Oooh que oui!
Il y a aussi la vision très curieuse du "seigneur plein aux as" >< "le manant forcément en loque".
En moyenne, le clergé est assez absent.. sauf Grand Kiki (et des tas d'inquisiteurs qui crament les "sorcières").. SAUF une ribambelle assez impressionnante de templiers qui donnent l'impression que cet ordre pullulait (les autres ordres ou type de clergé sont plus rares).
Les femmes sont SOIT "princesse".. soit "ribaudes", d'aucun prétendent, en plus, qu'elles ne pouvaient être artisanes! (oups.. j'ai oublié les "sorcières"...)
On cherche le "bourgeois", le commerçant: du simple colporteur au riche marchand-banquier (souvent plus riche que les seigneurs...). Où sont-ils?
Monde paysan: très curieusement absent.
Une TRES bonne partie de la reconstitution, c'est tout de même de l'homme en arme: ce qui ne fût pas, et de loin, la majorité de la population de l'époque!
Les épices n'étaient pas accessibles à tout le monde, effectivement (voir le fil sur les lois somptuaires). On oublie les condiments... bien présents.
Et je vous garantis que en ville, au MA, viande, dérivé de viande et poissons avaient une traçabilité et une exigence de qualité qui peut nous laisser très rêveurs à l'heure actuelle! (lire: Histoire des peurs alimentaires)
Quant aux façons de se soigner "sans médicaments" (

: et les plantes.. aaah vvvi! DANGEREUX, les plantes) que on était mort à 25 ans, les femmes qui mourraient en couche comme des mouches, le NOOOOMbre extraordinaires d'épidémies: à se demander comment l'espèce humaine ne s'est pas éteinte totalement. !
En regard de la Grande Peste effectivement très meurtrière (mais il y a eu des survivants "malgré des "pas remèdes"), et les paniques déclenchées actuellement à tout propos pour le 1er virus qui zigouilles 200 personnes dans le MONDE et qualifié "d'épidémie", il y a de quoi se marrer!
Les légendes urbaines d'un MA tirant 1000 ans en crevant de faim: ce sont ces ventres creux défaillants sur leurs jambes qui ont construits ces murailles, ces châteaux, ces cathédrales?
Je ne nie pas que, suivant les régions, il n'y eu pas des moments de récoltes difficiles ponctuelles, plus généralisées effectivement.. au moment de la Grande Peste": changement climatique vers un refroidissement.
A part une mortalité infantile périnatale (mais actuellement, moins de décès, mais combien de "maladies orphelines" et autres trucs du genre que la médecine fait vivre?), une mortalité infantile relativement importante jusque 5 ans (ce que on observe dans les pays en voie de développement: idem les problématiques de l'explosion des "maladies orphelines"), l'état sanitaire moyen n'était pas SI pitoyable que cela: merci la paléopathologie!
Je crains très fort que les fouilles de cimetière du XIX et début XXème de "péon de base" risquent de révéler des états bien plus pitoyables sur le plan sanitaire!
C'est vers cette période que les toubibs ont commencé à se pencher sur les pathologies liées aux conditions de travail (et à une malnutrition de la "classe laborieuse"..)
