Alors voila.
Tancrède ( Président des Mondes normands) et moi-même (Cernunnos) avons expérimenté la marche de deux combatttants sur une distance de 70km au mois de juillet sur différents type de terrain.
Les terrains : chemin, route, pierrier et terrain très accidenté (gorges du Verdon_ sentier Martel), fort dénivelé positif comme négatif (+/- 650 par jour)
La tenue :
-Cyril : tunique, braies longues, bandes moltières, chaussures médiévales, lamellaire en cuir, épée, bouclier, lance, couteau...et chapeau de paille.
-Stéphane : braies, chausses, chaussures, gambison sans manche, haubergon rivetés, cottes d'armes, épée, pouclier, lance...et cale.
en plus, nous avions chacun : une besace, une couverture en laine et un baluchon.
Dans les besaces et baluchons étaient réparti change et provisions à savoir : 2 tuniques, 2 paires de chaussures civils (au cas où), trousse de secours, serviettes de rando, un savon, les cartes topo, des gourdes pour 5 litres, un réchaud, gamelles et couverts, 2 kg de pates, des boites de thons, des barres energitiques, et autres petites conneries à grignoter ou petit outil genre tendeurs ou cordellettes, et une bache.
Déja il faut comprendre que les étapes étaient longues (jusque 25km) ou sur terrain vraiment merdique (parfois besoin d'escalader avec une ou deux mains). Par exemple il nous a fallu 8 heures de marches pour effectuer les 8 km du sentier Martel.
Nous étions parti en autonomie complète mais nous nous sommes accordé une nuit en refuge. Hormis ca nous avon passé deux nuit avec pour seul duvet la couverture de laine transportée. Nous n'avions pas de support logistique avec nous, ni animal de bat.
De part ces contraintres, il est primordial de bien équilibrer le poids et l'encombrement. Les sangles du bouclier, de la besace, l'épée, .... doivent être répartis de manière à ne pas cisailler les épaules ou le cou en glissant. L'épée à la ceinture peut géner selon les passages entre des arbres, rochers ou autres zones étroites.
Ensuite le baluchon, le fixer avec un seul noeud sur le baton ou la lance demande beaucoup de tissu. et n'est pas forcément pratique à faire et défaire. De notre cotés, nous avons opté pour un petit noeud à chaque coin et noués entre eux par un lacet de cuir ou une sangle de cuir. La lance est placée dessous ce noeud et le baluchon glisse et se place contre le bouclier ou l'épaule. Le transport du baluchon au bout du baton (ou d'une lance) entraine un balancement des plus pénible. Prévoir de chacun le baton de coté assez réguliérement, de douleurs aux épaules apparraissent...
Vous verrez que sur les photos que notre couverture était roulée serrée et que la lance passait dedans. Au départ, cela devait juste servir à trouver un endroit pour la transporter. Il s'est révélé que cela permettait au baluchon d'être en buté ailleurs que sur la personne et donc d'ajuster la hauteur de celui-ci, ensuite et surtout, la lance ne s'appuit plus directement sur l'épaule mais sur la couverture, et sur 3 jours et demi de marche, ca change la vie.
Je ne m'étendrais pas sur le poids de la cotte de maille. a la longue, c'est lourd et oppressant. Même assis pendent les pauses elle ecrase le torse...mais on reste des hommes quand même...
Pour finir je parlerais des chaussures. Les semelles plates sont bien entendus très glissantes et dangereuses sur les pierres, herbes humides,... ensuite même si on est bien dedans et que l'on est habitué à les porter régulièrement aux entrainements et aux médiévales, j'ai eu des ampoules.
Au delà d'une certaine distance, on se rend bien compte que ce n'est pas les chaussures auxquelles nous sommes habitué depuis l'enfance. Après chacun possède une rusticité et supporte la douleur différement....
Prévoir d'autre chaussures pour le soir et une trousse de soin.
Cétait un très très bon moment. Mais je ne le referais pas . Je plaisante
Si vous avez des questions, n'hésitez pas.