Là nous entrons dans les joyeuses subtilités des représentations...
Celles-ci sont AVANT TOUT des oeuvres d'art...
- avec certains "codes" de représentation, une symbolique (y compris les couleurs), évolutifs au fil du temps. On ajoute le budget que le commanditaire peut mettre (=> + il a de sous + "son" bouquin sera étalage de son budget... donc de l'utilisation de certains pigments coûteux)
- le commanditaire va aussi "imposer" ses choix et ses goûts, en fonction de "normes": ex. Majiovsky a été commandée par un haut clerc, en pleine période de tentative à calmer les goûts de luxe vestimentaire (période de St Louis!)Duc de Berry: pleine période de "retour à la nature", genre Petit Trianon avant la lettre.
- un courant artistique et une "griffe": les manuscrits Mont St Michal sont différentes de celle de Cantorbury, qui etc... même période.
- des contraintes "techniques": une miniature c'est déjà pas très grand...Ne rêvez pas que à ette échelle, on puisse mettre en valeur la qualité du tissu, le détail de broderie, etc.. En plus, c'est une forme de "BD": on attire le regard sur ce qui est important (le matos militaire si c'est une bataille, par ex).
- histoire de rigoler: certains personnages vont se "figer" dans un style "antiquisant" (sauce médiévale): soldats autour des sujets religieux, les personnages bibliques.
- Afin de vous achever: on se prêtait les livres pour les copier: pas d'imprimerie ni de photocopieuse. Celle-là, c'était les moines copistes qui reproduisait le bouquin, quelquefois fabriqué (donc aussi illustré) 1 siècle ou 2 avant sa copie.
Un manuscrit du XIVème peut être la copie (quasi exacte) d'un exemplaire du XII ou XIIIème. L'original a pu être fait à Londres et copié à Avignon (et vice versa)
A "sujet" égal, on a les mêmes différences entre les danseuses de Toulouse Lautrec et celles de Degas.
Si on prend les fameux Breughel: les originaux ont été copiés, après à bien après...Niveau "mode", on est dans le sable!
Niveau pièces archéologiques:
- Tombes à mobilier: le défunt est enterré "sur son 31" et avec les "objets de son voyage au delà" => des objets (habits) symboles
-Tombes christianisme: "dans le plus simple", le linceul est le "top"

question d'humilité.
Cette humilité est "relative" suivant la fortune de la personne!
Vu que le textile est coûteux, il se donne (entre autres aux églises), il s'hérite.
Quant on voit la "simplicité" des vêtements de Las Huelgas, cette simplicité laisse rêveur quant à la richesse des habits royaux!
- Niveau tombes en général: il faut trouver des cimetières non bouleversés par des occupations plus tardives + des conditions de sol qui conservent: fouilles du Groenland, par ex.
- Le pied: les momies naturelles des tourbières... La personne tombe dedans dans son habit de tous les jours...(pas des masses de tourbières, surtout dans le sud)
Restent les pièces non enterrées....SOIT les trésors d'église.
Sauf exception (Ste Claire et St François d'Assise: habits de pauvres, tunique dite de St Louis et sa souer: linge de qualité "moyenne supérieure" tout de même), on est dans du "beau à TRES beau linge", dont il faut savoir pourquoi on l'a gardé...