais ceci:
"on ne naît pas amateur de sources, mais on le devient par nécéssité !"

(quand on décide de faire de la reconstitution historique, c'est la condition absolue, non ?  Mais ce qui peut sembler une contrainte devient vite un véritable plaisir de recherche, une sorte d'enquête policière avec ses déboires mais aussi ses joies...)

--Message edité par Aénor le 2008-05-02 10:55:30--

[Enguerand de Vic]

Pour apporte mon gravillon à l'edifice, il me semble que le mot villain désigne avant tout les habitants du village.
Je ne dis pas une trop grosse c........rie?

[jean des Haies]

 Si le vilain est serf casé, le regroupement de ces cases sur un paie le domaine (souvant ancienne villae romaine) doit logiquement donné un village.
Si aujourd'hui certains qualifient petit bourg ou petite ville de village confondant la taille d'avec la fonction, il n'y a pas a s'etonner  qu'on puisse exterieurement confondre paysans libres (manants) et hommes de corps (vilains et serfs)
.
De l'interieur et dans les faits, dans les villages locataires et salariés n'ont toujours pas la même audience  que les proprietaires.

[Tancrede de Prahec]

En France un vilain est un paysan libre tenancier d'un seigneur foncier, qu'il ne faut pas confondre avec le villain anglais proche du serf dont vous avez fait la descrïption.

--Message edité par Tancrede de Prahec le 2008-07-27 21:49:15--